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En mars 1916, peu après avoir achevé son Trio en la mineur, Maurice Ravel rejoint Bar-le-Duc, puis Verdun. Il a quarante et un ans. Engagé volontaire, conducteur d'ambulance, il est chargé de transporter jusqu'aux hôpitaux de campagne des hommes broyés par l'offensive allemande. Michel Bernard le saisit à ce tournant de sa vie, l'accompagne dans son difficile retour à la vie civile et montre comment, jusqu'à son dernier soupir, «l'énorme concerto du front» n'a cessé de résonner dans l'âme de Ravel.
De Ravel, je ne connaissais que le fameux Boléro. Désormais, après avoir lu les Forêts de Ravel, j’en sais désormais un peu plus de la vie du célèbre musicien. Ou du moins je peux davantage me l’imaginer avec ce roman écrit par Michel Bernard, un fervent admirateur de Ravel.
Michel Bernard fabrique autour de son personnage une fiction romanesque, à partir de la biographie réelle de Ravel. Il restitue les sensations d’un artiste aimant à se promener dans la nature, source d’inspiration. La guerre sera également un terreau sur lequel s’appuiera le musicien pour composer.
J’ai lu avec intérêt mais sans passion ce roman contemplatif qui déroule la vie de Ravel à partir de 1916 jusqu’à sa mort. L’écriture est belle et poétique. Le manque d’action m’a gênée, j’imaginais un roman différent, davantage axé sur la personnalité de Ravel. L’homme garde une part de mystère et c’est très bien ainsi. Quelques très beaux passages cependant rendent le livre émouvant.
Il y a quelque chose dans l'écriture de poétique mais sinon rien de plus.
L'auteur prend Ravel, un personnage mythique, illustre et très connue du XXème siècle, pour raconter la guerre de 14-18, mais à aucun moment il n'entre dans son esprit, à aucun moment on se sent lui, à aucun moment l’intérêt de choisir cette personnalité n'apparaît. Ce livre n'est qu'une description des lieux Meusiens où se déroula la première guerre mondial sans aucune sensibilité à l'état d’esprit de l'époque, de la guerre et de son personnage. Alors oui il y a un certain art de la description mais sur 170 pages ça devient lassant et monotone.
Si ce livre devait être un concerto pour piano alors ce serait une jolie mélodie, trop courte, qui se répète en boucle, sans subtilité et sans histoire à raconter, bien trop longtemps. Et pour couronner le tout, il met des accords majeurs là où ils auraient dû être mineurs.
Un enchantement! Une maîtrise du français extraordinaire. Une biographie originale et merveilleusement bien écrite. Témoignage de la guerre 14-18 vu des postes arrières et logistiques extrêmement intéressant et poignant avec des descriptions à couper le souffle. Dans ce livre on entend, on sent, on voit, on ressent ce qui est décrit. Je ne suis pas fan de Ravel mais je l'ai ré-écouté car Michel Bernard explique aussi le cheminement musical de l'artiste ce qui conduit à mieux comprendre son style. Au printemps, une de mes sorties sera donc pour la visite de la maison de Monfort-Lamaurie et j'irai aussi voir à quoi ressemble une ballade dans les bois à Lyons la Forêt sur les pas de Ravel... Je recommande chaudement ce livre ne serait-ce que pour se réjouir d'un très bel écrit.
Dès les premières phrases, les mots de Michel Bernard m’ont enveloppée. Son écriture classique et délicate fait revivre Ravel lors de la première guerre mondiale.
D’aucun aurait tout fait pour ne pas être mobilisé, Ravel, au contraire, malgré ses 48 kilos a fait des pieds et des mains pour partir. « Il voulait autant faire la guerre que fuir l’arrière » car « il lui répugnait de poursuivre son existence comme avant alors que des millions d’autres hommes, riches ou humbles, humbles surtout, avaient été mobilisés pour défendre le pays ». Le voici donc à Bar-le-Duc, au volant d’un gros camion Ariès « Maurice Ravel tenait et tournait à force de bras le grand volant d’un poids lourd de l’armée française » Dur à imaginer ce frêle jeune homme au volant d’un tel véhicule.
Jean Echenoz avait proposé un Ravel superbe sur les dernières années de la vie du compositeur. Michel Bernard enveloppe Ravel dans son époque ; un Ravel, comme tous ses congénères, à jamais marqué par la guerre. Le compositeur trouve un peu de sérénité dans les forêts, à écouter les chants d’oiseaux. J’ai partagé avec les spectateurs unmoment de grâce dans ce beau livre lorsque Ravel déniche, dans un hôpital de fortune,un piano. Là, le « petit soldat pianiste » enchantera les soirées. Ce sera un moment de magie pour soignants et soignés. "Une musique délicieuse, apparemment très simple et incroyablement raffinée. Joyeuse et douloureuse à la fois, sans qu’il soit possible de dire laquelle dans ces harmonies était joyeuse, laquelle était douloureuse, elle ne ressemblait à rien de connu.»
Ce que fait dire Michel Bernard à Ravel sur ce qu’écrivent les journalistes, je l’ai ressenti dans « L’enfer de Verdun » de Félicien Champsaur.
Un livre superbe. J’ai aimé l’écriture de Michel Bernard puissante, classique, délicate. Beaucoup d’images dans ses phrases comme celles concernant « la voie sacrée » toujours en réparation (p.48).
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