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Voici «l'autre psychanalyse», la part féminine, celle que Freud n'a pas pu écrire. En face d'oedipe, il y a Jocaste, sa mère, qui règne sur son fils en l'absence de Laïos, le père tué. Et Jocaste règne toujours, non seulement sur son fils, mais sur sa fille, en l'absence du père qui abandonne avec joie les soins et l'éducation du jeune enfant à sa femme. Soins et éducation qui sont ainsi monosexués alors que les enfants sont de deux sexes. Pour Christiane Olivier, femme et psychanalyse, c'est l'ombre de la mère, ressentie si différemment par le petit garçon et la petite fille, qui explique et nourrit l'antagonisme séculaire entre l'homme et la femme. Dans un style clair et accessible à tous, elle dresse le procès non pas de la maternité, mais du maternage, procès qui peut aussi se lire comme un mode d'emploi de la vie du couple. Elle démontre, avec humour, que la fameuse «envie du pénis» dont souffriraient les femmes pourrait bien n'être que la projection d'une «envie du sein» ou «envie de l'utérus» dont souffriraient les hommes, et que nos hommes politiques ayant parfois résolu leur oedipe n'ont presque jamais résolu «leur Jocaste».
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