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Les dames de guerre : Saïgon

Couverture du livre « Les dames de guerre : Saïgon » de Laurent Guillaume aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Un roman d'aventure qui allie suspense et espionnage : une saga inoubliable de Laurent Guillaume.
Par le lauréat du prix du bureau des lecteurs Folio/RTL
Septembre 1953, New York. La rédaction de Life magazine est en deuil. Son reporter de guerre vedette, Robert Kovacs, a trouvé la mort en... Voir plus

Un roman d'aventure qui allie suspense et espionnage : une saga inoubliable de Laurent Guillaume.
Par le lauréat du prix du bureau des lecteurs Folio/RTL
Septembre 1953, New York. La rédaction de Life magazine est en deuil. Son reporter de guerre vedette, Robert Kovacs, a trouvé la mort en Indochine française laissant derrière lui un vide immense.
Persuadée que sa disparition n'a rien d'accidentelle, Elizabeth Cole, photographe de la page mondaine, décide de lui succéder et réalise ainsi son plus grand rêve : devenir correspondante de guerre.
C'est le début d'une enquête à l'autre bout du monde, au coeur d'un écheveau d'espions, de tueurs à gages, de sectes guerrières, d'aventuriers, et de trafiquants d'armes. À Saigon, Hanoï, sur les hauts plateaux du Laos, Elizabeth va rencontrer son destin en exerçant son métier dans des conditions extrêmes et affronter les pires dangers.

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Avis (8)

  • Voilà un auteur qui sait écrire l'action, direct en deux premiers chapitres à la fois concis et marquant qui emmènent le lecteur en Indochine : une soirée diplomatique en mars 1945 entre officiers français et agents du Kempetai ( la police militaire japonaise aux méthodes proches de la Gestapo )...
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    Voilà un auteur qui sait écrire l'action, direct en deux premiers chapitres à la fois concis et marquant qui emmènent le lecteur en Indochine : une soirée diplomatique en mars 1945 entre officiers français et agents du Kempetai ( la police militaire japonaise aux méthodes proches de la Gestapo ) qui vire à la tuerie ; puis la mort du célèbre photo-reporter de guerre Robert Kovacs ( clone de Capa ) quelque part dans les montagnes à la frontière du Laos en septembre 1953 alors qu'il accompagnait un commando français. Scènes de bravoure admirablement narrés.

    Et puis on fait la connaissance de celle qu'on va suivre jusqu'au bout, celle qui sera nos yeux dans cette Indochine coloniale tellement complexe. Elizabeth Cole est journaliste au prestigieux Life Magazine, aux pages mondaines alors qu'elle ne rêve que d'aventures, piégée dans le carcan confortable de la très haute bourgeoisie new-yorkaise qui l'ennuie profondément. La disparition de Kovacs lui donne l'opportunité de mettre un pied dans la porte, elle est envoyée en Indochine pour le remplacer tout en enquêtant sur la mort de son prédécesseur, elle est persuadée que la version officielle de sa mort est mensongère.

    Elizabeth, c'est le genre d'héroïne qu'on adore aimer. Même si on peut trouver peu vraisemblable qu'une photographe habituée aux défilés se retrouve sur un front de guerre, la transformation que propose Laurent Guillaume a un côté film hollywoodien des années 1950 vraiment très chouette. Bien au-delà de la caricature initiale de la très belle nana gravure de mode, on la voit devenir crédible en rangers et treillis, et faire face avec classe et détermination aux enjeux géopolitiques qui la dépassent en nouvelle Lee Miller ou Gerda Taro.

    De façon générale, tous les personnages qui gravitent autour d'elle sont excellemment campés. La Saïgon de 1953 est un effervescent nid d'espions ambiance Guerre froide, grouillant d'agents chinois du Qingbao ( la Chine est le principal financier du Vietminh, bras armé du parti communiste vietnamien ) et de la CIA ( soutenant les Français colonisateurs ) en mode guerre d'influence, de Français débordés par les événements mais aussi de nervis de la secte caodaïste ( à la fois nationaliste et anticommuniste ), d'agents britanniques comme le savoureux Graham Fowler ( bel hommage à Graham Greene ) et de mafieux corses. Tout le monde avance dans l'ambiguité, affublant plusieurs masques qui tomberont au fil de l'intrigue, bien loin de ce qu'on avait pu imaginer initialement.

    On sent à quel point l'auteur s'est documenté sur la Guerre d'Indochine et la société coloniale indochinoise. Là, on est à la fin de la guerre, les Français ont déjà perdu. Diên Biên Phu arrive. La reconstitution de Saïgon et des batailles guérillas sont totalement immersives.

    La difficulté dans un un roman historique, c'est de trouver un équilibre entre décor et récit, le premier ne devant pas empiéter sur le récit ni l'alourdir, et en même temps, lorsque L Histoire est aussi riche, il faut qu'elle soit présente et compréhensible pour un lecteur non initié sur la période ( j'en suis ). Laurent Guillaume a trouvé un équilibre intelligent : malgré la complexité de la trame et sa densité, le récit est lisible et très prenant.

    « Au mieux la population indigène nous craint, au pire elle nous hait. Nous ne tenons plus que quelques zones éparses, les villes et quelques bases isolées, quand le reste du pays est tout entier dans la main des Viets. En métropole, tout le monde s'en fout. le Français se préoccupe plus du prix de la baguette que de cette guerre du bout du monde. Les hommes politiques veulent qu'on se batte sans avoir à mettre la main à la poche et, pendant ce temps, nous versons notre sang et nous enterrons nos morts. »

    Du coup, je me suis régalée. J'ai appris plein de choses sur cet épisode d'une décolonisation inéluctable, sur la stratégie d'une armée française sans finance suffisante, tentant de ne pas perdre ce territoire en s'appuyant sur des commandos borderline constitués de Méos, peuples de montagnards, excellents guerriers qui détestent les Vietminhs, encadrés par des vétérans français de la 2GM, pour mener des opérations de guerre non conventionnelle ( sabotages, guet-apens, renseignements, assassinats ). C'est assez saisissant, surtout lorsqu'on découvre ce qui se cache derrière la mort de Kovacs.

    Et je me suis tout autant régalée de ce roman d'aventures et d'espionnage comme on n'en fait plus beaucoup. Un plaisir très premier degré qui fait du bien. du souffle et du pur romanesque, tout en rendant hommage aux reporters de guerre dont le travail permet de de mettre en garde contre sa banalisation de la violence. J'attends le deuxième volet de cette trilogie Les Dames de guerre, il devrait être centré sur un personnage féminin qu'on aperçoit très furtivement et qu'on pressent éminemment charismatique.

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  • Ex-capitaine de police et spécialiste de la lutte contre le crime organisé en Afrique de l’Ouest, Laurent Guillaume abandonne le continent noir pour nous plonger cette fois en pleine guerre d’Indochine, au coeur du trafic d’opium que, sous le nom « opération X », les forces françaises menèrent...
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    Ex-capitaine de police et spécialiste de la lutte contre le crime organisé en Afrique de l’Ouest, Laurent Guillaume abandonne le continent noir pour nous plonger cette fois en pleine guerre d’Indochine, au coeur du trafic d’opium que, sous le nom « opération X », les forces françaises menèrent pour de bon afin de financer des actions spéciales.

    Fin 1953, alors qu’il accompagne un commando français à la frontière du Laos et de la Birmanie, le reporter de guerre Robert Kovacs saute sur une mine. Personne à la rédaction de Life ne se précipitant pour prendre la relève, la jeune journaliste Elisabeth Cole, qui piaffait aux pages mode du magazine, se porte aussitôt volontaire. Intriguée par un rouleau de pellicule très compromettant retrouvé caché dans la doublure de veste de Kovacs, l’Américaine est bien décidée à reprendre l’enquête de son confrère là où elle s’est interrompue. Confrontée dès son arrivée à la complexe et trouble société de Saïgon, infestée d’espions et de mafieux en tout genre, il va lui falloir bien du courage et de la détermination pour tenter de pénétrer à son tour le théâtre des opérations peu orthodoxes que, sur les hauts plateaux du Laos, bien loin de la capitale coloniale, les services de renseignements extérieurs français mènent discrètement pour soutenir les maquis anticommunistes, tout en asséchant une source conséquente de financement du Viêt Minh : le trafic d’opium.

    Ambiance minutieusement restituée et personnages inspirés d’hommes et de femmes ayant existé – Robert Kovacs est le double du correspondant de guerre hongrois Robert Capa, tandis qu’Elisabeth Cole emprunte de nombreux traits à Lee Miller, reporter de guerre américaine envoyée en Europe pendant la seconde guerre mondiale : c’est une immersion réussie dans une Indochine déjà perdue par la France et surveillée avec la plus extrême attention, en ce contexte de guerre froide, par les Etats-Unis, que nous propose la narration sérieusement documentée de Laurent Guillaume. Le désastre de Diên Biên Phu est imminent, qui viendra sonner la fin de la partie tricolore en Indochine. En attendant, lâchés par le pouvoir civil et par une opinion indifférente, les forces françaises en viennent à des actions peu conventionnelles, venant d’ailleurs s’ajouter à bien d’autres affaires tout aussi illégales en Indochine, telle celle, plus connue, des piastres.

    Sur ce solide fond historique, l’auteur a choisi de mettre en avant une héroïne destinée à devenir récurrente, puisque que Saïgon est annoncé comme le premier volet d’une série intitulée Les dames de guerre. Globalement très idéalisée dans son inexpérience en remontrant pourtant à tous dans sa confrontation à la guerre et à la myriade de professionnels aguerris de l’espionnage et du crime qu’elle trouve sur sa route, elle peine à demeurer crédible au regard de la restitution soignée du contexte et renvoie finalement le récit au registre du roman de gare, en l’occurrence un roman d’aventure rythmé et foisonnant que l’on parcourt quoi qu’il en soit avec plaisir.

    Nonobstant les aspects les plus caricaturaux de son héroïne, ce roman qui décline au féminin guerre, aventure et espionnage, sur le fond soigneusement rendu de faits réels méconnus, enchantera les amateurs d’action et d’Histoire un peu sensationnelle, là où crimes et délits deviennent institutionnels.

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  • Je suis un grand fan de l’univers de Laurent Guillaume. Dans ses polars, il nous parle de géopolitique, d’espionnage, de criminalité, le tout dans une atmosphère bourrée de testostérone ! Il aime nous entrainer au cœur des conflits armés, auprès d’hommes qui se débrouillent comme ils peuvent...
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    Je suis un grand fan de l’univers de Laurent Guillaume. Dans ses polars, il nous parle de géopolitique, d’espionnage, de criminalité, le tout dans une atmosphère bourrée de testostérone ! Il aime nous entrainer au cœur des conflits armés, auprès d’hommes qui se débrouillent comme ils peuvent pour survivre.

    Cette fois-ci, le récit se déplace en Indochine française, à l’époque de la décolonisation. Entre laotiens, chinois, vietnamiens, français ou américains, chacun y va de sa petite combine pour arriver à ses fins. Elizabeth Cole, une jeune correspondante de guerre américaine se jette dans ce panier de crabes.

    Mue par une volonté de s’imposer dans un milieu sectaire, elle se lance à tombeau ouvert dans une quête de vérité. Mais lors de ce parcours, elle comprend que la réalité est parfois surprenante. Ses convictions se heurtent aux comportements des hommes de terrain.

    « Cessez de voir de l’honneur dans la guerre, c’est l’endroit qui en est le plus dépourvu »

    Ce personnage principal féminin apporte une touche de fraicheur à ce milieu viril. Mais elle a aussi un caractère bien trempé et donne du fil à retordre à cette bande de manipulateurs. J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre, entre dialogues malicieux, scènes d’action et manigances en tous genres. Grâce à un travail de recherche particulièrement documenté et à son savoir-faire dans la narration, Laurent Guillaume nous passionne pour cette enquête sur fond d’histoire vraie. Le rythme est soutenu et l’auteur n’est pas avare en rebondissements. Cette aventure est à la fois instructive sur les jeux de pouvoir de ce moment de l’Histoire et entrainante par son scénario complexe. « Saïgon » étant le premier volet de la série « Les dames de guerre », je suis impatient de retrouver la jeune femme pétillante pour une nouvelle intrigue !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/03/05/918-laurent-guillaume-les-dames-de-guerre-saigon/

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  • Pourquoi ce titre Les dames de guerre ? Parce que l’héroïne, femme reporter qui n’a pas froid aux yeux, croisera une taxi-girl espionne et une cheffe de guerre.
    Septembre 1953, l’Indochine est en proie à une guerre fratricides entre vietminhs communistes, annamites et français. C’est la mort...
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    Pourquoi ce titre Les dames de guerre ? Parce que l’héroïne, femme reporter qui n’a pas froid aux yeux, croisera une taxi-girl espionne et une cheffe de guerre.
    Septembre 1953, l’Indochine est en proie à une guerre fratricides entre vietminhs communistes, annamites et français. C’est la mort du reporter Robert Kovacs qui pousse Elizabeth Cole à partir en Indochine sur les traces du reporter disparu pour reprendre son enquête. Après avoir tergiversé, le patron de Life magazine accepte de la laisser partir afin d’élucider les incohérences qui entourent la mort accidentelle du reporter vedette.
    Sans expérience aucune du reportage de guerre, la jeune femme va devoir s’adapter à des situations extrêmes tout en affrontant un danger permanent et masqué. Mais il ne se passe pas grand-chose à Saigon où les expats se retrouvent en terrasse autour d’un verre où dans les grands hôtels. Elle veut suivre la piste de ces trafics illicites découverts par Kovacs.
    A force d’obstination, la jeune reporter va s’envoler vers les hauts plateaux du Laos en compagnie de Brémond, officier français peu loquace. Là, elle découvrira une réalité différente de celle de Saigon. Dans ces montagnes vit une ethnie différente des plaines, des indigènes que Kovacs avait photographiés :

    « Ce vent des Méos. Ils s’appellent entre eux les Hmongs, « les hommes » dans leur langue, dit Ferrari. C’est une tribu montagnarde de chasseurs et de cultivateurs aux mœurs traditionnelles. Ils connaissent ces montagnes comme le fond de leur poche et ils détestent autant qu’ils méprisent les Annamites et, naturellement, les Vietminhs qu’ils tuent sans pitié, avec une extrême férocité. »

    En poursuivant son enquête, Elizabeth Cole dérange beaucoup de monde, à commencer par les organisations criminelles chinoises et la mafia corse qui vivent du trafic d’opium cultivé dans le pays et qui alimente les fumeries. Elle va vite se trouver en danger. Des aides inattendues vont la protéger et, dans cette vaste manipulation où il est difficile de savoir à qui l’on a véritablement affaire car les espions et les malfrats pullulent, la journaliste va devoir redoubler de vigilance et ruser.

    L’intérêt de ce roman réside surtout dans le rythme haletant de son intrigue complexe. L’auteur a su faire coïncider la réalité historique avec le destin de ses personnages. On trouvera en fin de volume le nom de ces personnages réels qui ont inspiré ses héros de fiction.
    La recherche historique est importante, c’est elle qui donne sa crédibilité au récit. Le lecteur est complètement immergé dans cette guerre à l’autre bout du monde mais où s’opposent les intérêts de plusieurs pays.
    Même si le personnage d’Elizabeth Cole est attachant, je ne l’ai pas trouvée très crédible. On fait la connaissance, au début du roman, d’une jeune femme décidée. Journaliste, elle n’a jamais couvert une guerre. Elle a une vie confortable, un mari aimant et s’habille en Chanel ou en Dior. Quelques pages plus loin, la voilà en Indochine, transformée pour les besoins de l’intrigue en reporter baroudeur. Du mari, on n’a plus guère de nouvelles.
    La lecture est fort agréable grâce à une intrigue bien ficelée, un rythme soutenu et l’histoire, la grande, est bien présente. Alors, on pardonnera à l’auteur ses exagérations.
    La fin laisse deviner qu’il y aura une suite…
    Je remercie les éditions Robert Laffont et Babelio pour cette lecture haletante.

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  • Ça c’est du roman ! Je termine "Les dames de guerre – Saïgon", le dernier roman de Laurent Guillaume que je ne connaissais pas et dont je découvre la plume à travers cet ouvrage. Pas de tergiversation : j’ai énormément aimé cet opus passionnant, foisonnant, addictif au possible et je dois avouer...
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    Ça c’est du roman ! Je termine "Les dames de guerre – Saïgon", le dernier roman de Laurent Guillaume que je ne connaissais pas et dont je découvre la plume à travers cet ouvrage. Pas de tergiversation : j’ai énormément aimé cet opus passionnant, foisonnant, addictif au possible et je dois avouer que j’ai du mal à atterrir.

    Nous sommes en 1953 et Robert Kovaks, le grand reporter de guerre du magazine "Life" vient de perdre la vie en Indochine française. Il a sauté sur une mine. Il faut le remplacer au plus vite et pourtant ses collègues ne se bousculent pas pour reprendre le job. Sauf…sauf…une femme : Elisabeth Cole, elle aussi grande photographe mais… de la page mondaine. Elle est persuadée que cette disparition n’a rien d’accidentelle. Va alors commencer une enquête du plus grand intérêt, une enquête de tous les dangers.

    Ce roman est foisonnant, je l’ai dit, de par la multitude des personnages dont certains sont même dotés d’une double, voire triple personnalité. Pas toujours facile de faire le distinguo entre espions, tueurs à gages, aventuriers et trafiquants de toute sorte. Il est foisonnant aussi par le nombre de pays visités, Vietnam, Laos, Birmanie. Foisonnant, toujours par les actions et exactions menées, les trafics en tous genres, les luttes intestines.

    J’ai aimé l’écriture simple et fluide, j’ai aimé la part belle faite aux dialogues. Ils donnent au texte un rythme rapide qui le rend addictif. J’ai aimé les descriptions fines et minutieuses des protagonistes, des paysages traversés. J’ai aimé la construction, parfaite qui, au bon moment, rappelle un fait important, précise un détail et renvoie à une situation passée, éclaire le lecteur sur un passage qui aurait pu passer inaperçu. J’ai aussi aimé les quelques traits d’humour "Eh bien voici un récit incroyable qui mériterait d’être raconté dans un roman de gare…", et la recette du Vermouth/Cassis que j’ai bien l’intention de tester. Et j’ai aimé la fin qui, en quelques lignes et à la lumière d’un cliffhanger parfaitement choisi, nous fait passer de l'espoir d'un happy end à la crainte du pire.

    Un roman noir historico/politique d’une grande qualité que j’ai beaucoup aimé.

    https://memo-emoi.fr

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  • Avec Les Dames de guerre : Saïgon, Laurent Guillaume nous livre un roman d’aventure et d’espionnage haletant.
    Septembre 1953, en reportage en Indochine française, le journaliste photographe de guerre pour Life magazine, Robert Kovacs, trouve la mort sur l’explosion d’une mine.
    Dans les bureaux...
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    Avec Les Dames de guerre : Saïgon, Laurent Guillaume nous livre un roman d’aventure et d’espionnage haletant.
    Septembre 1953, en reportage en Indochine française, le journaliste photographe de guerre pour Life magazine, Robert Kovacs, trouve la mort sur l’explosion d’une mine.
    Dans les bureaux du magazine, à New-York, devant l’ensemble du personnel, Henry Luce, qui a racheté Life en 1936 pour son nom, souhaitant révolutionner la presse papier en donnant toute sa place à l’image, très affecté par cette disparition brutale, rend un hommage vibrant à celui qu’il considérait comme le plus grand raconteur d’histoires de ce siècle.
    Parmi les présents se trouve Elizabeth Cole, photographe talentueuse et dessinatrice accomplie. Mariée depuis quatre ans, la jeune femme, athlétique et très belle, s’habille en Dior, Balmain, Chanel, vit à Manhattan mais a cependant l’impression de gâcher son talent en couvrant la page mondaine du Life Magazine. Elle commence de plus, à s’agacer des allusions permanentes à la maternité que lui font ses beaux-parents.
    Aussi, quand il est fait appel à un photographe expérimenté pour finir le reportage en Indochine commencé par Kovacs, alors que tous ses collègues baissent la tête, n’hésite-t-elle pas à se porter volontaire car elle est de plus, persuadée que la disparition du reporter n’a rien d’accidentelle.
    Devenue correspondante de guerre, son rêve, elle s’envole en novembre 1953, pour Saïgon, attendue par son contact Graham Fowler.
    Commence alors une enquête à l’autre bout du monde, à Saïgon, à Hanoï et la plaine de Diên Biên Phu où les Français viennent de lancer l’opération Castor, et sur les hauts plateaux du Laos où les Méos (les Hmongs) abattent sans pitié les Vietminhs, ces Méos aux coutumes avec des trophées un peu barbares… Mais comme le dit assez justement Bremond à Elizabeth horrifiée : « Cessez de voir de l’honneur dans la guerre, c’est l’endroit qui en est le plus dépourvu. »
    C’est une enquête sur les traces d’un trafic d’opium avec des espions partout, des tueurs à gages, des sectes guerrières, des aventuriers, des trafiquants d’armes, absolument ébouriffante que va mener Elizabeth Cole. Ce qui est le plus impressionnant et le plus époustouflant est que ce trafic a bel et bien existé. Il s’agit de l’histoire de l’opération X.
    Cet ouvrage est une mine de renseignements historiques. De plus, les personnages mis en scène jouent leurs propres rôles ou sont inspirés par de vrais gens. C’est le cas de Elizabeth Cole inspirée par les grandes reporters de guerre féminines auxquelles Laurent Guillaume rend un magnifique hommage en en créant une à leur image, l’héroïne de son roman. Je l’ai cependant parfois trouvée un peu trop « superwoman ».
    Grâce à une enquête haletante et complexe, l’auteur réussit avec brio et de façon romanesque, à nous entraîner dans cette période de décolonisation, un peu compliquée et pas toujours très connue et à mettre en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes et photographes dans les zones de guerre et le courage dont ils doivent faire preuve pour opérer dans un climat empreint d’insécurité et de menace constante.
    Un premier opus réussi ! Ne reste qu’à attendre la suite, prévue pour 2025…
    Je remercie pour leur confiance Babelio et la collection La Bête Noire des éditions Robert Laffont.
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/02/laurent-guillaume-les-dames-de-guerre-saigon.html

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  • Robert Kovacs a pris des clichés au coeur de tous les conflits du XXe siècle. Lorsque les Viets attaquèrent, il est persuadé de faire une photo qui peut lui assurer le Pulitzer. Son pied se pose sur quelque chose de dissimulé dans une touffe d'herbe. L'explosion le soulève et l'envoie trois...
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    Robert Kovacs a pris des clichés au coeur de tous les conflits du XXe siècle. Lorsque les Viets attaquèrent, il est persuadé de faire une photo qui peut lui assurer le Pulitzer. Son pied se pose sur quelque chose de dissimulé dans une touffe d'herbe. L'explosion le soulève et l'envoie trois mètres plus bas.
    À partir d'une pellicule photo retrouvée cachée dans la veste de Kovacs, Elisabeth jeune photographe part sur le terrain pour tenter de résoudre l' énigme de la mort de Kovacs

    De Saïgon au Laos en passant par Hanoï, Laurent Guillaume nous entraîne dans une guerre à l'état brut, un carnage, un abattoir, des corps partout, une odeur infecte. L'Indochine est truffée d'espions, Américains, Français, Britanniques, Chinois, Vietminh, ils grouillent comme des cloportes. Une situation confuse, des intérêts divergents, trop de cadavres sans qu'on sache pourquoi ils sont morts et surtout par qui ils ont été tués. Sur fond de trafic d'opium, un roman d'aventures porté par une écriture efficace et rythmée, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer.

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  • Mars 1945 (Tonkin) le lieutenant Duchesne assiste impuissant à l’horrible assassinat de sa femme Mathilde (et de sa fille Louise, âgée d’un an) par un sanguinaire soldat japonais (le commandant Sawano) Victimes d’une trahison au sein de la garnison française …

    Septembre 1953 (Birmanie) le...
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    Mars 1945 (Tonkin) le lieutenant Duchesne assiste impuissant à l’horrible assassinat de sa femme Mathilde (et de sa fille Louise, âgée d’un an) par un sanguinaire soldat japonais (le commandant Sawano) Victimes d’une trahison au sein de la garnison française …

    Septembre 1953 (Birmanie) le reporter de guerre Robert Kovacs, qui couve les évènements liés au conflit avec l’Indochine (sous la haute protection d’un gradé français) le capitaine Brémond, va également tomber dans un piège et sauter sur une mine antipersonnel …

    Septembre 1953 (New-York) la photographe Elisabeth Cole perd son temps et gâche son talent, en travaillant pour la page mondaine de « Life Magazine ». Elle va irrémédiablement bouleverser son existence lorsqu’une (improbable) porte de sortie va s’ouvrir devant elle. Quand bien même cette opportunité s’avèrera être – ô combien – dangereuse ! À son tour, Elisabeth Cole va croiser la route d’un certain capitaine Louis Brémond …

    Un (premier) opus très dense, à l’intrigue complexe, où s’entremêlent conflits politiques, espionnage, trafics de mafieux (corses) et … histoire d’amour ? … Une trilogie qui démarre sur les chapeaux de roues ! L’écriture est efficace, le style très visuel. Je remercie vivement la Masse Critique Privilégiée de Babelio ainsi que les Éditions Robert Laffont de m’avoir fait découvrir ce captivant roman !

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