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L'emploi des ouvrières viticoles est caractérisé depuis le XIXe siècle par l'intermittence, la rémunération à moindre coût et l'absence de reconnaissance de leurs compétences. Les conventions collectives de travail en agriculture conclues à partir de 1950 entérinent la plupart des discriminations préexistantes. Par la suite, les lois relatives à l'égalité professionnelle hommes/femmes obligent à gommer les discriminations les plus criantes mais l'inégalité de traitement demeure. Dans leur immense majorité, les ouvrières agricoles restent affectées à des emplois précaires rémunérés au salaire minimum.
Les femmes occupent un rôle obscur et minimisé mais essentiel lors des multiples grèves menées par le prolétariat viticole durant la première moitié du XXe siècle. L'auteur montre à partir de nombreux exemples comment elles entretiennent un rapport de force avec le patronat sans jamais affirmer des revendications purement féministes. Durant les années 1950, faisant fi des réticences inhérentes aux représentations sociales, des ouvrières agricoles s'investissent dans les syndicats et quelques-unes intègrent même les organes de direction.
Bien que focalisé sur la viticulture, ce livre se veut un hommage aux ouvrières agricoles, grandes oubliées du mouvement social en dépit de l'exploitation dont elles furent et sont encore l'objet sous toutes les latitudes.
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