Polar, jeunesse, littérature française ou étrangère ou manga : ne ratez pas la sélection de la librairie La Boîte de Pandore !
Scandale aux États-Unis:le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public. Son assaillante est une femme d'âge mûr:Faye Andresen-Anderson. Les médias s'emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Seul Samuel Anderson, professeur d'anglais à l'Université de Chicago, passe à côté du fait divers, tout occupé qu'il est à jouer en ligne au Monde d'Elfscape. Pourtant, Calamity Packer n'est autre que sa mère, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans. Et voilà que l'éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu'il n'a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un nouveau projet:un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes. Samuel ne sait presque rien d'elle; il se lance donc dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises et réveillera son lot de fantômes. Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s'empare de l'Amérique d'aujourd'hui et de ses démons et compose avec beaucoup d'humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.
Polar, jeunesse, littérature française ou étrangère ou manga : ne ratez pas la sélection de la librairie La Boîte de Pandore !
Un premier roman lors d'une rentrée littéraire qui en comporte plus de 580, comment le faire sortir du lot et prouver l'intérêt de ne pas passer à côté ? C'est certes le premier que je lis de la sélection mais il m'a été gentiment proposé par Babelio et Gallimard que je remercie énormément car j'ai vraiment passé de grandes heures à découvrir ces 700 pages magiques.
Sur la quatrième de couverture, John Irving est cité pour décréter que "Nathan Hill excelle dans l'art d'être génial".
Et la filiation est évidente dès que l'on rentre dans cette saga familiale qui retrace l'histoire contemporaine de l'Amérique. J'ai tout de suite pensé au Irving de ses débuts, celui de "Le monde selon Garp" ou "Une prière pour Owen" qui m'avait fait tant rire...
Nathan Hill a donc beaucoup d'humour et un sens de la narration remarquable. Les allers-retours dans le passé de la mère de son narrateur et dans son présent plutôt merdique nous attachent à Samuel Anderson.
Abandonné par sa mère à l'âge de 11 ans, Samuel est obligé de reprendre contact avec elle lorsqu'elle est accusée par les médias américains du post 11 septembre, de terrorisme pour avoir attaqué en public un candidat à la présidentielle avec des gravillons...
Prof à l'université et passionné d'un jeu en ligne ("le monde d'Elfscape") auquel il joue même sur son lieu de travail, Samuel doit honorer ses engagements auprès d'un éditeur à qui il a promis un roman depuis des années. La soudaine renommée de sa mère lui permet de promettre un roman scandale sur la vie de celle qui a été surnommée par les médias "Calamity Paker".
Ce prétexte permet à Nathan Hill de retracer l'histoire d'une famille d'immigrés passionnante, au point que les 700 pages passées, on en redemande...
"Les fantômes du vieux pays" est un premier roman et l'auteur met haut la barre.
Pour le New York Time c'est Le grand roman américain des deux dernières décennies. Il ne faut quand même pas exagérer...
C'est un pavé de plus de 700 pages qui se lit facilement et qui rend parfaitement l'ambiance des campus américain de la fin des années 60 et des hypocrisies de la société américaine d'aujourd'hui.
Les manœuvres de l'étudiante sont à cet égard édifiantes avec le peu de soutien que le professeur reçoit de son administration.
C'est amusant et on se laisse prendre par l'intrigue.
C'est aussi souvent très désabusé.
C'est un tantinet long vers la fin mais cela reste intéressant et on veut savoir ce que vont devenir Faye et Samuel.
Un roman qui reste donc agréable à lire.
Ce roman m'a emportée telle une déferlante, sans que je m'en rende compte, au milieu d'une histoire à priori très ordinaire, avec des personnages tous plus azimutés les uns que les autres. Ça donne assez rapidement des situations et des dialogues délirants mais aussi des bons gros fous rires…
En tout cas pour la première partie.
La deuxième partie nous raconte les jeunes années de Samuel le personnage principal. Ça a le goût sucré de l'enfance, de l'amitié et des jeux auxquels on se donne à fond quand on est petit. L'auteur a réussi à me faire croire que l'âge tendre est un chouette moment de la vie…
En fait, les différentes parties - dix au total - alternent entre présent et passé des différents personnages et personnellement j'adore car je trouve que ça donne un attrait particulier à l'histoire.
Samuel veut comprendre pourquoi sa mère est partie un jour pour toujours et il part en quête de son histoire familiale.
Chapitre après chapitre on voit apparaître un panorama de l'Amérique sur plusieurs décennies.
C'est fascinant de voir comme le monde a évolué… pas toujours dans le bon sens d'ailleurs.
Les filles à qui on disait dans les années 60 de bien choisir sa voie pour trouver un mari qui gagnerait bien sa vie, et surtout d'être une bonne épouse attentive au bien-être de son époux. Oui, parce qu'à l'époque, l'ambition des femmes semblait passer forcément par la réussite du mari, donc pas d'autre issue que le mariage. Mais quelle sinistre perspective !
On en apprend plus sur les étudiants chevelus anti guerre du Vietnam, pour la libération sexuelle et les droits des femmes, qui manifestaient pacifiquement mais étaient réprimés dans la violence. Ce vieux monde que les jeunes tentaient de déboulonner se défendait en faisant couler le sang…
Ah les violences policières !!!
Et cette Amérique devenue hyper sécuritaire après le 11 septembre.
Ce roman est fait d'avants et d'après.
Ça nous fait aussi comprendre que les personnages sont beaucoup plus profonds qu'ils ne paraissent au premier abord. C'est tout simplement passionnant.
J'ai adoré et dévoré cette histoire, sorte de road trip à travers le temps. Un grand beau roman américain !!!
Coup d'essai ? Non ! Un coup de maître pour Nathan Hill dont c'est pourtant le premier roman, qu'il a mis dix ans à écrire !
Samuel est professeur de littérature près de Chicago. Sa vie se limite à ses cours et aux heures passées à jouer en ligne au " Monde d’Elfscape".
Le gouverneur Parker, conservateur intégriste, est attaqué par une femme qui lui jette des craviillons. Rien d'extraordinaire mais les médias s'emballent, Faye Andresen est arrêtée, sa vie jetée en pature.
Hors, il s'avère que Faye est la mère de Samuel qui l'a abandonnée à l'âge de 11 ans.
Le décor est planté, l'auteur va reconstituer le parcours de cette femme, héroïne de la Gauche américaine en 1968, militante déterminée.
Nathan Hill brosse le portrait de l'Amérique des années 1968 à aujourd'hui au travers un anti-héros à la recherche de sa vérité.
Un premier roman comme un coup de maitre. Au delà des photographies des états-unis à différentes périodes, l'auteur nous interroge sur le sens de la vie et sa vacuité. Quleques pages lumineuses, d'une puissance rare.
Un humour corrosif servi par une écriture flamboyante.
Un roman sur les travers de nos sociétés modernes et le vide de nos vies.
Une oeuvre profonde, qui donne à réfléchir et à philosopher.
Nathan Hill sera-t-il capable de réïtérer une telle maestria pour un prochain roman ?
La barre est très haute.
Je ne peux que vous encourager à dévorer ce bijou de la littéraure US.
Été 2011. Samuel Anderson entend parler de sa mère pour la première fois depuis plus de vingt ans. Depuis que Faye a quitté Henry, son époux, en laissant derrière elle un petit garçon de onze ans, tout à fait inconsolable. Et ce ne sont pas forcément des conditions de retrouvailles idéales, puisqu’elle est inculpée pour agression d’un politicien, à coup de gravillons …
Professeur d’anglais à Chicago, écrivain avorté et individu hyper sensible depuis toujours, souffrant d’une addiction pour les jeux vidéo, Samuel va tenter de dépasser la rancune, voire la haine éprouvée pour cette mère dénaturée. Réussira-t-il à lui soutirer des confidences afin d’écrire un best-seller qui lui permettrait de payer ses dettes ? (Son éditeur lui avait accordé une avance pour un roman jamais écrit …)
Nathan Hill a écrit son (sublime !) premier roman à l’âge de quarante ans. Doté d’un brillant talent littéraire et une finesse psychologique déconcertante, ce surdoué de l’écriture nous conte l’histoire d’une famille venue du “vieux pays” (non ce n’est pas l’Amérique …) Une famille qui aura fait face à bien des déconvenues. Du printemps 1968, en passant par les étés 1988 et 2011, son héros tentera de replacer les pièces d’un puzzle relativement complexe (mais ô combien passionnant !) Pièces qui lui permettront enfin de mettre en lumière les secrets du grand-père norvégien et ceux de sa mère qui a brisé ses rêves de jeunesse à cause d’un terrible malentendu …
Aucun personnage de cette intrigue n’est superflu, et surtout pas son ami d’enfance, Bishop ou sa soeur jumelle Bethany dont il est encore amoureux … Pas plus que Laura Pottsdam, l’étudiante tricheuse à l’avenir tout tracé …
Un énorme coup de coeur pour ce pavé lu en quatre jours ! Une admiration sans borne pour son auteur encore si jeune !
Il n'y a pas à dire : les primo-romanciers américains sont souvent sacrément ambitieux et ingénieux. Et puis ils ont de l'imagination et le goût de raconter des histoires. Ils n'hésitent pas à noircir des pages pour explorer en profondeur l'état de leur pays, sonder les failles, expliquer les moments clé sans jamais perdre de vue le plaisir du lecteur qui aspire à être si possible surpris et diverti. Le roman de Nathan Hill m'a beaucoup fait penser à l'un de mes coups de cœur qui date de quelques années, La physique des catastrophes de Marisha Pessl (Gallimard / Folio). Le volume, la mécanique narrative... il y a beaucoup de similitudes et le lecteur se laisse volontiers embarquer, à la merci de l'auteur qui lui propose d'emprunter un chemin qui n'est jamais le plus court, mais certainement le plus riche en sensations.
"Les choses que tu aimes le plus sont celles qui un jour te feront le plus de mal", cette phrase, Samuel Anderson a une bonne raison de s'en souvenir. C'est une des dernières prononcées par sa mère avant de quitter brusquement la maison et de les abandonner son père et lui alors qu'il n'avait que 11 ans. Désormais professeur de littérature à l'université, imaginez un peu sa surprise d'apprendre que cette mère dont il est sans nouvelles depuis près de 25 ans est en train de défrayer la chronique après avoir, en pleine campagne électorale agressé l'un des candidats en pleine rue. Pour couronner le tout, son éditeur qui attend depuis 10 ans qu'il écrive le grand roman pour lequel il lui a versé un confortable à-valoir le menace d'un procès et Samuel, pour gagner du temps lui propose d'écrire l'histoire de sa mère, coup marketing qu'un éditeur digne de ce nom ne peut qu'accepter. Voilà donc Samuel Anderson confronté à cette mère fuyarde et mutique, et obligé de mener l'enquête pour tenter d'élucider, dans son passé ce qui l'a menée à abandonner sa famille. Est-ce en rapport avec la Norvège, patrie de son grand-père qui semble lui-aussi cacher un secret ? Ou bien avec le mois d'août 1968 qui semble avoir orienté le destin de Faye ?
Il y a de quoi se perdre dans ce roman qui nous balade de 2011 à 1968, passant par 1988 et ce moment charnière de l'abandon au seuil de l'enfance. Pour l'auteur c'est aussi l'occasion d'ausculter trois époques à travers ce destin contrarié d'une femme qui voit ses rêves se confronter à la réalité. Un voyage au cœur des poids qui encombrent et empêchent. Des secrets qui plombent. Qui sont aussi autant de prétextes pour éviter ses propres choix et préférer des échappatoires telles que la fuite, le refus d'obstacle ou même l'évasion dans les jeux vidéo. Le virtuel pour mieux éviter le réel. Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver certains passages trop longs, de me demander ce que certains développements apportaient vraiment à l'ensemble (notamment du côté du personnage de Pwnage et des jeux vidéo...), de penser que finalement, ce premier roman avait des défauts...ce qui ne rend son auteur que plus humain. Parce que globalement, c'est très addictif et j'ai beaucoup aimé les quelques réflexions sur la façon dont chacun est amené à se faire sa propre idée du monde à travers les prismes qu'on lui propose, à chaque époque. Mais il me reste une impression de fouillis et de "too much" qui n'a certes pas vraiment nui à ma lecture mais n'a pas conduit non plus à l'éblouissement annoncé par les nombreux éloges qui ont accompagné la parution de ce roman, révélation étrangère 2017 du magazine Lire.
Ceci dit, on approche de la période estivale et ce beau morceau, dans sa version poche est un candidat idéal dans la catégorie pavé de l'été avec la garantie de ne pas s'ennuyer.
(chronique publiée sur mon blog : www.motspourmots.fr)
Une bonne lecture, on reste dans l'attente jusqu'à la fin du roman où nous avons enfin les explications espérées.
Un bon roman, mais je ne l'ai pas non plus trouvé "super génial" comme la majorité des lectures qui ont pu l'encenser.
Les fantômes du vieux pays, premier roman de Nathan Hill a nécessité plus de dix ans d'écriture. Encensé par la critique Outre-Atlantique, il a remporté le L.A. Times Book prize for first fiction. Publié dans trente pays à travers le monde, ce sont les Éditions Gallimard qui ont acquis les droits pour la France. Les fantômes du vieux pays est maintenant disponible au format poche chez Folio.
Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public par une femme de soixante et un ans qui devient une sensation médiatique. Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, reconnaît alors à la télévision sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans. Et voilà que l’éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu’il n’a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme promet un livre révélation sur cette mère dont il ne sait presque rien et se lance ainsi dans la reconstitution minutieuse de sa vie, à la découverte des secrets qui hantent sa famille depuis des décennies.
Les fantômes du vieux pays a été reçu comme étant le grand roman américain des deux dernières décennies. Son auteur, Nathan Hill est même comparé à John Irving ou Charles Dickens, rien de moins. Pour un premier roman c'est particulièrement flatteur. Quoi qu'il en soit, je dois bien l'avouer, j'ai eu un mal fou à venir à bout des 953 pages que compte ce roman fleuve. Si incontestablement, Nathan Hill sait écrire, manier l'humour, il ne connaît pas la concision. Certes, Les fantômes du vieux pays couvre la période allant des émeutes de Chicago en 1968 au New York post 11 Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, mais, que c'est long !
En outre, Nathan Hill a pris un malin plaisir à introduire pléthore de personnages secondaires. Ils abondent alors même qu'ils apportent peu à l'intrigue. Ils permettent surtout à l'auteur des allées et venues dans le temps, d'aborder multitude de thèmes et de porter un regard critique sur la société américaine. Bien que parfaitement documenté, l'ambiance des différentes époques bien restituée, Les fantômes du vieux pays est un roman trop.... Trop long. Trop de personnages. Trop d'histoires secondaires. Trop de descriptions. Trop de digressions. Trop de trop. Et surtout trop peu d'information sur le personnage central du livre, la mère de Samuel. C'est donc avec une certaine satisfaction que j'ai tourné la dernière page de ce gargantuesque roman dont l'immense succès demeurera pour moi un mystère.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2018/10/mon-avis-sur-les-fantomes-du-vieux-pays.html
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