"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Annie O'Neill tient une petite librairie en plein coeur de Manhattan. Un jour, un client, dénommé Forrester, entre dans sa boutique et se présente comme un très bon ami de ses parents, qu'elle n'a pratiquement pas connus. Il vient lui apporter un manuscrit, l'histoire d'un jeune rescapé de l'Holocauste, adopté par un soldat américain lors de la libération de Dachau, avant de devenir une des grandes figures du banditisme new-yorkais. Quel rapport y a-t-il avec la famille d'Annie ? Pourquoi Forrester est-il si réticent à lui avouer la vérité ? Lorsqu'elle lui sera enfin dévoilée, celle-ci sera plus inattendue et incroyable que tout ce qu'elle a pu imaginer.R. J. Ellory entretient brillamment le mystère jusqu'à la révélation finale. Un beau roman noir et la chronique passionnante d'une certaine Amérique. Catherine Balle, Aujourd'hui en France.Un suspense saisissant. Hubert Artus, Lire.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude et Jean Demanuelli
Alors qu’elle menait une petite vie bien sage et bien rangée à New-York, la trentenaire Annie O’Neill voit débarquer dans sa vie deux inconnus. Il y a d’abord le beau David, mystérieux et séduisant, qui débarque dans la librairie de la jeune femme et la charme immédiatement. Et puis un vieux Monsieur répondant au nom de Forrester, qui lui aussi vient à la rencontre de la jeune libraire pour lui parler de son défunt père (qu’elle n’a quasiment pas connu) mais aussi lui faire lire un manuscrit. Deux inconnus passionnants qui surgissent en même temps dans sa vie, quelle merveilleuse coïncidence. Mais Jack Sullivan, le meilleur ami d’Annie, ne croit pas aux coïncidences. J’ai mis un temps anormalement long à lire ce roman, et ce n’est pas seulement à cause d’un contexte particulier qui ne favorisait pas la lecture. C’est que « Les Fantômes de Manhattan » est un roman étrange et déconcertant, qui s’éparpille beaucoup, qui part dans tous les sens et qui parfois, paraît confus, long, presque ennuyeux. De la part de RJ Ellory c’est étonnant. Ses romans sont d’ordinaire des occasions pour explorer un grand mythe américain, la question raciale avec « Papillon de nuit », la CIA avec « Les Anonymes », ou la NYPD dans « Les Anges de New York ». Mais ici, pas moyen de voir clairement le thème évoqué, et même s’il y en a un. Il y a L’histoire d’amour entre David et Annie, qui d’emblée paraît bizarrement malsaine, sans trop qu’on sache pourquoi. Il y a ce fameux Forrester, qui ne répond jamais réellement aux questions qu’Annie lui pose sur son père et qui préfère lui faire lire une troisième histoire qui semble n’avoir aucun rapport avec elle. Et puis il y a cette histoire, justement, celle d’un gamin qui a grandit à Dachau, qui a très jeune immigré aux USA et qui est devenu un membre éminent de la pègre New-Yorkaise. On sent bien que tout cela doit former un tout cohérent, mais ça met un temps infini à se dessiner. Par contre, une fois qu’on a compris le lien entre les trois histoires (à 3 chapitres de la fin), on trouve qu’Annie, de son côté, est longue à la détente ! La fin est réussie, dans le sens où elle donne toutes les clefs pour qu’on ait l’impression finale d’un roman cohérent. La lecture n’est pas désagréable, Annie et Sullivan étant plutôt attachants. Mais pris dans son ensemble le roman est trop long, l’intrigue s’est trop délité par moment, elle s’est trop perdue dans les détails. En particulier l’histoire dans l’histoire, celle de ce malfrat adepte de la violence qui prend une place énorme dans le roman, alors qu’au premier abord elle n’est pas la plus passionnante. Un bon point malgré tout pour finir sur une bonne note : « Les Fantômes de Manhattan » offre au livre (en tant qu’objet) une place centrale dans l’intrigue et son dénouement, et ça, c’est toujours appréciable quand on aime les livres. Au delà de cela, ce roman n’est pas le meilleur roman de R Ellory, et c’est dommage.
Encore un roman de ce grand écrivain contemporain qu'est le britannique Roger Jon Ellory [clic].
L'histoire (ou plutôt les histoires imbriquées) d'Annie, une jeune libraire new-yorkaise, un peu esseulée, qui voit débarquer un homme mystérieux qui lui remet quelques lettres de son père qu'elle n'a pratiquement pas connu et quelques chapitres d'un non moins mystérieux manuscrit.
[...] Ce désespoir silencieux qui était pour Annie la marque des solitaires.
[...] - Comment avez-vous connu mon père ?" demanda Annie, dont les mots avaient du mal à se frayer un chemin jusqu'à sa bouche. Elle sentait sa poitrine se serrer, comme si elle retenait ses larmes depuis longtemps.
L'homme eut un clin d'œil à son adresse.
- Ah ça, ma chère, c'est une très longue histoire ..."
Avouons qu'on a eu du mal à rentrer dans ce bouquin. Il nous a fallu un peu de persévérance pour supporter la bluette entre Annie, la jeune midinette et David, un bel inconnu, bien mystérieux lui aussi.
[...] Les premiers rayons du soleil filtrant à travers la fenêtre, la manière dont ils découpaient sur le lit le corps de David endormi, la tiédeur du soleil sur sa peau - tout paraissait intemporel, éternel, inoubliable. [...] Un moment Kodak pour le cœur.
Non mais franchement Mr. Ellory ?!
Le bouquin était pourtant taillé pour le succès : une libraire et des livres, un roman dans le roman, y'avait là de quoi faire gloser pendant des mois les amateurs de littérature sur les réseaux sociaux.
Paradoxalement, l'histoire dans l'histoire, le mystérieux manuscrit dont on découvre des extraits au fil de l'eau, est plutôt réussi et ce sont ces pages dans les pages qui nous tiennent en haleine. C'est sans doute l'effet recherché.
[...] Ce meurtre tu le regrettes pas. Non, le meurtre lui-même, tu ne le regrettes jamais. Ce que tu déplores c'est de t'être fait prendre. Vous connaissez l'existence du onzième commandement : Tu ne te feras point prendre. Là-dessus j'ai merdé.
De manière assez prévisible, on se doute bien que les deux histoires finiront par se rencontrer mais les dernières pages cachent encore une autre petite surprise, une cerise sur la gâteau.
Ce bouquin, écrit en 2004, est l'un des premiers de R.J. Ellory mais il n'a été traduit en français qu'en 2018, sans doute pour profiter de la renommée acquise entre temps par l'auteur.
C'est tout de même l'occasion de rappeler deux excellents romans écrits un peu plus tard : Seul le silence, bien sûr, mais aussi Les neuf cercles.
[...] - Il semblerait qu'un livre passe par vingt paires de mains au cours de son existence.
Pour celles et ceux qui aiment les belles histoires bien racontées.
Une histoire bien ficelée entremêlant deux récits qui, à la fin, se rejoignent. Un suspense bien menée qui nous décrit une certaine Amérique et un New-York inhabituel et nous réserve une série de rebondissements. Ici pas de policier ou de détective mais une héroïne atypique qui se cherche et finit par découvrir la vérité sur son passé. Lecture addictive jusqu’au happy end final.
De RJ Ellory j'ai lu et apprécié plusieurs polars dont le magistral Vendetta et l'intriguant Les assassins. Alors quand j'ai choisi ce roman je me suis lancée avec confiance et enthousiasme dans cette lecture.
Las soyons honnête je n'ai pas retrouvé ce qui a fait le sel des deux autres. Mais sans doute que la faute m'en revient, je m'attendais à un polar sanguinolent quand en fait il s'agit plus d'une intrigue purement psychologique.
On y suit Annie O'Neill, une librairie new-yorkaise qui évolue comme en apesanteur attendant elle ne sait quoi pour vraiment se sentir en vie. Orpheline de ses deux parents elle ne sait que peu de choses sur son père.
Cette énigme paternelle viendra à se résoudre sous la forme d'un livre que lui offrira un vieil inconnu qui distillera chapitre après chapitre le doute et l'incompréhension.
Tel un Shéhérazade des temps modernes il tiendra Annie O'Neill en haleine d'une vérité qui remettra en cause les fondements de sa vie .
Une vie qui prendra un nouveau tournant avec la rencontre d'un homme qui lui offrira en apparence l'amour qu'elle mérite.
Mais les apparences sont trompeuses et elle le découvrira à son cœur défendant.
Au final ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman (car en effet il s'agit plus de cela que d'un polar) c'est l'histoire dans l'histoire, celle d'un gosse rescapé de Dachau qui deviendra un escroc sans foi ni loi mais diablement attachant. Dommage qu'elle ne soit qu'accessoire au récit car elle détient bien plus de potentiel narratif que celle d'un amour contrarié.
Mais ce fût néanmoins un bon petit roman de mon point de vue que j'aurai sans doute plus apprécié si je ne m'étais pas autant attendue à lire un polar.
Et de toute façon rien que pour le plaisir de se retrouver dans les rues New-yorkaises il valait le coup.
Hello la compagnie !! Bon, je m'attaque avec un retard phénoménal à cet opus de R.J. ELLORY pour des raisons indépendantes de ma volonté… Quoi qu'il en soit j'étais bien décidée à découvrir enfin cet auteur de thriller tant encensé par toutes les critiques et j'ai enfin pu entamer ma lecture.
Un grand merci aux Éditions Sonatine et la plateforme NetGalley pour cette découverte. En ce qui me concerne, ça n'a pas été très convaincant, mais… essayons de comprendre un peu avant de porter un jugement expéditif…
Il faut absolument tenir compte de la chronologie des publications originales pour saisir ce qu'il en est à mon sens. En effet, il s'agit du second roman de l'auteur (écrit en 2004), une oeuvre de jeunesse en quelque sorte, pourrait-on dire. Il n'a été traduit et publié en Français qu'en 2018 et la faute de communication qui lui a sans doute été fatale pour certains, c'est de l'avoir « estampillé » comme un thriller alors qu'il ne l'est pas vraiment, créant une confusion dans l'esprit des lecteurs. Il s'agit en fait d'un faux « feel good book », une fausse romance (mais il fait lire 55% du récit pour arriver à cette conclusion) et un roman noir aussi.
Des impressions en demi-teintes donc. Si j'en crois les autre critiques, ce livre est différent de ses autres écrits. Je ne peux encore pas faire de comparaisons et d'après ce que je comprends, il ne faut pas en faire justement !
Ce roman-ci fait la part belle à l'introspection et à la sensibilité (certains y verront de la « sensiblerie »). Je pense qu'il s'agit peut-être d'un écrit très « personnel » ? Plus dans la ligne de sa philosophie de vie sans doute (ne pas « subir » sa vie mais la prendre en main).
J'ai un moment soupçonné la traduction d'être « médiocre » ou approximative mais je ne me sens pas le courage d'aller vérifier en version originale ! Cela serait peut-être cependant utile et nécessaire…
Pour l'histoire on trouve Annie en personnage phare, belle trentenaire esseulée qui va tomber directement amoureuse sans se poser beaucoup de questions, du premier venu à égailler sa vie, morne et casanière, le beau et mystérieux David Quinn. Elle lui vouera immédiatement une confiance aveugle malgré quelques atermoiements quand même. Un vrai « coeur d'artichaut » cette Annie !
Le seul point noir dans son histoire, car il y en a un évidemment (sinon pas de roman...) se situe dans son passé : pas de souvenirs de son père, ou peu, pas d'indications sur ce qu'il était (ingénieur ?), sa vie etc… Il ne lui reste qu'une montre et un livre intitulé : « un moment de répit » avec la note suivante, écrite de la main de son père : « pour quand le temps sera venu… Papa ».
Elle va alors se lancer dans une tentative de réminiscence et se mettre en tête de découvrir qui était son père au-delà de l'image « idéale » qu'elle s'en est forgée. C'est aussi un apprentissage de la vie un peu tardif, mais nécessaire pour Annie.
En parallèle, le déclencheur de cette quête, sera un autre personnage, nommé Forrester, ami de son père qui lui amène quelques lettres de lui, adressées à sa mère (qu'elle n'a donc pas lue) ainsi qu'un manuscrit, qu'il transforme en « feuilleton » puisqu'il lui amène un chapitre par semaine, tous les lundis.
Dans ce manuscrit on découvre l'histoire d'Haïm (un rescapé du camp de concentration de Dachau) qui deviendra Harry Rose et de Johnnie Redbird. Une histoire d'amitié trahie, une sombre histoire de rivalité entre bookmakers, de délinquants des bas-fonds de New-York. Histoire d'une haine tenace et impitoyable. Cette fiction, capte vite toute l'attention de ceux qui recherche du suspense (moi y compris) et fera passer l'histoire d'Annie au second plan.
Le seul personnage attachant de l'histoire restera pour moi Jack Sullivan, ancien reporter de guerre meurtri qui noie ses mauvais souvenirs dans du « Royal Crowne ». Quant à Annie elle devient très vite agaçante à mon goût. Trop, vraiment trop de questions, d'hésitations, de retours en arrière : on ressent trop ce qu'elle ressent finalement et on peut trouver ça un peu long. J'ai eu aussi une absence d'empathie totale pour tous les personnages périphériques.
L'alternance des chapitres entre passé et présent impulse un peu de rythme au récit. Deux histoires en une qui se rejoindront fatalement à la fin. On assiste à un cheminement psychologique tortueux et laborieux pour arriver à une vérité arrachée aux forceps !
Alors, en soi, l'intrigue est simple mais la psychologie des personnages très complexe. L'auteur y ausculte le rapport à soi de façon méthodique. Le fait de se découvrir soi-même, de s'ouvrir aux autres et de tenter de découvrir ce que l'on vaut finalement au fin fond de soi…. Tout un programme !
Pour ma part, je dirais, qu'il y a trop de descriptions qui font perdre le fil de l'Histoire, des histoires. J'ai préféré le « manuscrit » en lui-même, plutôt que l'histoire un peu « guimauve » vécue par Annie avec ses questionnements répétitifs… le thème de la solitude dans les grandes villes est largement abordé aussi (apparemment un thème récurrent dans les écrits de R.J. Ellory?).
Jusqu'au deux tiers du livre, je me suis quand même demandé où l'auteur voulait en venir, recherchant en vain, le côté polar du récit. Puis d'un coup tout s'est éclairé, et j'ai pratiquement tout deviné dès lors. Je suis donc un peu désappointée, car j'aime être "surprise" pour un polar !
Enfin, la structure du récit m'a semblé un peu faible, trop sommaire. Mais, en même temps s'il avait écrit une histoire, disons plus « consistante », ça aurait « tué » le fond qui donne beaucoup à réfléchir. Il s'agirait donc plutôt d'une habileté destinée à centrer le lecteur sur la réflexion. En cela bravo à l'auteur c'est très réussi !
Pour finir, je vais me répéter mais tant pis : Ma première approche de l'écrivain est pour moi plutôt « manquée » (mais je lirai un autre roman, histoire de confirmer ou d'infirmer ma première impression : « Vendetta » ou « seul le silence » que l'on dit radicalement différents ?)
Pour l'apprécier pleinement, je n'aurais pas dû commencer par celui-ci. J'aurais alors découvert avec plaisir une autre facette d'Ellory en revenant sur ce roman par la suite.
Mais, j'insiste, j'y reviens et je n'en démords pas, il s'agit d'une erreur de marketing. Peut-être comptaient-ils surfer sur la vague au lieu d'oser assumer un « genre » différent. Dommage !
Le meilleur R.J. Ellory que j'ai lu.
Des émotions bien new-yorkaises. ----------
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C'est le premier roman de RJ Ellory (publié 14 ans plus tard en France). Et aussi le 1er que je lis de cet écrivain.
Je n'ai aucun élément de comparaison pour vous donner mon avis bibliographique .
Intéressée particulièrement par le lieu mythique d'une ville qui ne dort jamais: New-York.
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Deux histoires qui s'entremêlent.
L'une, bien réelle, contemporaine, de la bien fade vie d'Annie O'Neill, libraire et célibataire.
L'autre, dans un passé pas si lointain, un destin hors du commun de Mr Rose.
Qui les lie? Mr Forrester bien sûr! Un vieillard bien mystérieux et à l'allure bien troublante.
Un manuscrit, des lettres d'amour, un client avenant, un voisin empathique et voilà que l'avenir d'Annie semble plus rose.
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Des élements intrigants qui auraient dû m'enthousiasmer. Mais Annie, la jeune dame m'a ennuyé avec ses jérémiades et ses plaintes si .....new-yorkaises :)
Je m'explique: je me suis rendu compte que nombre d'auteurs new-yorkais s'exprimaient d'une manière dramatique même -et si- il n'y avait aucune raison de se plaindre.
Le nombre de fois où j'ai pesté contre Annie! "Allez, remues-toi, bouges, fais quelque chose, ouvres les yeux, poses-toi les bonnes questions sur ce manuscrit, et ne pleurniches plus! "
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Mais l'écriture est agréable, des descriptions de quartier comme si on y était. Un ton résolument mélancolique qui conditionne les actes d'Annie.
Je me suis vraiment intéressée à l'histoire de mr Rose (le manuscrit). Emportée par sa vie et ses frasques, son destin tragique , les pages se tournaient vite.Ce récit m'a touché, des passages durs et bouleversants.
Et j'ai vite deviné son identité (au contraire de l'héroine).
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Les personnages secondaires sont délicieux. Tout en nuances, une forte présence. Notamment l'ami/voisin Jack qui traîne ses fantômes avec lui. J'ai eu pitié de lui, le pauvre homme...
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Ellory a une plume élégante maîtrisant l'histoire de bout en bout, un twist final avec le petit ami, une vengeance amère qui n'en est pas vraiment une. Plus dure sera la chute ......
Qu’est-ce qui ne ressemble pas à un roman de R.J Ellory ?
Un autre roman de R.J Ellory
« Les fantômes de Manhattan » est en effet complétement différent de ce que j’ai pu lire précédemment de cet auteur. L’explication vient sans doute du fait que même s’il vient d’être publié tout récemment en France, il a été écrit il y a bien longtemps. On pourrait donc presque se permettre de qualifier cet opus d’œuvre de jeunesse !
Le pitch : Annie O'Neill, trentenaire et libraire, vit en vase clos entre sa librairie et quelques amis. Une vie qui lui convient parfaitement malgré la routine et le célibat. Cependant au cœur de sa vie il y a une blessure laissée par la mort de son père quand elle était enfant. Elle ne sait pas grand-chose le concernant et cette absence lui pèse. Un jour, un vieil homme nommé Forrester entre dans le magasin et prétend être un ancien ami de son père. L’occasion pour Annie d’en apprendre plus sur son géniteur mais Forrester n’est pas bavard. Il préfère lui faire lire un manuscrit racontant l’histoire d’une trahison vieille de cinquante ans.
Dès les premières pages, on est happé et on retrouve le sens de l’écriture de l’auteur. La construction habile alternant les passages du manuscrit avec le présent de la vie d’Annie tient le lecteur en haleine. Voilà pour les points positifs.
Pour le négatif, j’ai malheureusement assez vite vu venir les liens existants entre le passé et le présent et l’intrigue est bien moins ingénieuse que dans ses autres romans.
C’est donc un bilan en demi-teinte que je fais de cette lecture mais ne passez tout de même pas à côté de ce livre, il n’y a pas de place pour l’ennui et surtout les toutes dernières pages devraient vous surprendre….
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