80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Parler " Lascars " plutôt que délinquant, c'est désigner des transgresseurs insolents et rusés plutôt que des destructeurs, c'est suggérer que leur audace juvénile procède d'une énergie vitale qui construit aussi notre avenir si l'on prend la peine de la connaître.
La transgression juvénile n'est pas un phénomène récent. Elle est même fondatrice, dès lors qu'on regarde sur le temps long : la faute de Eve et Adam, mais aussi la fougue assassine de Roméo et le mensonge effronté de Antoine Doisnel dans les 400 coups sont autant d'actes admirables qui émancipent. Le discours sur la " montée de la violence des jeunes et des incivilités " apparaît dès lors comme un vaste malentendu. Un dialogue de sourds conditionné par la peur, par des motifs réels d'inquiétude devant l'avenir, par un trouble sur la légitimité de la loi...
L'apport majeur de ce livre est de changer de cadre. Il donne une portée philosophique et politique au débat embourbé sur le traitement de la délinquance (réprimer versus assister).
Son écriture ciselée invite chacun à ouvrir ses oreilles pour entendre ce que nous disent de jeunes rebelles et emporte finalement la conviction ; il fait grandir.
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