Ma chronique :"Vous vous souvenez de la chanson de Jacques Dutronc '" le petit jardin de la chaussée d'Antin, il sentait bon le bassin parisien et disait "de grâce, Monsieur le promoteur ne coupez pas mes fleurs".
Sioux Berger, dont le joli nom évoque la nature, dénonce elle aussi en douceur un...
Voir plus
Ma chronique :"Vous vous souvenez de la chanson de Jacques Dutronc '" le petit jardin de la chaussée d'Antin, il sentait bon le bassin parisien et disait "de grâce, Monsieur le promoteur ne coupez pas mes fleurs".
Sioux Berger, dont le joli nom évoque la nature, dénonce elle aussi en douceur un projet de bétonisation d'un quartier de Colombes où se trouve le jardin luxuriant et la vieille maison d'Augusta.
Je suis tombée sous le charme de cette jolie fable aux fragrances florales qui évoque si bien ces lieux enchanteurs menacés de disparaître en effaçant en même temps l'histoire de leurs occupants.
Ce roman est un bouquet de mots odorants où se mêlent gourmandises d'enfance, arômes d'abricots mûrs, effluves de cire chaude mêlées au chèvrefeuille et au lilas.
Augusta, une femme âgée encore très alerte, n'a jamais quitté sa maison qui borde les anciennes manufactures de parfums.
Elle fabrique des bougies parfumées depuis toujours, maintenant assistée par Sandrine, un "nez" prometteur.
Quand Chérif, l'agent immobilier au physique d'acteur de Bollywood, vient lui faire signer un contrat, elle lui propose un marché saugrenu.
Elle le met face à des défis qu'il doit effectuer étape par étape. Amusé, il les accepte. Jusqu'où ?
La vieille dame a des moments de mélancolie quand certaines effluves chatouillent sa mémoire et la ramène à l'enfance, au petit David, son frère adoptif, caché dans un village retiré en Auvergne durant la guerre.
Que viennent faire les chandeliers dans cette histoire ?
Ils illustrent un épisode bouleversant lié à l'enfance d'Augusta et de David.
Leurs jeunes années ont été bercées par la lecture des "Misérables". Les mots d'Hugo font écho à leur peine.
L'auteure nous en offre quelques beaux extraits.
J'avoue que les romans "feel-goods" m'attirent rarement mais celui-ci, s'il en est un, vous séduira autant que moi, par son "souffle frais et serein" .