Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils parlent à leur animal de compagnie ou au téléphone, la plupart n'ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et ce terrible et culpabilisant sentiment d'inutilité, comme d'encombrants meubles au rebut. Un recueil de nouvelles cinglantes et tendres, par l'auteur de La Tête en friche (Le Rouergue, 2008). Il y a cette mamie qui se réjouit de la venue de ses enfants et petits-enfants. qui ne resteront finalement pas pour le repas qu'elle aura mis la journée à préparer. Cette brave dame qui travaille en maison de retraite et donne de temps en temps des claques aux plus récalcitrants, aux plus capricieuses, pas de risques qu'ils se plaignent, ils ont trop besoin d'elle. Ce vieux monsieur qui se perd parfois en se promenant, et qu'on retrouve toujours plongé dans la contemplation d'un rosier. Cette centenaire dont l'anniversaire est célébré en grande pompe entre un député pressé et une équipe télé avide.
Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils parlent à leur animal de compagnie ou au téléphone, la plupart n'ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et ce terrible et culpabilisant sentiment d'inutilité, comme d'encombrants meubles au rebut. Marie-Sabine Roger les évoque avec tendresse, avec bienveillance, sans pourtant épargner les plus acrimonieux mais surtout ceux qui sont autour : les égoïstes, les lâches, les profiteurs et les indifférents. Pleines d'humanité et de fraîcheur, ces nouvelles rendent dignité et reconnaissance aux vieilles personnes, rappelant qu'elles sont avant tout des personnes, simplement.
Même quand le sujet est lourd, le bonheur est toujours aussi total de retrouver l’écriture de Marie-Sabine Roger.
Les encombrants ?
Ce sont les vieux, les seniors, les anciens, le 3ème âge……..
Sept nouvelles, sept situations différentes pour en parler.
Beaucoup de tendresse, beaucoup de finesse, beaucoup de psychologie, beaucoup d’amour, beaucoup d’humour………
Elle a vraiment l’art de mettre en scène les personnages, de les rendre vivants et réels, et beaux surtout.
Je n’aime pas en général les nouvelles, sauf exception, et là, c’en est une superbe.
Encore une fois l'auteur fait mouche. Elle raconte sans cynisme ceux que la société ou leur famille ne veux plus assumer...
Je n'ai rien appris de plus des conditions de vie des personnes âgées que je ne connaissais déjà. Peut-être parce que j'ai 67 ans et que je porte un regard lucide sur ce qui se passe à l'aube de la vieillesse, tant sur le déclin de l'être humain qui entre en hiver de sa vie que sur les conditions de "survie" dans la solitude, les maisons de retraite. Quant à la conduite des enfants, de la famille, du personnel soignant, c'est froid, calculé, implacable. C'est le règne de la jeunesse, du chacun pour soi, de l'indifférence concernant le devenir des aînés. Marie-Sabine Roger décrit tout cela avec brio. Certes, il y a quelques touches d'humour qui m'ont fait sourire...
Je découvre cet auteur. Un phrasé précis qui va droit au but. De l'humour pour faire passer la tristesse sur ce sujet si délicat de la vieillesse et la solitude. Toutes les nouvelles ont leur place et s'intéressent à une thématique différente. On en sort un peu gêné et pas toujours très fier de notre propre attitude.Je conseille.
J'aime beaucoup le style Sabine Roger, acerbe mais compatissant, provocateur mais chaleureux, en prise directe sur notre société, comme dans ces "encombrants" qui ne sont autres que les pensionnaires d'une maison de retraite ! A lire absolument.
des nouvelles qui parlent de la vieillesse et de tout ce qui peut s'en approcher. A part le dernier récit, il n'y a que très peu d'espoir!
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