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Sortant de l'obscurité, au bord d'une route pour l'instant déserte, un « Moi », qui se présente immédiatement comme scindé « en alternance entre Moi, le narrateur et Moi, le dramatique», prend la parole et salue le printemps. Il est ici chez lui, quand soudain « les innocents » surgissent. Certes, ils ne sont pas coupables, mais leur présence mue la saison de l'été en menace pour le Moi. Puis viennent l'automne et l'hiver, accompagnés de cette femme qui s'appelle « l'inconnue » et qui invite à ne pas considérer le monde comme nécessairement condamné.Dans cet univers qui semble suspendu et essentiellement symbolique, le Moi va être confronté aux autres présences, et s'opposer à elles par les mots. La route, à la fois promesse d'un chemin libre mais également image du monde où autrui nous encombre, devient l'enjeu des rencontres et des dialogues, et apparaît en dernière instance comme un équivalent du destin, où le Moi épique, le Moi dramatique, et leurs doubles éventuels sont réunis. Avec Les innocents, moi et l'inconnue au bord de la route départementale, Handke dramaturge prolonge ce qui était à l'oeuvre dans Toujours la tempête (2012), et livre une nouvelle interrogation sur le lieu comme trace du passé et sur la force du langage.
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