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Cette passionnante saga romanesque nous fait revivre, à travers cinq praticiens d'une même lignée, l'histoire de la chirurgie depuis le xviiie siècle.
Simples «barbiers» sous Louis XVI, novateurs intré-pides durant les guerres de l'Empire, notables respectés à la fin du xixe siècle, ils ont vu naître l'anesthésie, la radiologie, les antibiotiques, les greffes d'organes. D'artistes, ils sont devenus des techniciens de haut niveau. Soumis aux tempêtes de l'histoire et de la passion, ils ont rendez-vous chaque jour avec leur combat contre la mort.
Quel roman d'aventures ! Car les personnages sont faits de cette même chair qu'ils tranchent, recousent et réparent. Ils connaissent l'amour et la haine, ils sont habités par l'ambition... Cette humanité dont l'auteur a su si bien les doter transforme leur combat en épopée. Dominique Papon, La Vie.
Du 18e siècle à nos jours, cinq générations de chirurgiens se succèdent dans la famille La Verle. Le récit romanesque de leurs parcours est le prétexte d’un panorama historique qui retraçe l’évolution de leur profession sur les trois cents dernières années. Et il y a de quoi s’ébahir, frémir, et se féliciter des incommensurables progrès accomplis !
Les barbiers-chirurgiens, sans autre formation que leur apprentissage sur le tas, furent longtemps les maîtres du rasage et de la saignée, les praticiens des accidents et des plaies et bosses principalement. Il fallut attendre la seconde moitié du 19e siècle pour que la chirurgie entame une gigantesque révolution, grâce à l’anesthésie, l’antisepsie et l’asepsie, pourtant très controversées à leurs débuts. Des noms, auxquels l’auteur rend hommage, ont émaillé cette histoire. On en retrouve un grand nombre en énumérant les hôpitaux parisiens. Aujourd’hui, technologie, hyper-spécialisation, médiatisation, n’ont pas fini de bousculer les compétences des chirurgiens et les espérances des opérés.
Certes assez rapidement survolés pour permettre au récit de couvrir cinq générations, les personnages sont malgré tout vivants et attachants. Gilbert Schlogel parvient agréablement à nous glisser dans leur peau pour nous faire vivre de l’intérieur les différentes époques et le sort qu’elles réservaient aux patients, les tâtonnements des soignants et les combats qu’ils ont menés pour percer et avancer. L’on est frappé de l’impact des conflits armés, qui, de la Révolution aux guerres napoléoniennes, de la défaite de 1870 aux deux guerres mondiales, sans oublier la guerre d’Algérie, n’épargnent aucune génération des La Verle. Mais ce sont bien la chirurgie militaire et son importance pour le pouvoir politique qui ont, d’abord, permis la reconnaissance du métier de chirurgien…
On l’aura compris, c’est bien l’exploration historique qui rend cette lecture captivante. Fluide et sans temps mort, elle emporte le lecteur de surprises en découvertes, dans une narration vivante, parfois pittoresque, souvent terrifiante, tant le manque de connaissances et les croyances de chaque époque ont pu faire commettre d’erreurs et d’atrocités. Que de chemin parcouru depuis le charlatanisme et la boucherie sans anesthésie, que de débats encore quant au système de santé actuel, mais aussi, que de passion, par dévouement, par appât du gain ou par souci de notoriété, chez chacun des chirurgiens La Verle. Un livre aussi instructif que plaisant.
Gilbert Schlogel est un auteur que je découvre et, pour une découverte, c'est une découverte!!!
Il nous entraîne dans un roman d'une écriture fluide, si fluide, que ça coule tout seul. Difficile de ne pas tourner la page suivante.
Avec Aubin, Benoît, Damien, Florian et Guillaume, nos 5 générations , on traverse le temps, un retour sur les coutumes, moeurs et croyances de nos ancêtres, parfois hallucinants à nos yeux d'enfants du XXIe siècle.
Quel chemin parcouru, quelles batailles perdues avant de triompher contre les certitudes ou le scepticisme, un parcours du combattant pour changer les mentalités. Un monde médical au prise avec le monde politique, où l'humain tient, finalement, très peu de place.
Et au détour des rencontres et des échanges, on croise ces grands noms qui ont laissé une trace comme Louis Pasteur et Florence Nightingale, pour ne citer qu'eux. Sans oublier le rôle de la femme dans un milieu considéré comme exclusivement masculin.
Vraiment très complet. Je n'avais qu'une envie, en savoir toujours plus.
Et nos héros? Des hommes, tout simplement!!! Des hommes qui aiment leur métier, mais surtout qui "aiment" leurs semblables. Gilbert Schrogel en fait des personnages toute en nuance, avec leurs forces et leurs faiblesses, dans leur vie sentimentale, familiale, tout comme dans leur profession. Celui qui m'a le plus touché, c'est Florian, d'une grande humanité, mais tellement solitaire. Il prouvera jusqu'à la fin qu'il est, avant tout, un médecin, qui soigne et soulage jusqu'au limite du possible.
Il y a tellement de choses à dire sur ce livre et sur ce qu'il nous apprend que j'ai bien peur de finir par faire un cours d'histoire de la médecine (à mon niveau, biensûr). Je me contenterai de le conseiller, surtout à ceux qui sont fans d'histoire et de sciences.
formidable saga où, de père en fils on suit l'évolution de la médecine, de la chirurgie et des hôpitaux de la révolution à nos jours. On joint ici l'utile à l'agréable. On apprend plein de choses et pour ceux que le sujet passionne c'est un super bouquin. 640 pages quand même, ce qui vous coupe un peu du monde pendant quelques jours mais on ressort ravi de cette immersion.
passionnant et bien écrit .
c'est un livre super surtout si la médecine est une passion !!!!!
je l'ai lu en 1996 pour la premiere fois et encore cette année
très bon
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