Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Copenhague, 2010. Une brutale agression dans le quartier de Vesterbro incite Rose, la bouillonnante assistante de l'inspecteur Morck, à rouvrir un cold case sur la disparition inexpliquée d'une prostituée. Cédant à ses pressions, le Département V exhume une macabre affaire datant des années 1950 : sur la petite île de Sprogo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad...
Avec cette nouvelle enquête de l'incontournable trio formé par Carl Morck et ses assistants Assad et Rose, Jussi Adler-Olsen fait monter la tension d'un cran en nous plongeant dans un sombre chapitre de l'histoire du Danemark, où l'influence des extrêmes est plus que jamais d'actualité.
Le romancier touche juste et fort. Pascale Frey, Elle.
Comme toujours, on est happé par un climat dense, à couper au couteau. Claire Julliard, Le Nouvel Observateur.
Quelle enquête super ... j"adooore cet auteur
Prologue – Copenhague – Novembre 1985
Nete et Andreas participent à une soirée. Nete décide de quitter la soirée avec son mari, car elle se sent menacée par un certain Curt Wad.
Novembre 2010 – L’inspecteur Carl Morck accompagné d’Assad et Rose doit enquêter sur plusieurs disparitions qui ont toutes eu lieu le même jour en 1987. D’apparence rien de les relient. Il va croiser sur route le désagréable Curt Wad gérant du parti politique très controversé Rene Linier.
Encore une suite à la hauteur des précédents tomes. Les 3 personnages principaux Morck, Rose et Assad sont attachants, si différents mais si complémentaires.
On rit, pleure, on a peur. On ressent de la colère face à des destins brisés, suite à l’innocence de certains, la lâcheté d’autres et la haine et supériorités d’autres.
La fin est explosive !
Écrivain danois, " Jussi Adler-Olsen " livre dans ce tome quatre de la série du Département V, une plongée dans les atrocités commises par les hommes par le biais de la politique et la conjoncture du début du XXe siècle, pour mettre en pratique une théorie visant à améliorer l'espèce humaine fondées sur la génétique : l'eugénisme. Avec évidemment l'équipe de choc habituel : l'inspecteur Carl Mørck, l'inénarrable Rose et l'inquiétant Assad.
Début de l'intrigue, une femme agressée et arrosée de soude caustique, obligera son frère (ancien de la police) de sommer son ancien collègue Mørck afin qu'il trouve l'agresseur et le neutralise. Ainsi débute une – banale – affaire criminelle, qui débouchera bientôt sur une cold case et un rappel d'une vérité historique, que l'auteur instrumentalise pour dénoncer les conditions de milliers de femmes ayant subi le joug du patriarcat et de la dérive idéologique de certains hommes au nom d'une " race pure ".
Je me suis penché sur cette période de l'histoire danoise, peu reluisante bien sûr, mais quel pays peut se targuer de n'avoir pas décider et fermer les yeux sur de sombres, tragiques et malheureux pans de leur histoire. Or donc, l'île de Sprogø a hébergé un centre d'internement pendant la période de 1922 à 1961. Incarcérant des femmes enceintes célibataires, inadaptées aux mœurs de l'époque et de ce fait considéré comme débiles, asociales, etc... Ces femmes étaient le plus souvent maltraitées et avait comme unique porte de sortie, la signature d'un acte pour être stérilisées !
Le roman aborde également le danger que ces idées, via de ténébreux partis politiques, s'emparent de celles-ci et en face leur paradigme. Ce danger a existé mais vraisemblablement perdurera toujours ; inéluctable bêtise humaine qui ignore toujours les leçons du passé.
Un roman sans temps mort, avec de multiples rebondissements sur les péripéties de nos policiers mais surtout sur les pistes de réflexions concernant l'absence d'égalité sociale ainsi que la noria de périls extrémistes aux portes de notre société – a-t-on le droit de trier les êtres humains ? – . À lire sans retenu et sans modération.
Dossier 64, Journal 64 dans la version originale parue en 2010, a été publiée par les éditions Albin Michel en 2014, puis en Livre de Poche en 2016. Comme les tomes précédents, Dossier 64 existe également dans une version audio publiée par Audiolib en 2016. Le style de Jussi Adler-Olsen est d'une grande simplicité: l'auteur raconte son histoire sans s'encombrer d'effets de style, un peu comme dans un compte-rendu journalistique.
Le ton est désabusé, empreint de désillusion, d'un certain fatalisme face à la nature humaine mais se distingue des autres auteurs scandinaves par les pointes d'humour désopilant dont il parsème son roman: "Carl fronça les sourcils. Borge Bak? S'il connaissait Borge Bak? Le vice-commissaire du Département A, qui avait demandé une année sabbatique pour ensuite prendre sa retraite anticipée. Ce connard hypocrite? -Nous nous entendions presque aussi bien que toi et moi, pour te donner une idée, lâcha Carl, ironique...Carl tourna la tête vers les arcades d'où Rose arrivait à petits pas, avec à l'épaule un sac à main de la taille d'une valise. C'était quoi son projet? Passer des vacances au bureau?" (Page 20)...
Thèmes: racisme, ségrégation et purification ethnique par l'avortement et la stérilisation abusifs.
Fil rouge: l'épidémie de rhume que Carl cherche à fuir par tous les moyens: "Quelle journée de merde. Lui qui avait espéré passer quelques heures lénifiantes à somnoler en ne pensant à rien, voilà qu'il se retrouvait avec un mètre linéaire de nouvelles affaires à traiter dont deux occupaient déjà passionnément son assistante...Le simple fait que Rose s'y intéresse était déjà de mauvais augure. Ajouté à cela, toutes les sept secondes, de l'autre côté du couloir, Assad évacuant ses miasmes en une série d'éternuements sonores, propulsant des hordes de microbes hors de son placard à balai, contaminant ainsi tout le sous-sol." (Pages 72-73).
Vingt-cinq ans après les événements racontés dans le prologue. La violente agression à l'encontre d'une tenancière d'une agence d'escorts-girls incite Rose, la secrétaire de Carl, à ressortir du tas de dossiers d'affaires non résolues celui d'une curieuse disparition: celle de Rita Nielsen, une prostituée, survenue le 4 septembre 1987, à Copenhague. Du jour au lendemain, sans laisser de traces. A l'époque, l'enquête avait conclu à un suicide. Et l'affaire avait été classée.
Pourtant, à la relecture des détails du dossier, l'hypothèse du suicide est peu probable. Parallèlement à ce nouveau dossier, l'enquête qui a coûté la vie au collègue de Carl, Anker, et où lui-même a bien failli y passer, est toujours en cours. La maison délabrée dans laquelle il s'étaient fait tirer dessus a été démolie, dégageant une caisse en bois contenant des restes humains d'un homme tué au pistolet à clous. De la même façon que les deux types de Soro. Et que les cadavres retrouvés en Hollande.
Tandis que remonte à la surface une histoire surgie du passé: la mort de l'oncle de Carl par noyade en 1978 . Pourquoi son cousin Ronny clame-t-il à qui veut l'entendre que la mort de son père n'était pas accidentelle? Pourquoi prétendait-il en être responsable? Et accusait son cousin Carl d'avoir été son complice? Comme si cela ne suffisait pas, les circonstances floues de l'attaque subie par Anker, Hardy et Carl n'ont jamais été élucidées, mais de graves soupçons pèsent sur la complicité d'Anker...Question qui restera à jamais sans réponse, Anker ayant été tué lors de l'attaque.
Les ennuis semblent s'accumuler au-dessus de la tête de Carl: pourquoi les policiers ont trouvé une photo de l'homme, dont les restes ont été découverts sur les lieux même de l'attaque subie par Carl et ses collègues deux ans plus tôt, aux côtés de Carl et Anker? Une intrigue aux dont les fils embrouillés plongent les enquêteurs au coeur d'un sombre épisode de l'histoire du Danemark, où l'influence des extrêmes est plus que jamais d'actualité.
Ce quatrième opus de la série consacrée au département V confirme les qualités des précédents: un humour grinçant, des personnages récurrents qui évoluent de manière intéressante, entre leur mission d'enquêteurs et leur vie privée; le trio formé par Carl, Rose et Assad est particulièrement drôle: Assad, le réfugié politique aussi intelligent que naïf, aux ressources insoupçonnées; Rose, la secrétaire complètement excentrique qui n'hésite pas à tenir tête à son patron, mais très efficace quand elle veut s'en donner la peine; et Carl, le flic désabusé qui a échappé de peu à la mort, qui voudrait juste qu'on lui foute la paix, coincé entre un beau-fils complètement allumé et une ex-femme qui l'est encore plus. Contre toute attente, le trio fonctionne à merveille, apportant la touche de fantaisie nécessaire pour alléger des intrigues souvent très sombres, voire glauques...
...Mais aussi un style comparable à nul autre; des intrigues bien construites bien que parfois un peu complexes; le fait que la spécialité du département V soit les cold case permet à l'auteur d'aborder des épisodes de l'histoire du Danemark à l'encontre de l'image sans aspérité qu'on lui prête bien souvent à tort. Un roman captivant où l'on ne s'ennuie pas une minute malgré les 665 pages de la version poche.
Petite cause, grande conséquence : c’est en voyant passer une affaire d’agression sur une tenancière de maison close que Rose se souvient d’une ancienne affaire non résolue, un des nombreux « cold cases » empilés sur le bureau du Département V : En 1987, une prostituée, Rita XXX s’est évaporée du jour au lendemain sans laisser de trace. Sans l’intérêt soudain de Rose et la curiosité méticuleuse d’Assad, cette disparition serait restée lettre morte. Mais les deux enquêteurs se rendent compte qu’au Danemark, la semaine de la disparition de Rita, plusieurs personnes se sont volatilisés, et pour un pays comme celui-là, c’est statistiquement étrange. En apparence ces gens n’ont rien en commun (un avocat, une infirmière, un mari pêcheur, une prostituée…), mais en creusant, ils s’aperçoivent qu’ils ont bien un petit dénominateur commun… qui sent politiquement le souffre de la droite la plus extrême et la plus radicale. S’ouvre alors pour le Département V une enquête à (très) hauts risque dans laquelle le trio risquent de perdre pas mal de plumes.
La quatrième enquête du Département V enfonce le clou d’une série de romans noirs décidément redoutables. Même si on commence à connaître un peu le schéma narratif de Jussi Adler-Olsen (une enquête qui commence par un trou de souris, une histoire de vengeance au long court expliquée par des flash back, des intrigues parallèles qui viennent parasiter l’intrigue principale, un final violent où les vies de Carl et Assad sont menacées), ça n’empêche pas le lecteur de marcher à fond dans le roman. Ici, il est question de l’extrême droite danoise, qui est particulièrement gratinée (mais quand on connaît l’histoire de la collaboration en Scandinavie, on ne tombe pas de l’armoire), de ses méthodes dignes des SA, de son infiltration dans toutes les strates de la société et de ses ambitions décomplexées. On peut trouver qu’ Adler-Olsen exagère, force le trait et en rajoute toujours plus pour choquer mais je me garderais bien, de là où je suis, de lui faire ce procès en diabolisation. L’intrigue est construite comme un puzzle, comme d’habitude, et comme d’habitude on comprend vite et clairement où cela va nous emmener : c’est passionnant, écrit de manière agréable (avec quelques pointes d’humour), on tourne les pages sans s’en rendre compte et on arrive au bout des 46 chapitres en un clin d’œil. Et, cerise sur le gâteau, on se laisse cueillir par un rebondissement final qu’on n’avait pas vu venir ! Carl, Assad et Rose, toujours attachants, et ne même temps toujours un peu mystérieux : Rose est-elle psychotique ? Quelle vie a connu Assad en Syrie ? Carl arrivera-t-il enfin à faire la lumière sur l’affaire du pistolet à clou (voir tomes 1, 2 et 3) ? Ces personnages cabossés mais en même temps plein d’humour, parfois déconcertants, parfois désopilants, sont l’atout n°1 de cette saga. Avec « Dossier 64 », Jussi Adler-Olsen nous emmène aux confins d’un Danemark drôlement éloigné de l’image habituelle que l’on a de ce pays : misère, extrémisme radical, violence, illettrisme : il y a quelque chose de pourri dans ce royaume ! Jussi Adler-Olsen jette une lumière crue et sans concessions sur les plaies danoises, et elles sont assez vilaines.
J'ai vraiment adoré. Je vais d'ailleurs me procurer la série au complet. Du bon policier avec des personnages noirs, mais qui ne tombe pas dans l'absurde.
Novembre 2010, commissariat de Copenhague. Dans ce quatrième opus, Carl Morck va voir ressurgir un cold case qui le concerne directement : la mystérieuse noyade de son oncle, en 1978, pourtant classée comme accidentelle. Il avait alors dix-sept ans et son cousine Ronny (le fils de la victime) dix de plus. C’est Bak, un ancien collègue (qu’il déteste) qui a déterré l’affaire afin d’exercer sur lui un chantage, dans le but de prendre en main le dossier d’agression de sa propre soeur, Esther.
Ce qui va amener Carl Morck et son équipe (Rose et Assad) à enquêter sur un autre cold case : la disparition de cinq personnes en 1987. Mais qui sont exactement Nete Hermansen-Rosen et Curt Wad ? Carl Morck va devoir apprendre (à ses dépends) que la vengeance est un plat qui se mange froid …
Parallèlement, Carl Morck va découvrir une nouvelle face cachée de Rose, dont la santé mentale n’est pas à son meilleur niveau. Il va aussi se poser des questions sur Assad, réfugié syrien, dont le comportement n’est pas sans l’intriguer, depuis leur première rencontre … Quant à sa propre vie sentimentale, elle n’est pas des plus simples … Mais ça, ce n’est pas une nouveauté !…
Encore une excellent Jussi Adler Olsen, dont les romans sont toujours aussi addictifs ! Un très agréable moment de lecture !
Je découvre Jussi Adler Olsen avec "Dossier 64"; je fais donc, par la même occasion, la connaissance de la fine équipe d'enquêteurs du Département V danois, chargé des "cold cases", avec à leur tête Carl Morck assisté d'Assad au passé mystérieux et de Rose, à tendance schizophrénique. Ces personnalités originales et atypiques donnent à ce thriller une profondeur inhabituelle.
Le département V se retrouve en charge d'une affaire, remontant à 1987, dans laquelle 5 personnes ont disparu, dont on n'a jamais retrouvé la moindre trace; leur enquête les conduit à Curt Wad, un médecin aux théories eugénistes, qui a fondé un mouvement extrémiste qui va probablement entrer au Parlement danois. Ce médecin prône la stérilisation forcée des femmes qu'il ne juge pas dignes d'enfanter sur des critères sociaux, ethniques, culturels. L'une d'elle, Nete Hermansen, alias dossier 64, est au centre de tout.
La construction de ce thriller, qui mêle trois époques, 1955, 1987 et 2010 et le nombre important de personnages font du début un exercice difficile et il faut s'accrocher. On se dit qu'on ne comprend rien car ça part dans tous les sens, on est perdus, on doit revenir en arrière pour essayer de s'y retrouver. Et, oh! miracle, ou plutôt oh! génie de Jussi Adler Olsen, tous les éléments épars se mettent en place, s'agencent parfaitement comme un engrenage bien huilé. Et on est ferrés.
Néanmoins, je suis un peu restée sur ma faim à cause d'un suspense peu intense malgré le twist final inattendu puisqu'on sait presque tout dès le début même si le lecteur omniscient que nous sommes grâce à l'auteur, bout de voir comment le département V va se dépêtrer de cette enquête à haut risque.
D'autre part, Carl Morck est suspecté dans le cadre d'une autre enquête dont je suppose que les tenants et aboutissants étaient posés dans les romans précédents; c'est un peu nébuleux mais ce qui est surprenant, frustrant et déstabilisant, c'est que brusquement cet élément disparaît et n'est plus traité. Jussi Adler Olsen aurait-il oublié un morceau de son thriller en route? J'ai du mal à l'imaginer. Alors??? Suite au prochain numéro?
Au-delà de la dimension purement thriller, ce roman est intéressant car il est ancré dans l'Histoire du Danemark des années 20 aux années 60 avec internements abusifs de femmes jugées inadaptées à la société, stérilisations forcées, eugénisme, théories extrémistes.
Me voilà mûre pour continuer un bout de chemin avec cet auteur dont j'ai l'intention de lire une ou plusieurs aventures du Département V.
Ma note :3,5/5
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