"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Victor ne savait pas parler sans crier. Il criait à l'école, à la maison, à son chien, partout. Il hurlait toute la journée !
Un soir, après avoir crié plus que d'ordinaire, il perdit la voix. Sur le moment, Victor crut que c'était à cause du vent. II se disait : « le vent s'est engouffré trop loin dans ma gorge, il empêche sûrement les mots de sortir !» Alors il souffla d'un coup, fort, très fort, puis, ouvrit grand sa bouche, tordit ses lèvres, les sons ne sortaient toujours pas ! « Je n'ai plus de mots dans ma tête ! Ils se sont envolés ! » Alors il s'endormit, pensant à demain, quand le jour serait là, et que tous ses mots reviendraient. Mais le lendemain il se réveilla la tête vide. Quand sa mère l'appela, il lui était impossible de lui répondre.
« Ce n'est rien dit-elle, tu as crié un peu plus fort que d'ordinaire ! Tu n'as plus de voix. Ce n'est pas étonnant, avec tous ces maudits mots !
- Je n'ai plus de voix ! C'est ça, c'est à cause des modimos ! Des monstres ! Des dévoreurs de mots ! » Ainsi commence une quête des mots perdus, une bataille contre les modimos... Qui finit par une redécouverte du silence et de la beauté. Et puis un matin, des mots tout neufs sortirent doucement de sa bouche. Des mots clairs comme le printemps, calmes comme la mer, doux comme un amour ! Des mots si clairs, si calmes, si doux qu'il s'arrêta de hurler pour les garder toujours.
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