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« Trop tard, les Loups attaqués, les vieux Loups fatigués de guerres, partirent au combat. Leurs Louves se réfugièrent au fond des tanières, serrant contre elles leurs Louveteaux... ».
Comment vit-on lorsqu'on est une femme belge sous l'occupation allemande ? C'est ce que vont apprendre Marcelle et Yvette, deux filles de La Louvière, au cours de ces longues années de guerre. Aux côtés de leurs frères et de leurs parents, elles grandiront jusqu'à devenir peu à peu des femmes soucieuses de préserver leur monde, des Louves prêtes à se battre pour vivre et à vivre pour être elles-mêmes.
Si la Seconde Guerre mondiale a laissé d'innombrables séquelles sur les corps des soldats, elle a aussi infligé son lot de tourments au coeur des femmes à l'arrière du front. Flore Balthazar dépeint le quotidien de ces femmes dans cette fresque hautement symbolique inspirée de l'histoire de ses proches. On tremble, on respire, on s'émeut avec elles : les Louves toujours continueront de hurler.
Alors qu’Hitler , le 1er septembre 1939 envahit la Pologne, contrairement à la France et à l’Angleterre qui comptent bien s’opposer à l’Allemagne ,la Belgique déclare sa neutralité.
La famille Balthazar ,qui vit à La Louvière, se rend à Bruxelles afin de fêter la Saint Nicolas, elle ne sait pas encore que ce sera leur dernière sortie. En effet, cinq mois plus tard, les nazis sont aux portes de la Belgique et le gouvernement déclare l’état de guerre ainsi que la mobilisation générale. Le père est mobilisé puis sera fait prisonnier. Les femmes les « louves » vont devoir se débrouiller seules pour élever les enfants, faire tourner la maison et surtout survivre, tout en gardant espoir…
C’est au travers du regard de Marcelle, adolescente de quinze ans qui tient son « journal », consignant les détails de la vie familiale et de celle de son école que nous vivrons cette période de conflit mondial .Elle nous raconte son quotidien avec les restrictions, les bombardements, la cohabitation avec l’ennemi. Elle, qui poursuivit coûte que coûte ses études tout en restant au service de sa famille .
Nous suivons également le parcours de Mademoiselle Clauwaerts, l’institutrice qui, contrairement à ce que laisse penser son comportement à l’école, entre en résistance, et le pairera de sa vie.
Cet album qui s’inspire de faits réels, sur 190 pages nous offre un magnifique portrait de ces courageuses louviéroises et de leur quotidien durant la période 1939- 1944.
Un petit dossier de quelques pages, illustré de photos, clôt l'album, resituant les personnages et les faits dans leur contexte.
Cette bande dessinée évoque la seconde guerre mondiale, à travers le journal d'une jeune adolescente Marcelle qui n'est autre que la grande tante de l'auteure. Celle-ci s'est inspirée de ses écrits et mêle ainsi des faits réels à des souvenirs de famille.
La famille de Marcelle vit dans un petit village de Belgique « La Louvière ». Nous suivons le quotidien de cette famille pendant l'occupation nazie jusqu'à la libération. Le père est mobilisé et le reste de la famille doit s'organiser pendant son absence.
Dans cet ouvrage, l'auteure s'est particulièrement attachée à la place des femmes pendant la guerre.
Flore Balthazar, à travers le personnage de l'institutrice Marguerite Clauwaerts, rend un immense hommage à la résistante belge, originaire du même village : Marguerite Bervoets, qui fut membre du mouvement de résistance « Le groupe des cinq clochers ». Marguerite publie l'hebdomadaire clandestin « La délivrance ». Elle sera déportée en Allemagne et condamnée à mort. Son exécution a eu lieu le 7 août 1944.
Ce roman graphique dense aborde les opinions et les faits et gestes au quotidien des habitants du village : L'attente des émissions radio sur la BBC, la mobilisation des hommes, les privations et le rationnement, la débrouillardise (semer des pommes de terre), la résistance qui s'organise et la distribution du journal Thyl l'espiègle, les alertes aériennes, le sort réservé après la guerre aux femmes accusées de collaboration horizontale.
J'ai particulièrement apprécié le préambule rédigé par Marcelle ainsi que le dossier historique en fin d'ouvrage qui permet d'approfondir les grands événements qui se sont produits à la Louvière pendant cette période.
L'auteure s'appuie sur les documents (notamment des photos) conservés par sa famille ainsi que sur les archives de la ville.
Mon seul regret concerne l’illustration des personnages que j'ai trouvé un peu trop "carrés". Mais, j'ai apprécié l'expression de leur visage et les teintes sépias utilisés par Flore Balthazar.
« Les louves » aborde avec beaucoup de justesse et de sensibilité la vie d'une famille belge pendant l'occupation.
C'est un ouvrage très enrichissant, bien réalisé et documenté. J'ai apprécié que l'auteure s'attache au rôle et au combat des femmes pendant la guerre et leur rende ainsi un très bel hommage.
J'ai été touchée que l'auteure s'inspire de souvenirs familiaux pour écrire son roman graphique, cela renforce la puissance de celui-ci. Flora Balthazar arrive à nous transmettre son émotion à travers ces pages.
Un témoignage émouvant qui ne peut laisser indifférent.
Je remercie les éditions Dupuis.
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