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Naître dans un quartier populaire au sein d'une famille dysfonctionnelle tout en étant malvoyant, on pourrait se dire que ce n'est pas gagné... À moins que les problèmes ne s'additionnent pas et que la déficience visuelle ne soit finalement une chance : une soustraction des emmerdements...
Ce n'est pas la moindre des découvertes que l'on fera en lisant ce roman, qui débute dans une cité bisontine, en passant par un institut pour enfants caractériels, et un établissement pour malvoyants et non-voyants. L'information essentielle étant toutefois que les aveugles peuvent faire du vélo tout seuls dans la cour de leur école sans se rentrer dedans.
Visite guidée par un narrateur légitime qui nous convie au pays de son enfance, plus près du cauchemar que du rêve.
Malgré la pauvreté, le regard des autres, à l’école ou dans le quartier, et les difficultés d’adaptation qui lui valent un hébergement dans un centre spécialisé, le narrateur parvient à extraire le positif de l’expérience et reconnaît que dans toutes ces galères, il y a de l’amour. Celui en particulier d’une mère qui fait ce qu’elle peut.
Ce parcours inspiré de sa propre vie, est celui d’un transfuge de classe, dont les origines sociales le condamnent à des voies qui pourraient être de garage. Et pourtant, malgré les troubles du comportement et le handicap visuel, l’enfant s’en sortira, avec une lucidité qui transparait à chaque page.
Une belle leçon d’espérance, même quand tout semble écrit au départ.
L’intérêt réside également dans le discours direct, raconté par l’enfant lui-même qui donne accès au mode de fonctionnement d’un enfant en difficulté, et nous apprend à voir derrière les insultes ou les bêtises, autre chose que de la malveillance.
Très beau premier roman.
Ce roman est un beau témoignage sur les difficultés pour un enfant de vivre dans une famille dysfonctionnelle, ainsi que sur le système scolaire français. Quelques situations burlesques sont amusantes, et on retrouve dans ce roman, avec une certaine nostalgie, des anecdotes des années 80.
Ecrit comme un journal intime, l’écriture est pourtant assez factuelle et scolaire, peu étoffée et sans réelle analyse de la situation. J’ai regretté le manque de pensées philosophiques ou sociales qui pourraient découler d’un tel sujet. Le roman se termine de façon assez abrupte, sans réelle conclusion, ce qui interroge sur le but de l’auteur.
Pour autant, je ne peux que saluer le courage de l’auteur, qui a réussi à mettre en mots son parcours chaotique dans ce récit largement autobiographique, même s’il reste un roman.
Moi qui apprécie les livres sociaux, j’ai été gâtée avec cet ouvrage.
L’histoire de ce petit garçon, ayant des problèmes visuels, issu d’un milieu très défavorisé, et perpétuellement en colère, m’a « comblée ».
C‘est vif et prenant, mais pas larmoyant.
Il est mentionné sur la couverture : roman, mais cet ouvrage correspond à un récit pour moi, même si le mot« caractériel » est au pluriel dans le titre.
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