Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Édouard Bresson est l'humoriste préféré des Français. Le moindre de ses spectacles se joue à guichets fermés. Mais, à chaque tournée, au premier rang, une place reste désespérément vide. Et, à chaque fois, son coeur se déchire un peu plus.
La France entière l'adule et l'envie.
La France entière, sauf son fils, qui ne vient jamais l'applaudir, parce qu'il le déteste de l'avoir négligé toute son enfance.
Que faire quand on réalise qu'il est peut-être désormais trop tard pour rattraper ses erreurs ?
Imaginez un homme qui a tout, absolument tout pour être heureux.
Sauf l'essentiel.
Je n'étais pas emballée plus que cela par le résumé et pourtant, en le refermant, je me suis dit que c'était un très beau livre et que j'étais ravie d'avoir fait la connaissance de cette auteure à travers lui.
Le récit se découpe en 2 parties en miroir qui se répondent à coups de flash-backs et de réponses que l'on attend avec un certain suspense :
- la première est centrée sur le père qui cache derrière sa carapace d'humoriste star de profondes fêlures héritées du passé et qui tente de les surmonter, un père qui ne sait pas montrer à son fils combien il l'aime malgré ses absences et ses silences, donc.
- la seconde sur le fils, en colère contre ce père qui semble l'avoir abandonné au profit de sa carrière et qui ne sait pas pardonner et mettre de côté ses souffrances d'enfant.
Deux êtres qui se rejoignent dans leur solitude et leur mal-être.
Si le thème du clown triste n'est pas neuf, Amélie Antoine s'en empare avec beaucoup de sensibilité. Tout est d'une grande justesse de sentiments et d'une simple évidence sur les non-dits dans les familles et sur le poids de ces passés qui vous encombrent à vie. Une multitude de détails qui tissent cette douloureuse relation père-fils m'a profondément touché. J'ai souvent eu les larmes aux yeux et pourtant jamais le propos ne se veut putassièrement larmoyant, ce qui montre la finesse de l'auteur. En fait, c'est surtout une aura mélancolique et tendre qui traverse et nimbe ce roman, celle d'une rencontre manquée entre un père et un fils.
Pour info, ce roman est paru en grand format sous un autre titre « Tant qu'on a que l'humour ». le nouveau titre est sans doute plus cohérent avec le fil de cette relation père-fils, mais j'aimais bien le clin d'oeil à Brel du titre originel.
Édition Le Livre De Poche
Les silences rythment cette histoire. Les silences exigés par un père qui ne supporte pas le moindre bruit, jusqu’à jeter ses propres enfants, Édouard et Jonathan, sur le palier. Les silences qui font penser aux temps de respiration nécessaires à dompter le bégaiement. Le silence d’un fils, qu’un père ne voit plus, son absence.
« Tant de fois il aurait voulu aller se blottir contre sa poitrine, sentir la chaleur de sa peau et de son cœur, et tant de fois il avait renoncé à quémander des miettes d’un amour qui paraissait désormais bien trop enfoui sous la colère et le ressentiment. »
Le Silence de l’après scène. Édouard est devenu humoriste. Faire rire les autres s’est révélé à lui lorsque son frère Jonathan fut victime d’un accident et devint paraplégique. Un maudit défi enfantin a tout fait basculer. La culpabilité hante Édouard sans cesse.
« Qu’il lui fasse payer d’avoir déchiré les ailes de son frère avant même que celui-ci n’ait appris à voler. »
Édouard a une relation décousue avec son fils Arthur. L’absence. La célébrité de l’un a effrayé et éloigné l’autre. Un fils qui reste dans son silence, dont seul un drame pourra l’en faire sortir. Et c’est au rythme d’une chasse au trésor qu’Arthur va apprendre à connaître son père. De véritables révélations à toutes ces questions auxquelles il pensait déjà avoir les réponses. Il va faire de nouvelles connaissances, qui lui permettront de se construire et rassembler des bouts de vie comme un puzzle. Et enfin s’apercevoir (peut-être) que sa vérité est bien différente.
Ce page turner est une aventure, un jeu, une chasse au trésor grandeur nature à laquelle, nous, lecteurs, nous sommes conviés. Un sujet fort, d’amour, de non-dits, de secrets, dans lequel le titre « Les silences » prend tout son sens. Amélie Antoine nous offre ici une histoire, leur histoire, celle d’un père et d’un fils que tout oppose. Et pourtant les liens sont bien réelles, les unissent avec une belle gymnastique d’écriture : la première partie joue avec le temps et raccroche les chapitres, la fin des uns au début des autres ; la deuxième partie, elle, nous intrigue… Encore une énigme ? Ne pas trop en dire pour ne pas tout dévoiler, conserver les mystères et le doute jusqu’au bout ! Un coup de cœur, une révélation. Un très bon moment de lecture que je vous invite à tenter !
https://littelecture.wordpress.com/2018/06/11/les-silences-de-amelie-antoine/
Un cadeau d'une amie de lecture arrivé par la Poste. Surprise! Les Silences d'Amélie Antoine aux Editions Livre de Poche (sorti sous le premier titre Quand on a que l'humour aux Editions Michel Lafon). Je ne connaissais pas l'auteure. J'en avais juste entendu parler, en bien!
Edouard Bresson, humoriste, est sous le feu des projecteurs depuis de nombreuses années. Il a tout! Le succès, la reconnaissance, la gloire, la célébrité ... , l'argent. Tout lui réussit. Mais pourtant, il a perdu l'essentiel. Sa famille. Et il se sent si seul. Arthur, son fils, souffre quant à lui de ne pas avoir eu de véritable père.
Une histoire très bien construite, très bien écrite. Bravo à Amélie Antoine. Une histoire très touchante sur les non dits. Les Silences.
Ces Silences qui font tellement de mal, qui font tellement souffrir. Pourtant, la vie est si courte. Alors pourquoi s'en embarrasse-t-on? Un très bon second titre. Plus profond, plus juste.
Un roman qui peut résonner en chacun de nous. Un roman sur l'importance de la parole, des mots, des échanges entre les êtres. Un livre à lire, à prêter, à faire circuler!
C’est l’auteur, Amélie Antoine, qui m’a proposé la lecture de son roman, à l’occasion de sa sortie en livre de poche sous le titre "Les Silences". Celui-ci avait initialement été publié aux Editions Michel Lafon sous le titre "Quand on n’a que l’humour". Je remercie chaleureusement Amélie Antoine ainsi que les éditions Le livre de poche pour cette découverte.
Je ne suis, naturellement, pas là pour faire une étude comparée des différents titres attribués à ce roman. Pourtant, pour la première fois, j’ai pris conscience de la réelle importance de ces derniers. Pour ma part, je trouve un intérêt à chacun d’eux même si je dois avouer une préférence pour "Les silences" plus proche, me semble-t-il, du thème abordé dans le roman.
Si Edouard Bresson est un humoriste idolâtré par des spectateurs de plus en plus nombreux, si sa notoriété est toujours plus affirmée, si ses spectacles se révèlent toujours plus brillants, on ne peut pas dire que sa vie personnelle soit une réussite. Il a quitté femme et enfant, ou plutôt sa femme lui a demandé de partir. Alors, ne voulant, ne pouvant se résoudre à abandonner sa vie d’artiste il a obtempéré. Seulement voilà, l’absence de son fils qui ne souhaite plus le côtoyer lui pèse de plus en plus. Et l’auteure, dans une construction en deux parties, nous narre l’histoire de la famille Bresson à travers la voix d’Edouard, d’abord, faite de retours en arrière continuels puis d’Arthur, qui part en quête de ce père que, finalement, il ne connaît pas.
Je peux dire que j’ai beaucoup aimé ce roman délicat, émouvant, attachant. La romancière excelle dans la manière de parler de l’absence, du manque et surtout du silence, des silences, toujours, "Et le "pardon" d’Edouard n’était jamais sorti, il l’avait gardé au fond de lui, tout au fond de son cœur, tout au fond de sa mémoire, enfoui sous la plus épaisse couche de culpabilité qu’il ait jamais été donné à un enfant de porter." Si Edouard souffre, chaque soir, de voir une place vide au premier rang, celle de son fils, qui jamais ne répond à ses invitations, il ne réussit pas pour autant à exprimer sa peine, à dire ses erreurs. Arthur n’est pas en reste qui non plus ne fera pas le premier pas.
Et nous allons suivre sa rencontre avec son père savamment orchestrée par Amélie Antoine. Ce récit de la non communication à la fois poignant, douloureux, glaçant parfois est par là même universel qui raconte beaucoup de familles et la douleur de leurs non-dits.
Ce roman subtil, à l’écriture simple et limpide, est une belle réflexion sur l’importance des mots dans nos rapports avec les autres.
www.memo-emoi.fr
J’ai adoré ce roman aussi bien dans son fond que dans sa forme. Amélie Antoine a une rigueur au niveau de la construction de ses romans qui me laisse, à chaque fois, pleine d’admiration. Tout y est, de nouveau, extrêmement bien réfléchi et ficelé : des deux parties donnant la parole à Edouard puis à Arthur aux flash-back empreints d’émotion, des fins et débuts de chapitres qui s’entremêlent jusqu’à leurs titres qui nous emmènent sur un mini jeu de piste. Bravo à l’auteure pour tout cela car j’imagine quel travail ce doit être.
Quant à l’histoire…c’est celle des non-dits, de la culpabilité et des rancœurs passées sous silence qui gangrènent l’esprit à petit feu . C’est celle de la quête de la reconnaissance universelle alors qu’on en cherche finalement qu’une seule. Mais c’est aussi celle d’un amour infini mais plein d’incompréhensions parce que le silence a fait son œuvre.
J’ai aimé à la fois le personnage d’Edouard Bresson, humoriste extrêmement connu et adulé, mais qui a des failles tellement immenses… On les découvre et on se prend d’affection pour le petit Edouard des années 80 qui porte tout le poids de son histoire sur ses petites épaules d’enfant. Poids qui le suivra toute sa vie. Il est d’ailleurs intéressant de se pencher sur la psychologie des humoristes, souvent dépressifs, en proie à des doutes et des angoisses permanentes contrebalancés par l’exaltation de monter sur scène et de faire rire. L’auteure réussit brillamment à retranscrire les émotions ambivalentes de son personnage et la genèse de ses fêlures.
J’ai aimé aussi le personnage d’Arthur, le fils d’Edouard, qui pourtant plein de colère, prend, au fil des pages, toute l’ampleur de l’amour de son père. Un amour gauche certes, mais bien là. Un amour sous forme de jeu de piste qui adoucira son regard à l’égard de ce père qu’il connaît si peu.
Vous l’aurez compris c’est un roman rempli d’émotions, toujours aussi justement retranscrites par Amélie Antoine, que je vous invite à découvrir. Je remercie l’auteure pour sa confiance et l’envoie de ce superbe roman.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...