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Un empereur romain pourrait-il s'avérer plus sanguinaire que les pirates qu'il a fait arrêter ?
Un génial page-turner sous l'Antiquité !
Jérusalem, an 326. Cinq corps sont découverts, marqués au front par une plaie en forme de poisson.
Dans son palais de Byzance, le sanguinaire empereur Constantinus - qui s'efforce d'imposer le christianisme à son peuple -, y voit un affront personnel. Tyrannique et paranoïaque, il confie à sa mère Helena la mission de se rendre à Jérusalem pour retrouver les reliques de la passion du Christ et achever de convertir l'Empire.
Sur le bateau qui traverse la Méditerranée, Aurelius, le conseiller de l'empereur, commence à mener l'enquête pour élucider ces étranges meurtres. C'est sans compter la présence à bord de deux jeunes pirates, Kyros et son ami Galeo, animés par une sombre vengeance. Complots, tempêtes et trahisons s'entremêlent. À l'issue de la traversée, le Destin parachève une tragédie qui bouleversera le visage du monde.
A Jérusalem, en 326 après Jésus Christ, cinq corps sont découverts, marqués par une plaie en forme de poisson, un ancien symbole chrétien. Parallèlement à cela, dans son palais de Byzance, l’impitoyable empereur Constantinus, récemment converti au christianisme, est confronté à une trahison, alors qu’il doit gérer ces meurtres qu’il voit comme un affront personnel. Il envoie alors Aurelius, son plus proche conseiller, et sa mère, pour enquêter et ramener les reliques de la Passion du Christ qui lui permettraient de finaliser la conversion de l’Empire…
Ça fait un moment que les romans de François-Henri Soulié me font de l’œil quand je vais dans ma librairie. Je regrette de ne pas avoir succombé plus tôt tant j’ai aimé découvrir sa plume fluide, précise et très visuelle.
L’intrigue mêle enquête autour de meurtres, complots et luttes de pouvoir dans l’Empire romain du IVème siècle. Au-delà de l’intrigue, très travaillée et bien construite, le contexte historique est particulièrement bien décrit. Il est assez rare de lire des romans ayant pour fond l’antiquité tardive qui reste largement méconnue pour beaucoup. J’avais l’impression de parcourir les couloirs du palais de Byzance et d’assister à ses intrigues, de voguer à travers la Méditerranée aux côté de nos héros et de leurs ennemis, de mener l’enquête dans les rues de Jérusalem alors que christianisme et anciennes religions se mènent une lutte féroce. Les querelles religieuses sont bien exploitées et servent de fond à l’enquête et aux luttes de pouvoir, alors que la domination du christianisme sur les autres religions se profile.
Les personnages, nombreux, sont fins et leur psychologie est bien travaillée. J’ai aimé tantôt les adorer, tantôt les détester, alors que chacun tente de survivre et de trouver sa place dans un monde impitoyable. La complexité de leurs interactions et de leurs sentiments est bien représentée. J’ai particulièrement apprécié Kyros et Galeo, les deux jeunes pirates en quête de vengeance, ainsi qu’Aurelius et Helena, la mère de l’empereur.
Pour conclure, les pirates de Dieu est un vrai coup de cœur. La finesse de l’intrigue, le fond historique parfaitement documenté, les personnages complexes et le rythme soutenu, entre piraterie, aventures maritimes, complots, secrets et meurtres, en font une très belle lecture pour les amateurs de polars historiques.
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