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Dans les années 1970, Adam, employé de l'usine de fruits confits Notin, souhaite monter une fabrique d'anisette, apéritif alors en plein essor. Il peut compter sur le soutien de son père biologique, Celyan, qu'il a retrouvé depuis peu. Ce dernier est revenu à Apt pour faire la lumière sur la mort de sa femme survenue trente ans plus tôt, alors qu'elle appartenait à un réseau de Résistance. Le projet d'Adam offrira aux deux hommes l'occasion de se découvrir enfin.
Dans le même temps, Clémence, patronne d'Adam et maîtresse de Celyan, s'interroge sur la direction à donner à son entreprise : à l'heure où l'on glisse doucement de l'artisanat à l'industrie, elle devra se décider entre adhérer au conglomérat de sa ville ou demeurer indépendante.
Pour tous, l'heure des décisions personnelles et professionnelles, aux conséquences parfois dramatiques, a sonné.
Genre : Roman historique
Avis : ATTRAYANT
Quand un roman nous fait découvrir l’anisette…
Dans les années 70, Adam souhaite monter sa propre entreprise et bâtir son succès sur un apéritif alors en plein essor. Il a retrouvé son père biologique qui est revenu à Apt pour découvrir ce qui est réellement arrivé à Angèle, son premier amour. Pour réussir, Adam devra quitter un cadre familial et familier pour prendre des décisions qui mouvementeront sa vie et celles de ceux qu’il aime. Trouvera-t-il ce qu’il souhaite ? Qui restera auprès de lui ?
Vous le savez, ce que j’aime dans les romans régionaux, c’est découvrir des produits, des techniques, des régions et que l’auteur m’en donne tous les détails sans que ce soit indigeste. Il faut pour cela que je sente chez l’auteur l’amour de son pays. Et c’est bien le cas ici, où Daniel Dupuy en 300 pages m’invite à admirer la vallée du Calavon, l’Abbaye Saint-Michel-de-Frigolet, le couvent des Oblats et bien d’autres lieux tout en me laissant en bouche le goût de l‘anisette, Ouzo en Grèce et Cristal en France, pastis des Pieds-Noirs.
L’histoire, il a fallu que je me concentre un peu au début car les personnages ont déjà vécu dans un roman précédent. Mais après quelques pages, j’ai plongé dans un récit qui fait la part belle à une femme de caractère qui veut tout avoir : responsabilités et plaisirs. Plongée dans une description émouvante de celui qui a quitté l’étrange et envoûtante lumière de la Kabilie, j’ai goûté l’humour de certains passages comme celui autour de l’avarice. L’histoire familiale est liée à une mort suspecte, c’est la note dramatique qui donne à la partition une place pour les personnages pervers et véreux.
L’écriture est agréable, fluide, rythmée et rendue vivante par de nombreux dialogues. Elle est assez précise pour donner aux personnages principaux des personnalités que l’on suit avec intérêt. C’est une belle saga familiale bien intégrée dans un environnement artisanal et industriel en plein changement.
Je remercie les Editions De Borée et Virginie pour l’envoi, dès sa sortie, de ce roman en service presse.
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