Organisées, disciplinées, dévouées... autant de termes que l'on retrouve fréquemment pour décrire les fourmis. Si vous avez déjà observé des colonnes de fourmis aller et venir sur votre terrasse, ce sont sûrement ces mots qui vous sont venus à l'esprit. On ne peut effectivement s'empêcher de s'émerveiller devant leur organisation invisible, sans petits chefs qui leur crient dessus, sans ordre apparent.
Pas étonnant que des penseurs, philosophes et scientifiques de tous bords - monarchistes, anarchistes, communistes, féministes, capitalistes... - aient pris les fourmis comme des exemples parfaits de la société telle qu'ils l'envisageaient. Mais il y a un point fondamental que nous semblons tous ignorer : les sociétés de fourmis ne sont pas harmonieuses! Qui dit coopération, dit aussi conflits.
La vie en société génère des guerres à tous les niveaux, entre mâles et femelles, enfants et parents, entre castes et entre colonies. Certains conflits sont violents, comme les guerres entre colonies, les fourmis y déployant de véritables stratégies militaires, la mise en esclavage de fourmis d'une autre espèce ou encore l'explosion de fourmis kamikazes lors d'attentats-suicides. D'autres conflits sont plus discrets. Par exemple, chez certaines espèces, le sperme du mâle éjecte le matériel génétique de la mère de son ovule... permettant au père d'être l'unique parent de sa progéniture.
Ces différents conflits sont au coeur de la recherche actuelle sur les fourmis. Quelle est leur origine, quelles stratégies d'apaisement existent, comment plusieurs espèces arrivent-elles à coexister? Pourquoi n'y a-t-il pas d'espèce "super-dominante" qui extermine les autres? Partons à la découverte des sociétés de fourmis, des luttes qui les animent et des tromperies et manipulations subtiles qui les habitent!
Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions Favre pour ce nouveau partenariat.
C’est avec un peu de retard, mais beaucoup d’enthousiasme que je vous parlerai aujourd’hui d’un livre que j’ai eu la chance de découvrir juste avant les fêtes de fin d’année, mais les choses étant, jusqu’à aujourd’hui, je n’avais pas eu le temps décrire ces quelques lignes.
Je suis d’une génération de lecteurs qui a découvert, au début des années 90, les fourmis avec Bernard Werber et sa fameuse trilogie des Fourmis. D’un coup, ces petits insectes sans intérêt, passaient au stade d’insectes stars de la sociabilisation, miroir animal de notre humanité. Sans aucun doute Bernard Werber a participé a ce que certaines personnes de ma génération soit devenue aujourd’hui sociologue ou bien encore myrmécologue.
Myrmécologue, c’est d’ailleurs la profession de l’auteur de ce très intéressant ouvrage « Les guerres secrètes de fourmis ». L’auteur ne prend pas le parti de nous offrir une fiction sur les fourmis, mais bien une vulgarisation scientifique sur cet insecte tant sociale et passionnant.
À travers cet ouvrage on retrouve d’ailleurs la comparaison entre la société fourmis et la société humaines. Un ouvrage superbement illustré et généreusement documenté avec de nombreuses sources à d’autres auteurs et scientifiques.
Une lecture atypique, loin des fictions que je lis habituellement, mais un véritable intérêt pour le sociologue que je suis et oui, car je suis une de ces personnes qui à cause de Bernard Werber a fait un Master de Sociologie et Anthropologie.
Bref si vous aimez les fourmis ou la sociabilisation en général, cet ouvrage est fait pour vous. Si comme moi, vous êtes un obsessionnelle compulsif et avec l’accord des membres de votre famille vivant sous le même toit que le vôtre, ce qui fut une négociation difficile, mais réussite, vous pourriez bientôt avoir une fourmilière à la maison. Je vous invite à visiter le site anthouse.es/fr se qui vous propose des fourmilières pour recevoir une colonie dans les meilleures conditions.
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