"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur le bureau de l'inspecteur Carl Mørck, chef du département V, le dossier d'un double meurtre commis en 1987 et impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux « spontanés » d'un des leurs. Mørck s'aperçoit que l'affaire a été hâtivement bouclée et décide de reprendre l'enquête. Cercles fermés des milieux d'affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie... Adler-Olsen mêle suspense implacable et regard acerbe sur son pays. Après Miséricorde, Profanation ne décevra pas les fans du cynique Carl Mørck et de son assistant syrien, l'imprévisible Assad.Adler-Olsen dessine le portrait des richards à l'acide ; des gosses de riches, devenus des nababs, des jet-setters pourris jusqu'à la moelle, adeptes de la violence et de l'humiliation des faibles. On suit l'intrigue tirée au cordeau avec un plaisir sans frein. Julie Malaure, Le Point.
" Jussi Adler-Olsen " m' entraîne encore, dans la critique de notre société moderne, après " Malédiction ". Le second volet met en exergue, cette fois-ci, la jeunesse nantie, dont l'unique passion hormis la puissance de l'argent consiste, à l'abri de toute barrière, d'humilier les faibles, sans remords, et de les faire souffrir, voire de les tuer et ceci en toute impunité ! Chez ces gens-là, il convient d'avoir des plaisirs, des jeux à l'aune de leur richesse et désœuvrement. Et comme indiqué dans le récit, leur modèle reste le film de Stanley Kubrick, " Orange mécanique ". Quelle perversité, quelle lâcheté, bref une satire sociétale.
Je retrouve le vice-commissaire Carl MØrck, suivi de l'inénarrable syrien Assad et d'une nouvelle recrue surprenante: Rose Knudsen. Sur son bureau au sein du département V – les affaires non élucidées – il s'intéresse et choisi un dossier de 1987 concernant le meurtre de deux jeunes gens dans une maison de campagne ; pas de vol ni de viol ! Malgré une enquête bâclée et non résolue, neuf ans plus tard un homme se dénonce être l'auteur de ces crimes. MØrck s'aperçoit bien vite, que celui-ci fait partie d'une bande de quelques élèves d'un collège très réputé. Dont l'antienne consiste à braver l'autorité, et dont l'ultime plaisir réside dans l'utilisation de la violence gratuite, et au hasard. D'autant plus, que ces énergumènes bénéficient d'une grande impunité, garantie par la position sociale de leurs parents, qui utilisent la corruption, pour la protection des leurs quelles qu'en soient les conséquences pour les autres. La strate de la bourgeoisie exécrée, l'essence même des hommes de pouvoir : égocentriques et sans scrupules.
Le décor est planté, pour cette seconde enquête, s'ensuit une longue et dangereuse traque de recherches des preuves pour annihiler les horribles prouesses de ce gang de l'absurde, des psychopathes où les notions d'empathie et de compassion ne figurent aucunement dans leurs personnalités vouées uniquement à la destruction et même la mort ! Je retrouve également ce climat délétère avec le roman de Karine Giebel : " Chiens de sang ".
En résumé, difficile de lâcher ce thriller sans avoir suivi les pérégrinations du commissaire, pour obtenir le juste châtiment des pervers. Je vais donc suivre cette série du département V ; qui mêle le suspens à l'originalité des scénarios qui, il faut en convenir, suit de près les côtés sombres de l'espèce humaine. Admirable auteur danois de polar de qualité.
Après le succès de la toute première enquête du Département V (Voir « Miséricorde »), plus personne dans la Police Danoise ne considère ce Département, spécialisé dans les « cold case », comme un placard, alors qu’il a pourtant été crée comme tel. Etrangement, c’est une affaire jugée et non un « cold case » que Carl Morck trouve sur son bureau. La main anonyme qui l’a posé là a de bonne raison de penser que toute la lumière n’a pas été faite, et il ne faut pas bien longtemps à Carl et son acolyte Assad pour penser la même chose. Deux gamins sans histoire, fils et fille de policier, retrouvé morts chez eux il y a 20 ans de cela ; un fils de bonne famille qui s’est constitué coupable et qui purge sa peine, sans jamais avoir réellement donné les raisons de son geste ; une enquête qui ne va pas chercher plus loin, et pour cause… C’est dans le milieu de la très haute bourgeoisie, des ultras riches et des « fils à papa » que la vérité se cache, à coup de pots de vins et autre « petits gestes ». Carl et Assad ne sont pas en terrain connu avec cette enquête qui sent le souffre.
Deuxième volume des enquêtes du département V, et la très bonne impression du premier tome se confirme. Bien-sur, on est dans un polar scandinave, ce qui sous-entends que point de vue violence, situations sordides et autres perversités, on va être servi ! Je le dis d’emblée, les âmes sensibles devraient s’abstenir car « Profanation » (le titre et la couverture de l’édition poche donnent le ton) va mettre la barre haute en la matière. Mais si on supporte bien cette ambiance particulière, alors on se retrouve devant une enquête passionnante, qui malgré ses nombreuses ramifications ne se perd pas en route. Parallèlement à l’enquête de Carl Morck (toujours aussi bougon et mal embouché mais qui, tel un pitbull, ne lâche jamais son affaire), d’Assad (énigmatique, imprévisible mais très attachant) et de la nouvelle venue, l’improbable Rose, on suit également les pérégrinations très glauques d’une SDF, Kimmie. On ne met pas longtemps à comprendre que cette jeune femme, SDF, fuyante, droguée et prostituée, légèrement psychotique, est une pièce maitresse de la bande criminelle d’il y a 20 ans. On voudrait la plaindre, la trouver attachante au vu de ce qui lui arrive aujourd’hui dans les rue de Copenhague, mais ce qu’on apprend sur elle au fil des chapitres nous en empêche. En réalité, l’identité du (ou des) criminels ainsi que les mobiles sont dévoilés assez vite, ce n’est pas là l’intérêt du roman. Le sel de « Profanation », c’est comment le Département V va trouver des preuves pour confondre des coupables que leur immense fortune semble protéger de tout. C’est le portrait d’une grande bourgeoisie bien malade que dresse Jussi Adler-Olsen, biberonnée à l’ultra violence et surtout à l’impunité. Les membres de ce petit cercle fermé ne reculent devant rien pour assouvir leurs instincts, on se croirait devant « American Psycho », mais sous forme de meute ! On ne peut pas dire que leur personnalité soit pleine de nuances et de complexité, il n’y a rien à sauver chez ces richards sans scrupules, rien de rien. C’est peut-être là le tout petit bémol que je formulerais, Jussi Adler Olsen met en scène des vrais méchants, des vrais salauds, et ne s’encombre pas de nuance comme il avait pu le faire avec le coupable de « Miséricorde ». Reste un thriller nerveux, aussi efficace qu’il est sordide, et qui donne une irrépressible envie de continuer la série. Les petites pointes d’humour mais surtout l’affection que l’on porte très vite aux deux (maintenant trois) enquêteurs n’y sont pas étrangères non plus.
Un roman palpitant stressant et violent qui nous mène dans la psyché plus que tordue d'anciens pensionnaires d'une école privée qui ont un film favori : Orange Mécanique. Les scènes décrites rendent paranoïaque car ces enfants devenus grands s'en prennent encore et toujours à d'autres êtres... Le récit est parfois très drôle grâce aux commentaires du vice-commissaire et à ses acolytes et c'est ce qui rend accro aux personnages et qui m'a fait le lire en deux jours!
Bon roman policier. Un niveau un poil au-dessus du premier tome. Le récit avance doucement sans véritables rebondissements. Les coupables sont connus dès le début et l'enquête évolue tel un long fleuve tranquille. La grande force de l'histoire réside à travers ses protagonistes, notamment Asaad, que l'auteur s'amuse à rendre mystérieux aux yeux d'un lecteur avide d'en savoir plus.
Deuxième enquête du Département V.
Les enquêteurs se penchent dans cet opus sur une série de crimes commis vingt ans plus tôt par une bande d’adolescents de familles puissantes aujourd’hui à la tête de toute l’économie danoise.
Efficace, original et drôle. Une série qui ne me déçoit pas.
A lire au zoo.
ous retrouvons ici l'équipe du département V qui s'enrichit d'une nouvelle recrue.
comment choisir l'affaire à rouvrir ? ça se fera un peu par hasard, sous couvert d'un paquet mystérieusement déposé sur un bureau. La suite je vous invite à la découvrir par vous-même. Difficile de ne pas dévoiler l'intrigue lorsqu'on se lance dans la critique d'un policier. Celui-ci est excellent. Adler Olsen déborde d'imagination pour maintenir en haleine son lecteur. Il n'y a plus l'effet surprise des réparties d'Assad, l'assistant d'origine syrienne mais on sourit à chacune de ses réponses. La nouvelle recrue n'est pas non plus sans humour lorsqu'elle contre son supérieur.
bref, lu d'une traite avec grand plaisir. Amateurs de polars vous ne pouvez pas vous abstenir.
Le deuxième opus de la série du Département V tient ses promesses et n’a rien à envier au premier ! Nous retrouvons notre inspecteur Carl Morck et son fidèle Assad mais cette fois-ci Rose est venue renforcer l’équipe d’une présence féminine.
Ils ont toujours pour mission d’élucider un « cold case », sauf que ce dernier est apparu sur le bureau de Carl Morck par « l’opération du Saint Esprit », jusqu’à ce qu’il découvre qu’un de leurs collègues l’y a déposé … Il s’agit du double meurtre de deux adolescents à Rorvig, en 1987 (Soren Jorgensen et sa soeur Lisbet). Au cours de cette intrigue, Jussi Adler Olsen nous emmène vingt-cinq ans en arrière, dans un pensionnat pour gosses de riches ou cinq garçons (Ulrik, Torsten, Ditlev, Florin et Kristian) et une fille (Kirsten-Marie dite « Kimmie ») s’adonnent à des jeux particulièrement sadiques en maltraitants des animaux et finalement leurs semblables. Nous les retrouvons adultes (et toujours aussi psychopathes) et si Ulrik, Torsten et Ditlev se sont fait une place au soleil, Kimmie – elle – s’est transformée en SDF schizophrène dans les rues de Copenhague …
Encore une enquête plus que passionnante et des protagonistes parfois détestables, parfois touchants … Décidément, cet auteur danois sait nous captiver à tous les coups ! J’ai à nouveau adoré !
Excellent, glaçant, j'ai plongé dans l'histoire en apnée, même terminée, elle m'a occupé l'esprit.
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