Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Dans un futur proche où les séparatismes ont eu raison des États-Nations, les ultrareligieux associés aux Russes ont pris le pouvoir à Jérusalem pour former le « Grand Israël », tandis qu'à tel Aviv les résistants tentent de revivre selon les préceptes communautaires des premiers kibboutzim. Un deuxième mur est érigé et des robots tueurs sont installés à la frontière. Six personnages vont entrecroiser leurs destins en cherchant à franchir ce mur : un jeune palestinien exilé, un ultra-orthodoxe en cavale, un commissaire arabe à la recherche d'un amour perdu, la femme d'un Haredim éprise de liberté, et le mari de cette dernière qui travaille pour le Premier ministre de Jérusalem.
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
https://colorandbook.blogspot.com/2020/08/les-lumieres-de-tel-aviv-de-alexandra.html?m=1
Les lumières de Tel-Aviv était une très belle lecture, intéressante et enrichissante. C'est un roman d'anticipation, mais qui pourrait totalement être réaliste. Ce livre est riche en émotions : j'ai ressenti de la haine, de l'espoir, de la peur, et de la joie. Une nouvelle aire pour Israël qui pourrait s'annoncer tout autant dévastatrice.
Les + :
* J'ai apprécié découvrir les différents personnages.
Six personnages aux désirs, rêves et ambitions différents mais peut-être pas si éloignés les uns des autres.
* L'histoire en elle-même était prenante et passionnante. Une histoire qui parle de guerre, d'amour, de haine, d'espoir, de domination et de religion.
* J'ai aimé l'alternance de points de vue à chaque chapitre, même si parfois les chemins des uns et des autres se croisent.
J'ai aussi trouvé la plume fluide, belle et poétique.
Les - :
* J'ai trouvé que parfois les choses allaient un peu trop vite, surtout pour la fin qui était trop abrupte.
* Quelques petits points pas assez approfondis.
Comme vous pourrez le lire dans le résumé de l’histoire, nous sommes en plein roman d’anticipation politique. Israël n’est plus un pays en tant que tel mais les ultra-religieux se sont imposés au pouvoir et ont pris la ville de Jérusalem pour en faire une cité où tout est dicté par la foi juive. La ville de Tel-Aviv est, quant à elle, sous l’égide du mouvement des Résistants qui prônent la liberté la plus totale dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Face à la resurgence des courants nationalistes et extrémistes, on ne peut que penser que ce livre tient peut-être (hélas) là, les éléments qui pourraient être mis en exergues par leurs militants. Israël est une terre de guerre et de conflits depuis des années et il était donc assez aisé de la voir tomber en première face à l’ultra-religion. Cette opposition d’idéologie est adroitement abordée.
Par la lecture de ce livre, on y découvre beaucoup des villes de Jérusalem et de Tel-Aviv. Il est évident que l’auteure connaît très bien ce pays et nous le fait découvrir, même si c’est par certains aspects néfastes. Il est évident que le but de ce livre n’est pas de voyager mais de comprendre et d’imaginer le risque qu’a un pays de tomber dans les extrêmes mais je n’ai pas pu m’empêcher d’en sentir les embruns. L’écriture est très imagée et permet aux lecteurs de s’y trouver transporté. Un petit bémol est parfois de se retrouver parmi tous les lieux et une carte des deux principales métropoles aurait été un plus à la forme de ce livre.
Les chapitres sont courts et consacrés chacun à l’un des personnages de l’histoire. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas pu m’y attacher à l’un ou l’autre en particulier mais cela ne m’a pas gâché ma lecture pour autant.
Le suspens induit dans la quatrième de couverture se retrouve bien présent mais, en même temps, j’ai trouvé qu’on arrivait au terme de l’histoire un peu trop vite et de manière un peu trop précipitée. Alors que le début se met en place crescendo, j’ai eu l’impression qu’à un certain moment (au deux tiers du livre, je dirais), tout s’imbrique trop précipitamment. Le livre aurait pu, selon moi, compter un peu plus de pages sans que cela n’aurait rien retirer de la qualité du récit, voire même l’aurait enrichi. Ce petit bémol n’entachera pas toute ma lecture pour autant.
Je remercie le site bepolar.fr et les éditions Rivages pour l’envoi de ce livre.
Piégée, et subjuguée par ce roman d'anticipation proche sans doute, bien qu'aucune date n'ait été donnée.
Les Ultra orthodoxes juifs ont refondé un Grand Israël, dominé par les rites religieux stricts : respect des prières, perruque pour les femmes mariées, études dans les yeshivot, enfants à la pelle.
Étonnamment la Russie est venue en aide à ce nouvel état et a plus ou moins trusté les postes importants, s'arrogeant le droit de gérer la vie quotidienne des israéliens et occupant les postes de police. Leur violence est recherchée par les nouveaux maîtres d’Israël.
Une frontière a été établie avec Tel Aviv, ville résistante à ces principes contre leur nature ; les résistants tentent de survivre sans aucune aide de l’extérieur, des groupes d'hommes et de femmes sautent le mur de 6 mètres de haut qui a été construit entre les deux entités, au péril de leur vie souvent, la vie n'est plus possible et les lois trop nombreuses du coté israelien .
Six personnes, de différentes origines et milieux vont faire le grand saut, au propre et au figuré, trouver la voie vers la liberté et vivre enfin dans une société qu'ils souhaitent-, libres de pratiquer ou non, de s'habiller comme ils veulent, de participer à un nouveau monde, arabes israéliens, palestiniens, juifs orthodoxes ou chrétiens, somme toute les habitants d’Israël mélangés, en communautés se respectant les uns les autres ; Une belle utopie mais un souffle d'air frais, parfois jubilatoire.
L'auteure connaît bien la vie, le pays, cela peut se remarquer à tous moments, elle nous en fait profiter, détaillant aussi précisément que possible les obstacles que les uns et les autres vont trouver sur leur route.
Les chapitres sont courts et vifs, le rythme est soutenu et nous tient en haleine, un vrai suspense qui nous fait tourner les pages pour savoir..si les Russes vont installer leur système létal ou si ..
Si j'ai un regret.. c'est celui de ne pas avoir eu sous les yeux une carte , même succincte , pour participer pleinement à leur tentative et suivre leurs pas !
Merci à orange,com et les éditions rivages noir pour ce saut dans le futur
Le scénario est le gros point fort de ce roman d'anticipation. Passionnant et impeccablement déroulé, il fait son terreau des dérives de l'Etat d'Israël, bâti sur une magnifique utopie humaniste, qui sombre dans une guerre civile éternelle faite de haines recuites.
Alexandra Schwartzbrod a imaginé dans un futur qui semble si proche un Israël cauchemardesque, entre les mains des ultra-orthodoxes manipulés par des activistes russes qui les financent et les arment. Tel-Aviv l'éclairée a fait sécession de ce Grand Israël, c'est le territoire des résistants, de ceux qui veulent vivre libres, loin des diktats politiques ou religieux, dans un esprit proche de celui des kibboutzims. Et entre les deux, un mur de 6 mètres de haut en passe d'être équipé de drones ayant le permis de tuer ...
Pour qu'un roman d'anticipation soit réussi, il faut qu'on sente l'urgence de la situation, qu'on palpe la tension d'une situation terrible et plausible, qui stimule un contexte lourd où le gouvernement israélien se radicalise et où la Russie de Poutine espère de plus en plus peser au niveau international. C'est ce que réussit parfaitement l'auteure, directrice adjointe à la rédaction de Libération, ancienne correspondante de ce journal à Israël. Sa connaissance et sa maitrise de la question israélienne transparaît dans chaque page. Elle mélange très habilement la réalité et la fiction. Et ce qu'elle raconte glace le sang, et sans manichéisme, ce qui d'autant plus fort sur un sujet aussi miné.
Les chapitres sont très courts, ils bouillonnent d'idées, d'informations, sans perdre leur lisibilité tant Alexandra Schwartzbrod est une conteuse pédagogue. Surtout, elle a glissé dans son récit six personnages marquants qui veulent tous passer le Mur, dans un sens ou dans l'autre, chacun avec ses raisons : un ultra-orthodoxe en cavale conseiller du Premier ministre ; son épouse Ana sur une autre trajectoire ; un ex-commissaire arabe palestinien qui a atterri à Tel-Aviv ; deux jeunes palestiniens exilés ; un autre conseiller du Premier ministre en proie aux doutes. le plus fort est sans hésiter celui d'Ana, solaire et définitivement ancrée dans la vie, éprise de liberté avec urgence . J'ai pensé énormément au personnage de Etsy dans la remarquable série Netflix The Unorthodox.
Mon seul regret vient de la frustration de ne pas avoir eu entre les mains un roman plus long, j'aurais bien avalé une centaine de pages de plus sans problème. A plusieurs reprises, j'avais envie de plus d'explications, de remonter de façon plus approfondie à la genèse des personnages et des événements. J'avais envie que le récit, déjà très dense et ample, se déploie encore plus large.
Un très bon roman, entre action, géopolitique et histoire d'amour, qui sonne comme une mise en garde sur la tentation d'ériger des murs, physiques ou mentaux, et sur le repli sur soi forcément dangereux.
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