"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bienvenue à Gora ! Bienvenue à l'Auberge des Cinq-Sauts ! Faites halte dans le tout dernier roman des « Voyageurs » et l'Union Galactique explorée dans L'Espace d'un an.
« On s'était donné du mal pour aménager cette auberge, quitte à remplacer par l'amour l'argent qui manquait parfois. Le dôme abritait une série de bâtiments sortis d'une imprimante 3D, tous en forme de bulles mais de tailles variées, peints en gris et blanc ; une palette évidemment choisie pour ménager la sensibilité aéluonne, qui aurait perçu comme des beuglements une architecture multicolore. Les sentiers, pavés à la main, convenaient aux chariots harmagiens. L'air purifié était chaud, sans doute trop pour les poils épais des Laru, mais très confortable pour lui : un compromis bien pensé entre la préférence quéline pour une délicieuse touffeur et le penchant aandrisk pour la chaleur sèche. Ce n'était pas parfait, mais ça conviendrait à beaucoup de monde. Roveg aurait parié que c'était la règle qui présidait à toutes les décisions. »
Dans ce dernier tome des voyageurs, il est question d'une auberge tenue par une mère et son fils. Elle est située dans un trou perdu qui n’a pour seul intérêt sa position géographique qui en fait une planète de passage, idéale pour le ravitaillement de toutes les espèces navigantes possibles et inimaginables. Notre brave aubergiste essaie d'avoir un coin adapté à chacun. Elle met un point d’honneur pour que chaque espèce y trouve son compte, se sente bien accueilli, puisse acheter du ravitaillement adapté, bref passe un bon moment. Accueillir un public aussi varié est la seule façon qu’elle et son fils ont de voyager et de se cultiver. L’histoire commence avec une journée qui ressemble à toutes les autres, un certain nombre de personnes débarquent à l'hôtel mais ce qui devait être une escale temporaire va durer un petit peu plus longtemps que prévu à cause d'une alerte confinement. L’hôtel devient un huis-clos où un groupe d’inconnus et d'espèces très différentes qui ne se comprennent pas forcément vont me voir cohabiter. On vit avec eux cette pause hors du temps où des personnes très différentes qui jamais ou presque jamais n’auraient interagi en temps normal. Ils vont devoir passer le temps, s'occuper, s'entraider, se comprendre. C’est magnifique et très doux. J’ai adoré avoir pour une fois un fan de cailloux et de géologie qui n’est pas le grand méchant de l’histoire, ça change et ça met du baume à mon petit coeur de géologue/paléontologue. Merci Becky Chambers, c’est la seconde fois qu’on a le droit à un personnage de géologue ou apprenti géologue chouette. Ce tome-là est vraiment une pause imposée, il n’y a donc presque pas d’action, c'est vraiment une tranche de vie qui permet de reprendre un petit peu foi en l'humanité. Ca fait du bien de voir des personnes hyper différentes réussir à interagir sans s'entretuer, avec respect et dans l'espoir que tout le monde aille le mieux possible.
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