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Aoyagi Takeaki, un homme d'une cinquantaine d'années, est assassiné au pied de la statue du dragon ailé qui orne le pont de Nihonbashi, à Tokyo. Une enquête apparemment simple pour l'enquêteur Kaga, fraîchement arrivé au commissariat d'un quartier d'affaires prospère de la capitale. Mais les apparences sont parfois trompeuses : comment servir la vérité lorsque le suspect numéro un s'avère innocent ? Dans ce roman qui traite d'un aspect sombre du Japon, le statut des précaires, Kaga fait preuve de la même perspicacité et du même humanisme que dans "Les Doigts rouges" et "Le Nouveau".
Une petite pépite asiatique.
Merveilleuse traduction de Sophie Refle qui a su transcrire ce que l'auteur japonais a créé en style, en ambiance et énigme. Keigo Higashino a un talent incontestable à mes yeux, une grande maturité d'écriture.
Au début je me disais que, pour un polar, c'était un peu lent pour moi.
Mais très vite je suis entrée dans ce climat japonais, feutré et qui s'infiltre doucement dans notre esprit.
On y retrouve cette vie au ralenti typiquement japonaise.
Le fond du décor est dépeint avec une grande minutie.
Tout le long du récit, on vogue posément entre les origamis, les multiples ramifications de l'enquête, les vies des sympathiques enquêteurs de la police tokyoite ainsi que des blessures de vie des autres personnages.
C'est un livre attachant. Au-delà de la tristesse qu'il véhicule, il nous donne une belle leçon de vie.
Je suis tombée et restée sous le charme de cette écriture
L’enquêteur Kaga travaille maintenant dans un commissariat d’un quartier d’affaires prospère de la capitale. Sa première affaire a l’air simple puisque le meurtrier, après avoir commis son crime, se serait jeté sous les roues d’un camion pour échapper à la police.
Mais on connait Kaga, et l’on sait que ce qui peut paraître cousu de fil blanc n’est jamais aussi simple que ce que les apparences laissent paraître.
J’ai aimé que l’auteur mette en lumière les accidents du travail au Japon qui ne sont que rarement, voire jamais, déclarés car il en va de la réputation de l’entreprise. Alors les chefs ne signalent rien et les employés sont obligés de payer leurs soins.
J’ai aimé l’enquête plus approfondie qui met en lumière une certaine éducation japonaise où les fautes doivent être cachées elles aussi. Tout est lié.
J’ai aimé découvrir le pont Nihonbashi, un très vieux pont de Tokyo sur lequel passent les autoroutes. Ce pont est le point zéro de toutes les nationales nippones.
J’ai aimé découvrir les statues du pont dont le nom japonais qilin peut se prononcer et se comprendre de différentes façons.
J’ai aimé les centaines de grues en origamis de couleurs différentes que dépose l’un des personnages dans chacun des temples des sept divinités du bonheur (temple au nombre de huit).
Une enquête qui fait encore une fois la part belle à l’humain.
Une citation :
Parce que ce que vous leur avez enseigné est erroné. Vous leur avez appris que quand on commet une faute, on s’en sort si on la cache. (p.296)
L’image que je retiendrai :
Celle des chaussettes trouées du suspect qui ont une importance dans le dénouement de l’enquête.
https://alexmotamots.fr/les-sept-divinites-du-bonheur-keigo-higashino/
Puisque nous faisons attention à notre empreinte carbone, voyageons en livre. Direction le Japon, certes réputé pour ses mangas mais pas que. Il existe au pays du soleil une star du polar qu'Actes Sud publie depuis une dizaine d'années : Keigo Higashino. Ses romans connaissent un succès énorme dans toute l'Asie et sont tous pour la plupart adaptés à la télévision ou au cinéma. En France, le succès va grandissant et, si vous n'avez parcouru aucun roman de Mr Higashino, celui-ci devrait vous ouvrir les portes de son univers romanesque.
Tout d'abord rangez vos idées de narration à la manga, vos images de samouraï, de Yakuza ( pas dans celui-ci), nous sommes très loin des thrillers violents avec serial-killer à la cruauté en bandoulière. On pourrait qualifier Keigo Hiagashino de Simenon du Japon ou de Malet Léo de Tokyo. Ici pas de rebondissements à chaque chapitre ni de final à haute tension, juste une narration qui prend le temps, qui nous balade très agréablement dans des quartiers de Tokyo avec un duo de policiers qui réfléchit et dont on suit pas à pas les raisonnements et les doutes.
Pas à pas, ne signifie pas que l'on s'ennuie... loin de là. L'auteur pose l'histoire : Un homme est retrouvé poignardé sur un pont décoré d'animaux fantastiques ailés. Qui a fait le coup ? Est-ce cet homme qui en s'enfuyant lors d'un contrôle de police s'est fait renversé par un camion et se retrouve dans le coma ? Nous suivrons deux policiers qui cherchent vraiment la vérité avec toujours dans la tête que celle-ci n'est jamais la plus évidente qui se présente. L'écrivain nous plonge dans Tokyo moins clinquant que dans les clips touristiques, avec une population précarisée par un chômage ambiant et son corollaire, les entreprises cherchant le profit à tout prix. L'enquête, jamais dans la violence, cérébrale à souhait, avancera vers un dénouement imprévisible pour un lecteur qui tourne les pages avec plaisir car est glissé dans chaque chapitre un nouvel élément intrigant.
"Les sept divinités du bonheur" , en plus de vous faire voyager pour pas cher, saura vous offrir un bon moment de lecture, au chaud sous un plaid ( ou en col roulé puisque c'est la mode !) sans vous faire frémir. Un bonheur de polar !
Tokyo, un policier découvre un homme poignardé sur un pont. La victime succombe à ses blessures. Un peu plus tard, c'est un autre homme qui tentait de fuir la police qui se retrouve à l'hôpital. Cet homme, attrapé avec le porte feuille de la victime, devient le suspect idéal du meurtre. Surtout que l’enquête révèle un lien entre les deux hommes.
Cela dit, l’enquête est plus complexe, les enquêteurs ne se contentent pas de l’évidence. Les pistes se brouillent, les révélations font que même l’opinion publique change de camp.
C’est une enquête très intéressante qu’on suit aussi du point de vue de la famille de la victime et de la compagne du suspect. Une enquête qui nous entraîne dans une balade à Tokyo, nous oriente vers un tableau de la culture du travail.
On est bien dans un polar mais c’est plein de finesse dans le style et même dans le choix des enquêteurs si délicats. Mon premier de l’auteur mais il me reste les deux tomes précédents à découvrir.
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