Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
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Paris, année 1978 .
Franck est disquaire à Belleville. Une vie simple, heureuse, marié et père d'une jeune fille rayonnante.
Le braquage d'une boulangerie qui tourne mal et sa fille - sortant de l'école et achetant des bonbons - est violemment bousculée et meurt de ses blessures .
S'ensuit une descente aux enfers. Le couple se sépare, Franck harcèle les services de police pour retrouver le criminel mais l'enquête piétine .
Franck décide alors de prendre les choses en main et n'est obsédé que par une chose; retrouver le coupable et le tuer.
Il vend sa boutique, mène son enquête dans les quartiers chauds de Paris, se rend à Toulouse, Marseille pour enfin suivre une trace prometteuse en Guyane.
Tout au long de son périple, il va croiser des gens brisés par la vie qui ne vont faire qu'attiser sa détresse.
C'est à Jonestown, dans une communauté "libre" qu'il sait pouvoir retrouver le bourreau de sa fille .
Une idée originale sur le thème de la vengeance, de l'effondrement de ses croyances politiques et sociales confrontées au réel . Franck, homme de gauche, contre la peine de mort et altruiste va devoir faire des choix en contradiction avec ses convictions les plus profondes .
Roman social, politique dans la France de Giscard.
J'ai été très déçu par ce polar qui s'annoncait plutôt prenant au début mais qui est rapidement devenu confus, peu crédible. Tout bascule lors de son arrivée en Guyane ou un "James Bond ridicule " est à la manoeuvre. Un anti héros pathétique mais obsédé par sa quête.
Une dernière partie ( la communauté sectaire) prend le pas d'un coup sur l'intrigue principale.
L'auteur - à trop vouloir en dire - perd son lecteur et le noie sous les messages politiques.
Une lecture frustrante.
Franck est un homme en colère. La police n'ayant toujours pas retrouvé celui qui a tué sa fille lors du braquage d'une boulangerie, il abandonne tout et part à sa recherche pour lui régler son compte. « Œuil pour œil, dent pour dent » pense-t-il pour justifier sa quête effrénée et obsessionnelle rythmée par une bande-son très rock and roll.
Plus rien ni personne ne compte pour lui, ni son ex-femme ni son job de disquaire, que de venger la mort de son enfant.
Avec de maigres indices sur l'assassin, il entreprend un périple semé d'embûches qui l'emmène jusqu'en Guyana dans une secte dont le récit est inspiré de l'histoire réelle de la communauté formée par le Révérend Jones.
Malgré le chagrin du père, on ne peut s'empêcher de sourire aux scènes où celui-ci est confronté aux pires dangers et se transforme en héros malgré lui.
« Les Gentils » est un roman qui ne manque pas de souffle, mais certaines situations sont tellement rocambolesques qu'on y croit pas une seconde.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-les-gentils-michael-mention-belfond-noir/
J’avais découvert Michael Mention grâce à un recueil de nouvelles. Ce premier contact m’avait plu et je me faisais une joie d’approfondir notre relation avec son dernier livre.
« Les gentils » raconte l’histoire d’un homme, abattu de tristesse, qui n’a plus qu’une seule idée en tête, se venger. Afin d’éponger sa soif de justice, il se lance à la poursuite du suspect. Le voilà entraîné dans un voyage chaotique qui le conduit aux quatre coins de la France puis à l’autre bout du monde. Il rencontre dans son périple des personnages hauts en couleurs et vit des situations pour le moins extraordinaires. L’auteur nous fait vivre un ensemble de scènes dignes d’un roman d’aventure.
Cette histoire de vengeance ne connaît aucun temps mort. Dès les premières pages, on est happé par le délire obsessionnel. Grâce à de courts chapitres dans lequel il s’adresse à sa défunte fille, on le suit à un rythme effréné dans sa quête personnelle. L’écriture est originale et agréable. Les péripéties ne manquent pas d’originalité et c’est assez dépaysant.
Le seul reproche que je pourrais lui faire concerne son manque d’humour. En effet, comme le destin s’acharne sur le narrateur et qui lui arrive des péripéties improbables, une certaine légèreté aurait rendu les énormités du scénario moins gênantes à la lecture. Des écrivains comme Benoit Philippon, Fabcaro ou Jacky Schwartzmann le font très bien. Ici, les scènes sont rocambolesques, impossibles, mais présentées comme sérieuses. Résultat, on n’y croit pas et l’intrigue en devient tirée par les cheveux !
Heureusement, le dernier quart du livre, basé sur une histoire vraie, redonne une légitimité au propos. Malgré mon petit bémol, j’ai passé un bon moment de détente aux cotés de ce père en colère, qui m’a fait voyager et m’a sorti de mon quotidien plan-plan ! Divertissant !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/03/13/832-michael-mention-les-gentils/
J’ai découvert Michaël Mention en 2017 avec son roman La voix secrète, paru dans la collection Grands Détectives des éditions 10-18. J’en garde un excellent souvenir et je suis ravie de retrouver l’auteur dans un tout autre registre. Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour cet envoi.
Franck est le personnage principal de l’histoire. Le lecteur le découvre dans son entièreté : sa vie, ses intentions, ses pensées, toutes ses pensées. A Paris, en 1978, Franck est trentenaire et vient de vivre ce qui peut arriver de pire : sa fille de six ans a été tuée, victime collatérale d’un braquage qui a mal tourné. Six mois ont passé, la police n’a aucune piste concernant le braqueur. Franck bout intérieurement. Dans sa tête, la cocote-minute se met en route. S’il ne peut pas compter sur les forces de l’ordre, alors il fera la loi lui-même, quoi qu’il en coûte. Et cette soif de vengeance va le mener très loin de Paris.
Ce roman noir est essentiellement centré sur Franck et sa quête acharnée. On s’attache à ce personnage détruit qui sombre chaque jour un peu plus. On se demande jusqu’où il ira, non sans une certaine inquiétude. J’ai adoré la plume de Michaël Mention qui retranscrit avec brio les émotions qui traversent son héros meurtri. Le style d’écriture est particulier, les phrases sont courtes, les pensées s’emmêlent, le tout est hautement corrosif. J’ai trouvé que cela rendait Franck d’autant plus vivant.
L’auteur nous immerge en 1978, une année particulière sur bien des plans. Il mêle à son histoire fictive, des événements qui ont marqué la France et le monde. Le tout est rythmé par de la bonne musique rock (Franck était disquaire avant de tout plaquer !). Enfin, je salue Michaël Mention et sa fin qui est une vraie bonne surprise. L’auteur a su m’entraîner là où je ne m’attendais pas, en nous assénant une claque monumentale.
Pour conclure, j’ai adoré Les Gentils, un excellent roman noir et un sujet entièrement maîtrisé. Et vous, jusqu’où iriez-vous pour vous venger ?
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