La famille Lambert est une famille comme les autres : derrière son apparente bonhomie se cachent des désirs parfois inavouables. De déchirures en réconciliations, Enid, Alfred et leurs trois enfants tentent de donner un sens à leurs contradictions. Et si on ne naissait que pour corriger les erreurs de ses parents ? Un roman-fleuve à l'humour féroce, dont la puissance balaye tout sur son passage.
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Roman fleuve sur les relations familiales.
J'ai enfin terminé les 682 pages de ce roman que je ne sais encore comment qualifier. Certes c'est drôle, c'est plaisant, mais il y a trop d'irrégularités dans ce texte pour généraliser.
Dans le négatif, il y a des longueurs et des digressions qui n'apportent pas grand chose à la narration. Dans le positif ce sont des scènes mémorables et hilarantes qui font que l'on rit à "haute voix" !
L'équilibre des deux fait que j'ai mis quatre coeurs et que j'ai mis beaucoup de temps pour le terminer, c'était interminable...
L'histoire est simple, c'est une description de chaque membre de la famille Lambert qui a chacun ses spécificités les plus loufoques, avec des allers-retours dans la chronologie familiale qui sont assez plaisants. Les voix aussi se croisent, chaque membre a la parole dans son chapitre et son petit épisode particulier.
Enid et Alfred sont les parents retraités de trois adultes, Gary, Denise et Chip, et seul Gary a femme et enfants. Pour ses cadets, ça semble plus compliqué les relations de couple... Denise hésite sur le choix de ses partenaires, elle oscille dans la bisexualité et Chip a été viré de son poste universitaire pour harcèlement sexuel envers une de ses élèves.
Mais les parents ne sont pas en reste, il y a beaucoup d'épisodes concernant les frasques d'Alfred notamment puisqu'il est atteint de la maladie de Parkinson, et le grand talent de Jonathan Franzen consiste à nous faire rire de tout, y compris de la maladie et de la mort.
L'épisode qui m'a le plus fait rire concerne Gary : de plus en plus déprimé et tyrannisé par sa femme, il boit plus que de raison en se cachant des membres de sa famille, alors que son fils cadet a installé une caméra dans la cuisine, juste au dessus du placard à alcools. Dépité, il décide d'aller couper la haie du jardin et se blesse la main, et comme il ne peut avouer son ébriété, il va se coucher avec sa main qui pisse le sang enveloppée dans un sachet de pain de mie vide!
La vie d'une famille du Midwest aux Etats-Unis, leurs rapports complexes et parfois difficiles. Les personnages sont bien campés à défaut d'être tous attachants. Franzen réussit dans ce livre à parler de tous les Américains à travers le destin d'une seule famille. Pas mal!
Une très grande écriture, un entrelacs de personnages vraiment intéressant qui tisse une vie de famille du Midwest. Jonathan Franzen se divise dans ces multiples personnalités et donne une aura grandeur nature à chacun de ses personnages.
On se laisse prendre aux personnages, et finalement, il en reste beaucoup de justesse, de cynisme, et de vie !
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