Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Septembre 2050. À Paris, une jeune fille ose encore écrire des lettres avec de l'encre et des feuilles. Sans trop éveiller les soupçons, elle a pu constituer un stock de papier. Un discret réseau se charge de transporter les missives à travers les plaines, là où les usines électriques ont remplacé les forêts.
Pourquoi et à qui écrit-elle, puisqu'il n'y a plus âme qui vive en dehors des villes ? Un employé du gouvernement s'en étonne. Il décide de mener l'enquête et fait alors une découverte étonnante.
Sur les Pentes, bien au-delà des usines électriques, aux confins des décharges et des champs de maïs, se cache un secret qui pourrait bien sauver les habitants des villes.
Entre espoir et désespoir, alors que l'avenir semble si sombre, la joie de vivre va peu à peu se frayer un passage.
Ce roman m’a tout de suite intéressée par son résumé. Il est intriguant, il se passe dans un futur proche, et il promet de nous emmener dans une société différente de maintenant. Étant très sensible à tout ce qui se passe sur notre planète, l’écologie, la destruction petit à petit de nos milieux de vie, j’ai tout de suite été intéressée par ce livre. La couverture est en plus très énigmatique, en noir et blanc, avec cette maison posée sur une pente. Tout était réuni pour que j’ai envie d’ouvrir cet ouvrage.
Je ne vais pas trop revenir sur le contenu de l’histoire, car le résumé reste flou et je n’ai pas envie de dévoiler ce que l’autrice a voulu que vous découvriez en lisant. Il faut donc juste savoir que l’on est en 2050, et que la société n’est plus du tout celle que l’on connait. Plus de forêt, des usines électriques à la place, les gens vivent dans les villes, tout est hyper connecté, hyper contrôlé. Mais il reste tout de même des réfractaires à ce système. Je pense que c’est le propre de l’humain, il y aura toujours des personnes qui essaieront de vivre autrement et de résister. Ils vivent dans des maisons construites sur des pentes, les villages sont complètement désertés. Ils arrivent à cultiver la terre, à trouver de l’eau, ils vivent sans électricité, ils se sont complètement adaptés à leur milieu. Sofia est une jeune fille qui vit à Paris, elle a réussi à trouver des feuilles dont elle fait un stock et de l’encre. Elle peut ainsi écrire à sa famille qui vit sur les Pentes. Mais bien sûr, plus de facteur ou de poste, donc elle a trouvé un moyen pour arriver à faire parvenir ses lettres. Malheureusement, un employé du gouvernement va découvrir ces échanges, il se demande bien à qui elle peut envoyer des lettres vu que plus personne ne vit en dehors des villes. Et lorsqu’il lira une certaine information sur l’un de ces courriers, il fera tout ce qui est possible pour posséder ce qui manque cruellement à la société où il vit. Mais les habitants des Pentes ne vont pas se laisser faire, tout ce qu’ils veulent, c’est vivre tranquille, une sorte de résistance va alors se mettre en place pour conserver ce qu’ils ont de si précieux et que les gens de la ville aimeraient avoir.
Je ne peux pas vous en dire plus, je ne peux pas vous révéler quel trésor possèdent les Pentes, ce serait vraiment dommage. Ce qui est beau je trouve dans ce secret, c’est que ce n’est pas quelque chose de matériel, c’est un trésor que nous possédons tous et qui manque à cette société hyper organisée. Ce n’est pas l’envie qui me manque de tout vous dire, mais ce serait vraiment dommage. L’idée de l’autrice est vraiment très ingénieuse, elle montre que l’humain est capable de résilience, de s’adapter et de vivre sainement et positivement. Et comme dans toute société, lorsqu’il y a des problèmes, il y en a toujours qui en veulent plus, qui veulent déposséder les uns pour avoir tout. C’est ce qu’il va se passer. L’employé du gouvernement va tout faire pour déposséder les gens des Pentes de leur secret, il va user de stratagèmes parfois honteux, exactement comme on sait que l’homme est capable de faire.
J’ai trouvé l’idée vraiment très originale de la part de l’autrice. Déjà, les installations, la vie des gens, qu’ils soient en ville ou non, tout ce qu’ils ont perdu, leurs façons de vivre, de s’alimenter, tout est vraiment très bien trouve et travaillé. Tout semble très cohérent et hyper réaliste. Et ça, ça fait très peur, car 2050, c’est demain, et au rythme où vont certaines choses, avec des décisions des dirigeants parfois inadaptées à la situation, on se dit que l’on pourrait très bien connaître la même situation que ce livre. L’autrice est réaliste et à la fois optimiste et porteuse d’espoir. Elle montre avec beaucoup de sensibilité que le bonheur est tout simplement dans les petites choses de chaque instant. Il est tout à fait possible de vivre sans trop de possessions, que la simplicité de la vie est parfois plus essentielle que le reste. Ça serait déjà bien que certains s’en rendent compte maintenant, qu’ils voient que l’on peut vivre tout aussi bien, sans pour autant voyager à l’autre bout de la planète. Je pensais que le confinement et les deux ans que l’on vient de vivre allaient montrer aux gens le plaisir des choses simples, mais je pense que les mauvaises habitudes reviennent au galop. L’humain est vraiment incapable de retenir les leçons…
Mais bon je m’égare la. Revenons à ce livre. Comme vous pouvez le voir, il pousse à la réflexion et à la réaction. En le lisant, on ne peut faire autrement que de le comparer à notre vie actuelle. On commence à connaître certains faits du livre, et c’en est très troublant. J’aime beaucoup quand mes lectures me poussent dans mes retranchements, me permettent de comparer avec ma vie actuelle. Ce livre est vraiment très réaliste, l’autrice a très bien travaillé les lieux, les personnages, les faits, les caractères. Elle décrit tout très bien sans jamais alourdir le texte, la lecture se fait vraiment très facilement.
Le livre est un mélange d’échanges épistolaires et de récit des faits. Il n’y a pas de chapitres, il y a juste des séparations. J’ai trouvé que cela donnait beaucoup de rythme à la lecture. On ne peut pas se dire, encore un chapitre et j’arrête, tout s’enchaîne à la suite et on a beaucoup de mal à s’arrêter de lire. En plus, l’intrigue est passionnante et bien menée. L’autrice a su instaurer une sorte de suspense, de tension qui monte au fur et à mesure, une inquiétude et j’avais tellement envie de savoir comment cela allait se résoudre que je n’arrivais pas à m’arrêter de lire. Le livre est assez court, moins de deux cents pages, il se lit donc vite. Il n’empêche qu’il est très dense, et très complet. Le sujet n’est pas survolé et est très bien traité.
La narration est double, à la fois à la troisième personne lorsqu’on suit les personnages et à la fois à la première personne lors des échanges de lettres. Et j’ai bien aimé, cela m’a permis en même temps de garder une certaine distance et de rentrer dans la peau des personnages et de ressentir ainsi toutes leurs émotions. Et elles sont multiples, on peut passer de la joie et de la paix aux peines et dangers. Je me suis attachée à Sofia, à sa famille, mais aussi à d’autres personnages que je ne peux révéler. J’ai adoré par exemple, la grand-mère de Sofia, son humour, sa simplicité dans sa vie. Les touches d’humour que l’autrice a disséminé ici et la dans son récit sont vraiment jubilatoires et apportent des moments d’insouciance, dans des situations parfois graves et dangereuses. Et tout ceci manié par une belle plume, un beau style, l’autrice sait amener des émotions, avec beaucoup de sensibilité.
Je me suis vraiment régalée avec cette histoire. Sioux Berger signe ici un premier roman, et c’est plutôt très réussi. Je suis enchantée. Et je compte bien la suivre et lire ses prochaines publications.
Je ne peux que vous recommander ce livre. Partez vous aussi à la rencontre des Pentes, de cette société toute proche dans le futur. J’espère que cela vous fera autant réfléchir que moi, je pense que ce sera le cas, on ne peut que faire un parallèle avec nos vies actuelles. Nous pouvons encore changer les choses, à nous de réagir…
Genre : Roman dystopique
Avis : SURPRENANT
Pourquoi ai-je souhaité lire un roman qui me raconterait 2050 ? Peut-être parce que la quatrième de couverture m’avait intriguée en me laissant entendre que des habitants du monde rural faisaient de la résistance. Je vis dans la diagonale du vide, appelée aussi France profonde, et ma curiosité a été piquée.
Sofia est une jeune fille qui vit avec ses parents, dans l’une des immenses villes qui rassemblent les habitants du pays. Ailleurs, ce ne sont qu’usines électriques et terrains d’enfouissements des déchets. Le bonheur est à la ville avec les objets connectés, dont le principal, le téléphone, est synonyme d’existence. Si on vous déconnecte, vous ne pouvez même plus rentrer chez vous... Plus de vie légale, vous n’êtes plus rien. Mais Sofia a une grand-mère nommée Suzanne qui a décidé, avec quelques autres agriculteurs, de résister et de rester habiter sur les pentes, des terres difficiles qui ne permettent pas d’être utilisées par le gouvernement. Dans quelle aventure se lance Sofia qui veut rejoindre sa grand-mère ? Vont-elles trouver de l’aide au sein des instances dirigeantes ? Leur combat peut-il faire renaître la vie ?
Je craignais la caricature mais je dois saluer un roman parfaitement construit, en pleine connaissance des territoires ruraux et de ce qu’ils ont déjà commencé à devenir. C’est un premier roman, il est plaisant de constater que c’est l’envie d’écrire sur le futur qui a motivé une auteure plutôt connue pour ses ouvrages pratiques.
Roman épistolaire, polyphonique, dystopique, j’y ai trouvé matière à réflexion et plaisir de l’aventure puisque le passé se liant à l’avenir, c’est dans les souterrains ayant caché les protestants, les résistants que se protègent encore les femmes et les enfants.
Chaque protagoniste raconte ce qu’il vit dans des courriers acheminés clandestinement, donnant ainsi au récit et au lecteur des visions différentes de la situation. C’est vivant, prenant, tout se joue et se dessine sous nos yeux. Et je pourrais y croire.
J’espère vous avoir donné envie de découvrir ce que pourrait être la France de 2050, et ensuite d’y réfléchir.
Je remercie De Borée Editions pour le partenariat qui m’a permis de découvrir Les Pentes de Sioux Berger.
Un court roman comme une fable sur ce qui pourrait bien être notre futur d'ici trente ans. Ca a le goût d'un post-a, ça a la couleur d'un post-a mais ce n'est pas tout à fait un post-a, il n'y a pas eu d'apocalypse à proprement parler, juste un changement drastique de notre façon de vivre et pas pour le mieux bien entendu. Nous sommes en 2050 et Sofia vient d'atteindre la majorité, elle n'a qu'une envie rejoindre les Pentes, un lieu mythique où vit sa grand-mère mais aussi tout un tas d'irréductibles. Le monde dans le quel vit Sofia ne lui convient pas alors le grand départ se profile. Elle rencontrera Antoine qui a une mission bien particulière a mener. Bientôt ils seront porteurs d'un enjeu phénoménal pour l'humanité tout entière, de quoi redonner de l'espoir à la planète mais il y a toujours des empêcheurs de tourner en rond.
Un roman politico écolo très actuel avec des thématiques sociétales fortes. On se laisse happer par un récit qui vient faire écho à toutes nos craintes les plus folles quant au futur qui nous attend. L'auteure à choisi d'utiliser une relation épistolaire pour faire avancer l'intrigue et à l'époque des boites mails, cela fait du bien de lire ces échanges écrits « à l'ancienne » sur papier transmis de façon peu protocolaires. Un plaidoyer sur la vie au grand air, l'auto-suffisance et les rapports humains sains. Ce roman m'a fait rêver, Sioux Berger distille avec justesse des poches d'espoir et de lumière même dans les heures les plus sombres. Un territoire sacré, où tout reste possible voilà ce que les Pentes représentent. Tout en simplicité, un récit axé sur les rapports humains, le personnage de Suzanne, la mamie des pentes reste essentiel avec sa sagesse, son calme, sa bienveillance et sa grande expérience, elle apporte un contrepoids face aux excès des parties adverses. A lire l'esprit et le cœur ouvert. Bonne lecture.
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