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Leurs pères sont morts pour la France, leurs mères ont été victimes de la grippe espagnole qui fit des ravages en 1918. Vincent et Mauricet Belloc sont orphelins, cousins et inséparables. Après la guerre, ils sont hébergés en Auvergne, à Arlanc, l'un chez grand-mère Félistine, chapeletière, l'autre chez grand-mère Yolande, dentellière. Et c'est tout naturellement que, quelques années plus tard, ils entrent ensemble en apprentissage chez M. Fernand Ameil, charcutier à Riom, où on les considère comme les fils de la maison. Jusqu'au jour où la patronne, s'alarmant de leur manque de curiosité pour le sexe opposé, se met en tête de trouver la femme idéale, capable de briser leur innocent et néanmoins troublant duo...
« Drôle, tendre et grave à la fois, chacun des romans de Jean Anglade est une cure de jouvence, une extraordinaire leçon de vie. » La Montagne
En 1918, Vincent et Mauricet sont deux jeunes orphelins auvergnats de 11 et 12 ans, très proches et très complices. Leurs mères sont succombé à la grippe espagnole et leurs pères sont morts pour la France dans les combats de la guerre de 14. Ils ont trouvé refuge à Arlanc, chez leurs grands-mères respectives, Félistine, la fabricante artisanale de chapelets et Yolande, la dentellière. Très vite, ils sont placés d’abord comme apprentis tailleurs de pierre sur un chantier de restauration du château de Montboissier puis comme charcutiers et comme pâtissiers dans la bonne ville de Riom, haut lieu des dernières exécutions capitales. Leur entourage s’étonne qu’ils soient si inséparables et qu’ils s’intéressent si peu au beau sexe…
« Les cousins Belloc » est un roman de terroir d’un style assez particulier. L’intrigue tiendrait sur un timbre poste. Tous relativement stéréotypés, les personnages n’ont quasiment aucune épaisseur. Les digressions géographiques, historiques, biologiques, touristiques voire sémantiques sont innombrables. Il faut dire que le patriarche des lettres auvergnates, récemment disparu à l’âge canonique de 102 ans, véritable puits de science sur sa région, pouvait se montrer intarissable sur bien des particularités locales comme des paroles de chansons traditionnelles, la recette du vin aux noix ou les vingt façons d’accommoder les œufs, ce qui peut être intéressant dans un guide touristique ou une étude régionaliste, mais qui alourdit fortement une histoire manquant déjà singulièrement de rythme et de profondeur. En réalité, cette histoire de cousins n’est que le prétexte permettant d’introduire quelques thèmes d’une brûlante actualité comme ceux de la reconnaissance de l’homosexualité ou de l’adoption d’enfants par les paires, hors sujet à l’époque (années 50/60) et d’ailleurs parfaitement illégale même quand il s’agit de deux petites orphelines handicapées haïtiennes. En résumé, pas le meilleur opus de ce prolifique auteur tombé sur le tard dans l’anachronisme avec tous les poncifs du politiquement correct. Dommage.
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