"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1974. Vétéran du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg dans le Mississippi. Un jour, on découvre, enterré sur la berge de la rivière, le cadavre d'une adolescente, Nancy Denton, disparue vingt ans plus tôt. Le corps a été préservé par la boue, mais le coeur a été remplacé par un panier contenant la dépouille d'un serpent. Déjà traumatisé par la sale guerre du Vietnam, John est à nouveau confronté à l'horreur. Il va ainsi repartir au combat et devra faire face aux secrets et aux vérités cachées de cette petite ville tranquille. Vingt ans après le crime, c'est une nouvelle traversée des neuf cercles de l'enfer qui attend John.Avec ce thriller sombre et ambitieux, R.J. Ellory fouille au plus profond de l'âme humaine, et dans les replis les plus nauséabonds du passé, pour s'imposer une fois encore comme une des plus grandes plumes du roman noir actuel. Philippe Blanchet, Le Figaro magazine.
A son retour du Vietnam en 1974, John Gaines est devenu shérif dans une petite ville tranquille du Mississippi où il ne se passe pas grand-chose… jusqu’au jour où on découvre le cadavre parfaitement conservé dans la vase de Nancy Denton, disparue et visiblement étranglée en 1954. Rapidement, Gaines acquiert la certitude que le coupable de ce « cold case » a quelque chose à voir avec le groupe d’amis dont faisait partie Nancy : son amie Maryanne, un ancien combattant du Pacifique de 15 ans leur ainé Michael, et quelques membres de la famille Wade, une famille très riche de la région qui a quelques accointances avec le Klan. Si Michael, amoureux fou de Nancy mais assez perturbé, apparait le suspect le plus crédible au premier abord, l’instinct de Gaines lui souffle qu’il ne faut pas s’arrêter à cette première impression.
C’est un gros pavé que ce polar de RJ Ellory. Dans ce roman, après avoir consacré des romans à la CIA, à la NYPD, où la question raciale, il explore avec « Les Neufs Cercles » une nouvelle facette de l’Amérique : le Vietnam et sa cohorte d’anciens combattants cabossé par une guerre absurde et interminable. Le personnage de John Gaines traine son traumatisme comme un boulet qui l’empêche d’avancer, de construire, d’envisager l’avenir. Pour lui, symboliquement, découvrir qui a tué Nancy Denton revient à exorciser tous les morts qu’il a causés ou auxquelles il a assisté en Asie du Sud-est. Le ressort psychologique n’est pas très élaboré ni original mais il fonctionne. Et ce ressort se met au service d’une intrigue assez facile à suivre et à comprendre. On est en 1974, la police scientifique et la médecine légale sont ce qu’ils sont, on est encore loin de l’ADN et de ce genre de chose. Cette enquête policière se fait donc « à l’ancienne » et ça nous change des polars contemporains. Cette intrigue (qui se déroule en même temps que le scandale du Watergate dont le roman parle en pointillé) se cale dans une époque de désenchantement a tous les niveaux : les 60’s sont terminés, et ce qui s’annonce marquera la fin d’une certaine Amérique triomphante. Il y a du désenchantement dans l’Amérique de John Gaines, et ce dernier l’incarne parfaitement : flic opiniâtre accroché à ses principes, il va mettre au jour une affaire bien plus complexe qu’il ne l’imagine. Dans ce sud profond, la ségrégation n’existe plus dans la loi, elle est encore dans les faits et dans les esprits et le KKK, même s’il n’a plus pignon sur rue, régit encore beaucoup les relations sociales. Les notables, en apparences propres sur eux, se côtoient aussi discrètement le soir venu avec des capuchons blancs et pointus sur la tête. Même si le (gros) roman tire un peu en longueur en s’accordant des longues digressions (principalement sur le Vietnam dont il est longuement question à maintes reprises) qu’on aurait pu espérer plus courtes, on le lit malgré tout avec plaisir. Sans être inoubliable, il remplit son office. Il fait penser un peu à « Papillon de Nuit » du même auteur, qui se déroulait à peu près au même endroit et à la même époque. Il fait aussi penser un peu à la saison 1 de la série « True Detective » : un flic un peu cabossé, un meurtre aux aspects un peu ésotériques, une ambiance poisseuse, une atmosphère viciée, il y a pas mal d’ingrédients en commun, et c’est plutôt une bonne référence ! « Les Neufs Cercles » c’est aussi l’histoire d’une rédemption, celle d’un homme dont la guerre a stoppé la vie en plein vol et qui depuis son retour, cherche à retrouver sa route. La fin est assez inattendue et résonne comme un coup de tonnerre dont on ne soupçonnait pas l’ampleur, et la minuscule petite note d’espoir à la toute fin fait du bien, elle permet de clore le roman avec douceur, une douceur que l’on espérait plus.
Dans les années 50, un groupe de 4 amis inséparables passent la soirée ensemble. Pendant la soirée, Nancy disparaît. Une enquête est menée mais aucune piste ne ressort, sinon celle d'une fugue probable.
En 1974, John Gaines, vétéran du Vietnam, est désormais le shérif de Whytesburg, petite ville tranquille du Mississippi. Un jour, le corps d'une jeune fille est découvert, enterré dans la boue. Son coeur a été retiré et remplacé par un panier contenant un serpent. Cette jeune fille, Nancy est morte depuis 20 ans. le shérif va mener son enquête. Son principal suspect est lui aussi un vétéran de guerre, Michael Webster.
L'enquête tourne également autour de la famille Wade, avec entre autre, Matthias, le frère aîné. Celui-ci use et abuse de son statut de famille aisée.
Dans son roman, RJ Ellory, nous parle de la guerre du Vietnam, du choc post-traumatic de ces 2 vétérans, , de la corruption, du KKK et du racisme marqué des États Unis, de rites vaudou…
Le roman est très bien écrit, les chapitres s'enchaînent sans qu'on les voit passer. L'enquête est pleine de rebondissements. On croit connaître la vérité mais non, l'auteur nous attire sur une autre piste. C'est un roman que je recommande vraiment.
Un seul petit bémol : le titre en français. le titre anglais était plus adapté.
John Gaines, shérif presque par accident au retour de la guerre du Vietnam, aux prises avec les fantômes de la guerre, doit résoudre le meurtre de Nancy, disparue il y a 20 ans dont le corps ressurgit des marais.
Entre fantômes du passé, guerre du Vietnam, conventions sociales et racisme, un roman qui vous prend et ne vous lâche plus. Un héros simple, humain..
Mississippi, 1974. John Gaines est un shérif trentenaire. Vétéran du Vietnam, il va voir ses démons ressurgir a l'occasion d'une série de meurtres atroces de jeunes filles qui remontent à vingt ans pour le plus ancien. Tout d'abord un peu dépassé par les événements, cette situation étant totalement inédite pour le shérif d'une petite ville sans histoiré, Gaines va peu à peu prendre la mesure de l'enquête. Les fausses pistes, les secrets enfouis, ne l'empêcheront pas de faire sortir la vérité 20 ans après.
Gaines se révèle complexe et attachant, et la galerie de personnages qui l'entourent dans ce roman à suspens contribue elle aussi au succès du récit.
Très bien écrit. On est happé dès le début, presque hypnotisé.
Comme toujours depuis que j'ai découvert cet auteur, je savais qu'il y avait peu de chances que je soit déçue et ce n'a pas été le cas. John Gaines, shérif d'une petite ville paisible du sud des Etats-Unis et rescapé de la guerre du Vietnam enquête sur un meurtre sordide. Histoire puissante et magnifique, j'ai trouvé qu'Ellory avait retrouvé le souffle poétique de "Seul le silence" l'un de ses précédents romans. Je n'ai pas pu lâcher cette histoire qui se déroule sur deux niveaux, l'enquête policière dans un Sud raciste et corrompu et le récit des blessures de la guerre pour Gaines qui y a survécu.
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