"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après la chute de l'Empire, le monde a changé : des Anomalies - zones d'énergie magique chaotique - ravagent désormais la planète, engendrant mutations et malformations chez tous les êtres vivants.
Les gens vivent dans la peur et la famine, sous le joug de nouvelles croyances.
Mériane est une jeune forestière qui vit à l'écart de son village. Un jour, un religieux exige qu'elle l'accompagne pour aller chercher le fils du seigneur local, pris au piège d'une Anomalie ; une offre qu'elle n'est pas en mesure de refuser.
Mais, irradiée et blessée par l'Anomalie, la jeune femme commence à entendre des voix. Wer, le Dieu de vérité, l'a choisie pour combattre les Askalites et installer sur le trône le roi légitime.
Voici le début d'une trilogie de fantasy épique qui fera date !
https://bookshowl.blogspot.com/2019/06/les-dieux-sauvages-tome-1-la-messagere.html
J'ai découvert le monde d'Evanegyre avec un autre livre de l'auteur, Port d’Âmes, et je me suis promis d'aller plus loin dans son univers. Cette première incursion dans la bibliographie de Lionel Davoust n'avait pas été très concluante, mais je sentais que son monde était très riche et que je n'étais peut-être tout simplement pas à la bonne époque. Les Dieux Sauvages se passe des siècles avant Port d’Âmes, le monde est au bord de la rupture, deux dieux s'entre-déchirent pour lui, mais c'est à Mériane, une forestière qui n'a rien demandé, de porter un d'eux vers la victoire. Cette série est très ambitieuse, exigeante, mais c'est une aventure qui m'a tout de suite emportée, et c'est un gros coup de cœur.
Le premier chapitre m'a littéralement traumatisé. L'auteur nous fait directement découvrir, sans détour, le mal qui ronge la Rhovelle : les anomalies. De nombreuses zones instables transforment, mutent horriblement tout ce qui est vivant et les changent en des monstres de chair et de métal. Terrifiant. C'est tout ce qui me fait peur. Ce premier chapitre m'a plongé dans l'horreur aux côtés de Meriane et je me suis tout de suite sentie impliquée, je savais que je n'arriverais plus à décrocher de ce livre.
Mais Mériane n'est pas le seul personnage que nous allons suivre dans ce premier tome, au contraire. Lionel Davoust fait très souvent durer le suspens autour des mésaventures de notre messagère et on passe fréquemment de nombreux chapitres sans nouvelles d'elle. Les autres personnages apportent de gros enjeux politiques, car si Mériane peut compter sur l'inspiration de Dieu, le Roi et son Conseil de régence n'ont que leurs propres expériences et leurs avis divergent. Le frère du Roi, Luhac, et son cousin Juhel ne sont vraiment pas du même avis au sujet de la défense du royaume. L'aspect politique est vraiment maîtrisé et j'ai eu énormément de mal à prendre partie. Je trouve que l'on comprend les choix des deux personnages et que l'on arrive vraiment à se mettre à leur place. L'auteur introduit de nombreux personnages dans ce premier tome, on sent qu'ils vont tous avoir leur importance et se retrouver à un moment ou un autre de l'histoire.
J'avais peur que l'auteur en fasse trop avec le côté très féministe que prend le récit. Mériane est une femme indépendante et forte dans un monde qui les méprise et les rabaisse. C'est aussi la première femme a avoir été choisie par Dieu afin de porter sa parole et sauver la Rhovelle. Je dois bien l'avouer, au début Mériane m'énervait un peu. Toujours sur la défensive et effrontée, elle avait le don de m'exaspérer. Mais le personnage évolue tellement ! Elle apprend à être moins égoïste, à comprendre les autres et à embrasser son rôle de messagère. Et c'est ça le féminisme, c'est faire preuve d'empathie et être égal aux autres, l'auteur l'a tellement bien compris. Et puis sa relation avec Leopol ! J'aime tellement ce personnage et sa complexité, et qu'est-ce que j'attendais ce moment où Mériane le rejoint sous la pluie et où ils finissent enfin par se comprendre !!
Mais tout cela n'aurait pas autant d'impact sans la plume de Lionel Davoust. Le narrateur est toujours interne, comme dans Port d’Âmes, mais cette fois ci le récit est riche de ses nombreux personnages et l'on ne s'ennuie absolument pas. Et alors les descriptions des anomalies, de toutes les abominations créées par Aska, j'arrivais malheureusement tellement bien à me les représenter, quelle horreur.
J'ai été tout simplement très impressionnée par ce premier tome ! J'ai rarement lu un récit aussi maîtrisé et aussi prenant. C'est de la fantasy tellement recherchée, tellement précise et exigeante que j'ai bien envie de la comparer à du Tolkien. Et j'ai beau avoir refermé ce premier tome il y a quelques jours, Evanegyre m'accompagne encore.
Amatrice de Fantasy, j'ai découvert l'univers de Lionel Davoust avec cette saga. Une première impression de "lenteur" ou "longueur" dans la mise en place de l'action ... mais en même temps, plusieurs histoires entremêlées et tout s'imbrique. Au final, on se laisse prendre par l'intrigue et on a envie de savoir ce qui va se passer. J'adore !
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