80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Jamais sans doute une société n'a été obnubilée par une perspective, comme la nôtre l'est par celle de l'anéantissement. Creuset de nos épouvantes, convergence de tous les maux, mais aussi vérité ultime, principe de destinée et, au-delà, sourde tentation, cette dernière, sous ses déclinaisons pratiques que sont l'absurde, la vanité, le cataclysme, se retrouve ainsi à l'aboutissement de la plupart de nos pronostics et diagnostics ; jusqu'à ce qu'il ne nous soit plus possible d'écrire notre histoire que comme la perpétuelle "prémonition de la disparition de l'homme par la faute de l'homme", selon la formule fameuse de Louis-Vincent Thomas. En reconstituant l'histoire de la problématique du nihilisme, de ses premiers balbutiements entre les pages de Pascal à sa cristallisation dans le roman russe de la seconde moitié du XIXe siècle, puis à son plein développement dans la philosophie allemande de la fin de ce même siècle, ce livre entreprend de déterminer comment nous est advenu ce si singulier sentiment d'être voués au néant ; comme la rançon incontournable, ou peut-être simplement comme le complément nécessaire des qualités d'autonomie, de responsabilité, de sensibilité, qui nous permettent de nous définir en tant qu'individus souverains dans le contexte de la modernité occidentale.
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