"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Nous voulions être libres, tu comprends.
Libres et maîtres de notre destin. Mais dans ces années d'Occupation, nous nous sommes heurtés à la barbarie. Alors, nous sommes devenus les Résistants. Des brigands pour certains, des tous pour d'autres et des héros pour quelques-uns. Nous voulions juste être libres. Nous étions... comment dire... des sentinelles. Non ! Des guetteurs. Les guetteurs de l'aube... " Ainsi commence le récit du Père Le Guen, soixante ans après Les années d'Occupation, qu'il nomme les années de cendres.
Le jeune homme qui l'interroge lui rappelle un camarade disparu à la fin de la guerre. En acceptant de témoigner, il va se confier, se révéler, exprimer tout haut ce que certains pensent tout bas. Il raconte le maquis de Malitourne et les aventures du réseau Nevermore. Il dit ses camarades : Alexis, Léo, Fantig, Sergent, la Boule, Antoine. Mais aussi tous ceux rencontrés au hasard de la guerre : les anonymes, les sans-grade, les laissés pour compte, les gens tout simplement.
Son récit célèbre surtout la vie, le rêve et la liberté. Se tisse alors entre les deux hommes un étrange dialogue où le plus ouvert, le plus jeune, le plus libre des deux, n'est pas celui que l'on croit. Guetteurs, ils l'étaient tous, ces femmes et ces hommes qui, au matin, se sont levés pour dire non à l'occupation ennemie. Jusqu'au bout, au péril de leur vie, ils sont restés les guetteurs de l'aube.
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