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Après la Synagogue, Joann Sfar replonge dans son passé et son enfance, après la mort de sa mère qui aboutit à un sentiment de vide étourdissant pour cet enfant. À l'occasion d'une analyse, Joann revient sur cet événement et explique à son psy ce qui a fait qu'il a préféré embrasser la vie, s'adonner sans limite à sa passion : l'art (la peinture et la bande dessinée en tête), ce qui fait qu'on se sent vivant, notamment par l'acte de la création par le dessin et l'écriture. « Un vide, ça se remplit », lui confie son psy. Le seul fait de fabriquer des images permet de remplir ce vide et de créer de nouveaux souvenirs : Joann avoue qu'il accorde ainsi beaucoup d'importance aux images. Cet échange vient aussi en écho d'une conversation, lorsqu'il était plus jeune, avec un rabbin. Peut-on figer le souvenir d'un défunt, de sa propre mère, par une image ? Lorsqu'on s'en remet à une image plutôt qu'au monde, cela ne devient-il pas de l'idolâtrie ? Une image interdit-elle toute forme de dialogue ou de confrontation au monde ? Ou, au contraire, dessiner et surtout raconter (le propre de la bande dessinée) n'est-il pas une forme de liberté, d'ouverture et de compréhension du monde qui nous entoure ? Finalement, n'est-ce pas là une forme de thérapie ?... Par un jeu d'allers et retours à différents moments de sa vie et par le biais de nombreux intervenants, Joann revient sur les actes fondateurs de son existence, entre la perte de sa mère disparue trop tôt et son propre chemin qui l'a amené à se consacrer à la création dont le dessin, parfois de façon compulsive, comme on embrasserait une religion. À la fois récit philosophique et introspectif, cette histoire permet à l'auteur de se livrer avec une sincérité rare, livrant une véritable réflexion sur le sens de la vie. Un livre puissant, touchant, d'une grande intelligence et, finalement, une ode à la vie !
Après « La Synagogue » qui « parlait de combat, de justice impossible et du modèle paternel » p 108, Sfar complète son autobiographie thématique en développant sur « l’image, la mère et l’abime ». Et d’ailleurs il poursuivra ses études de philo avec un travail sur l’iconoclasme juif (et l’interdit de la représentation)
C’est bien sur son rapport au dessin et aux images qu’il donne à la fois des éclairages personnels et des lectures plus philosophico religieuses :
Ainsi un Rabin, avec qui il a un échange sur la photo de sa mère ainsi que celle de sa petite amie de l’époque , lui précise que « l’idolâtrie, c’est lorsqu’on s’en remet à une image plutôt qu’au monde » p 43
Et lorsque la psy qu’il consulte dans sa jeunesse lui demande : « vous êtes mieux quand vous dessinez que dans la vraie vie ? » … il répond par l’affirmative
Mais en même temps (p 83), il précise que le dessin le « soigne de l’idolâtrie » en lui « montrant comment c’est fait », « ça devient mes images, mon histoire. C’est moi qui décide si l’image reste ou s’en va … », et « le dessin qui m’intéresse c’est le dessin qui ne parvient pas à être aussi parfait qu’une photo »
On retrouve les traits et colorisations si particuliers de l’œuvre de Sfra avec une tendresse visible sur les quelques représentations de sa mère.
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