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Le monde entre dans l'âge de glace, il neige à Jérusalem et les icebergs dérivent le long des côtes. Pour les jours sombres qui s'annoncent, il faut faire provision de lumière - neige au soleil, stalactites éclatantes, aurores boréales.
Dylan, géant barbu et tatoué, débarque au beau milieu de la nuit dans la petite communauté de Clachan Fells, au nord de l'Écosse. Il a vécu toute sa vie dans un cinéma d'art et essai à Soho, il recommence tout à zéro. Dans ce petit parc de caravanes, il rencontre Constance, une bricoleuse de génie au manteau de loup dont il tombe amoureux, et sa fille Stella, ex-petit garçon, en pleine tempête hormonale, qui devient son amie. Autour d'eux gravitent quelques marginaux, un taxidermiste réac, un couple de satanistes, une star du porno.
Les températures plongent, les journaux télévisés annoncent des catastrophes terribles, mais dans les caravanes au pied des montagnes, on résiste : on construit des poêles, on boit du gin artisanal, on démêle une histoire de famille, on tente de s'aimer dans une lumière de miracle.
Dans ce roman éblouissant au lyrisme radical, peuplé de personnages étranges et beaux, Jenni Fagan distille une tendresse absolue qui donne envie de hâter la fin du monde.
Ce livre m'a été chaudement recommandé et a reçu récemment le prix du meilleur roman des éditions Points. Le premier livre de l'auteur ("le sauvage") avait, lui aussi, été bien accueilli par la critique. Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour partir à la découverte de cette plume (une visite en librairie à vrai dire !).
Et il faut dire que ce petit roman a tout pour surprendre. Pour ma part, c'est surtout le style de Jenni Fagan qui m'a conquis. Un réel talent dans l'écriture et pas d'impression de déjà vu comme cela peut arriver parfois. Une belle découverte de ce côté.
Sur l'histoire, j'ai plutôt bien accroché aussi même si j'ai noté un certain ralentissement dans le dernier tiers du roman. Mon intérêt a donc commencé à baisser même si rien de vraiment catastrophique. J'ai lu la critique d'une lectrice sur le site de Babelio (pseudo : Titania) qui disait :
"C'est un roman qui ne manque pas de charme, je lui trouve toutefois une certaine lenteur, quelques longueurs, il est un peu suspendu, immobile, comme incertain. L’auteur semble avoir du mal à le finir. C'est assez déroutant."
Je reprends tel quel car je suis entièrement d'accord et je ne l'aurais pas mieux dit ! Pas grand chose de plus à ajouter à ça. En tout cas, c'est ce dernier tiers de roman qui m'a fait enlever une étoile mais je n'étais pas loin du tout de mettre 5 étoiles.
L'impression est donc globalement très positive et j'ai surtout découvert ici un style d'écriture qui m'a tapé dans l’œil. C'est un roman que je recommande et j'ouvrirai avec plaisir le premier roman de cette écrivaine, ainsi que les suivants si il y en a, pour retrouver cette belle plume.
Novembre 2020, il fait - 6°C … C’est l’histoire de Dylan qui quitte Londres après la faillite de son cinéma, le Babylon, afin de se réfugier dans l’ancienne caravane de sa mère, à Clachan Fells, emportant les urnes funéraires de Gunn sa grand-mère - et Vivienne sa mère, décédée deux semaines plus tôt …
C’est l’histoire de Constance qui n’a pas sa langue dans sa poche et de sa fille Stella, bientôt treize ans, qui depuis treize mois a décidé de quitter le corps de Cael, né petit garçon.
Lewis, Vito, Bernache, Dylan, Constance, Stella et Alistair son père détesté vont traverser ensemble ces moments cruciaux … Dans ce chaos on boit beaucoup pour se réchauffer, en redoutant l’arrivée annoncée d’un immense iceberg …
C’est l’histoire enfin d’une apocalypse glacière … Nous sommes en mars 2021, il fait -70°C …
Jenni Fagan nous offre un texte percutant, d’une belle écriture - même si “politiquement incorrecte” - dans un langage plutôt “fleuri” ! Un récit inquiétant néanmoins empreint d’amour et de tolérance.
UN ÉNORME COUP DE COEUR !
Ce livre traine sur ma table basse depuis quelques mois. Mais ce livre n'a pas trainé dès la première page tournée. Lu ... on va dire dévoré... en peu de temps, ce roman est un petit bijou de sensibilité et de poésie.
2020, Ecosse, le climat est déréglé et la température déjà négative chute à une vitesse vertigineuse. Alors que la région s'enfonce dans un hiver qui n'aura sans doute jamais de fin, les habitants d'un parc de caravanes s'organisent.
Il y a Dylan, un bon gros gréant barbu d'une quarantaine d'année qui débarque là, après le décès de sa mère et l'expulsion de son cinéma. Sa voisine, Constance, une femme au tempérament bien trempé bricoleuse et un peu en marge, et puis sa fille Stella une jeune ado qui née garçon se rend compte qu'elle n'a pas eu le bon corps à la naissance. Et puis, les autres voisins, dont une star du porno, un taxidermiste, les gens du villages, des bonnes soeurs, tout un microcosme du bout du monde.
Il y a de la grâce, de la magie et surtout une incroyable bienveillance à l'égard de ses personnages, qui rendent ce roman si touchant, si subtil, si "à part". On a envie d'être Dylan ou Constance et de tomber amoureux l'air de rien. On a envie d'être une mère qui se bat pour la différence de sa fille-fils, ou d'être un ado pour rassurer son amie d'école.
Tous sont troublants de sincérité, de tendresse et de drôlerie, ce qui fait le charme de la vie, et alors que les températures baissent, baissent, baissent, et que le monde bascule vers une ère glacière, les sentiments se réchauffent et les personnages donnent le meilleur d'eux même pour défendre ce qu'ils sont vraiment, être justes et sincères.
2020, c'est demain ! Et la météo n'est pas optimiste, il va faire de plus en plus froid, geler à -56°C en Ecosse, neiger abondamment sur le Maroc et l'humanité toute entière risque bien de devoir rester confinée là où il fait chaud et où il y a à encore quelque chose à manger.
Pour Dylan, ça devait être une pause. Il n'a pas d'autre intention que semer au vent les cendres de sa mère et de sa grand-mère quand il débarque aux pieds des montagnes de Clachan Fells dans un camping où il rencontre Constance, restauratrice de meubles, survivaliste, et Cael-Stella, sa "fille", née garçon qui n'a comme obsession que son hermaphrodisme...
Loin d'un roman pré-apocalyptique (bien que le décor, les conditions s'y prêtent), cet extraordinaire bouquin plonge dans la psyché d'un trio prêt à vaciller, parle d'amour et d'espoir, de tolérance et se singularise par une narration quasi lyrique qui donne à l'ensemble toute sa force et sa poésie. Ce sont les liens humains qui importent ici et la dystopie donne un peu plus de perspective à l'intrigue. La nature est féroce mais Jenni Fagan instille de la magie dans cette catastrophe environnementale, enveloppe le lecteur dans un cocon de neige féérique.
On voudrait être là, avec eux, sur le toit de la caravane, à regarder les aurores boréales, s'enthousiasmer de la beauté d'un monde qui se dérègle, garder toute cette chaleur humaine et toute cette belle lumière que diffusent les 300 pages qui se déroulent comme un rêve.
Enorme coup de cœur ! Je risque d'avoir longtemps en tête ces personnages singuliers !
Dylan arrive avec sa valise contenant les cendres de sa mère et de sa grand'mère dans un pot de crème glacée et un tupperware, dans une bande de terre, entre la mer et les terres agricoles entourée par de vastes montagnes.
Des caravanes réparties de part et d'autre d'une allée, dont celle que sa mère lui a léguée. Disperser les cendres, vendre la caravane, une boite de conserve au milieu des montagnes, et partir dans un endroit chaud.
Constance,sa voisine, souffre de somnambulisme, la nuit elle passe l'aspirateur sur la route et avec un chiffon elle lustre la lune. Elle a eu deux amants en même temps et maintenant elle a une fille alors qu'avant elle avait un garçon. Stella une fille avec un sexe de garçon, elle regarde le soleil juste en dessous, elle boit la lumière et après elle rayonne comme un ange.
Un roman dans un cadre apocalyptique, un parc de caravanes où vivent un groupe hétéroclite de personnages en marge de la société, un géant tatoué, une adolescente transgenre,sa mère une survivaliste, un vieil astronome, une prostituée,un sataniste, un autre qui essaye de communiquer avec les extra terrestres. Des naufragés qui vont s'entraider pour survivre. Un livre sur l'intolérance, la haine de tout ce qui est différent. La force de ce récit est de situer ce cataclysme climatique à une période anxieusement proche de nous, 2020. le désastre naturel se mêle avec les drames de la vie ordinaire. Une écriture poétique voir lyrique à certains moments qui tranche avec la situation de fin du monde avec des descriptions des paysages gelés belles et réalistes. Un roman envoûtant
Dans la série Rentrée littéraire, je demande le roman d’anticipation ! Je suis contente de vous parler aujourd’hui des Buveurs de lumière dans lequel nature, poésie et humanité sont au rendez-vous.
Pour les adeptes de natural writing, ce roman n’attend que vous ! La Nature est au coeur du récit. Le dérèglement climatique plonge la Terre dans une ère glacière. Les sociétés tentent de s’organiser mais soyons honnêtes, la capacité d’adaptation de l’Homme commence à atteindre ses limites. Le thermomètre affiche des températures de plus en plus basses. Même en plein coeur de l’été, je peux vous dire que Jenni Fagan m’a donné froid ! Les descriptions de cet hiver mordant, pénétrant sont à la fois magnifiques et effrayantes. Les paysages gelés sont juste splendides. Malgré les conditions de vie difficiles, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir envie d’y faire un tour !
Mais Les buveurs de lumière, ce n’est pas que ça. Si la Nature est très présente, la dimension humaine a également une grande importance. Nos trois personnages principaux, Dylan, Constance et Estelle, apportent une grande douceur au récit. Ce sont des personnes malmenées par la vie, blessées par différentes épreuves et pourtant toujours ouvertes sur les autres et d’une grande humanité. Même dans une ambiance de fin du monde, nous croiserons toujours des personnes pour faire preuve d’intolérance et de bêtise. Mais Jenni Fagan arrive à gommer ces aspects pour sublimer ce qu’il y a de meilleur et pour cela, c’est un roman qui fait du bien !
Pour ne rien vous cacher, je n’avais absolument pas envie de quitter nos trois hurluberlus… Je voyais les pages défiler, la fin arriver et je ralentissais mon rythme de lecture pour en profiter encore ! Et ce n’est pas la fin qui ménage le plus nos petits coeurs de lecteurs… Bref, pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait, Les buveurs de lumière est à noter dans votre short-list de la rentrée littéraire !
https://lecturesdemistinguette.wordpress.com/2017/09/22/les-buveurs-de-lumiere-jenni-fagan/
« Une personne que j’ai rencontrée un jour m’a dit qu’on pouvait boire l’énergie du soleil, la stocker dans ses cellules pour devenir fort. Elle a dit qu’on devrait tous faire ça. C’est comme une réserve d’énergie à l’intérieur de nos cellules ; elle a dit qu’il y des pèlerins buveurs de lumière qui le font tout le temps : c’est comme ça qu’ils résistent à l’obscurité, en stockant le plus de lumière possible ».
Nord de l’Europe. Année 2020. Le dérèglement climatique provoque la dérive d’icebergs et le monde entre dans une période glaciation où il neige en Israël et sur les côtes africaines. L’Europe grelotte, gèle, congèle. Et l’Ecosse s’apprête à vivre la fin du monde.
Tout commence avec l’un des protagonistes de ce nouveau roman de Jenni Fagan , Dylan, un géant tatoué qui quitte Londres et Soho après le décès de sa mère et sa grand-mère. Il atterrit dans la petite communauté de Clachan Fells peuplée d’étranges personnages au premier abord. Il va se lier avec deux femmes, Constance qui fait briller la lune et sa fille Stella (Cael auparavant ). Au fur et à mesure il va découvrir des secrets de famille, entre rires et larmes. Et beaucoup de tendresse aussi. Des instants de vie, ces petites choses qui forment un tout, d’un simple bonjour à une promenade en vélo sur la glace.
Ce n’est pas l’écriture de Jenni Fagan qui surprend le plus mais ses descriptions. Il y a des livres solaires, celui-ci est lunaire, parce que dans l’irréel surgit le réel, parce que dans le chimérique se décrypte la réalité. Quant aux étoiles, elles sont omniprésentes. Dans le ciel, mais aussi dans le cœur des protagonistes, ces petites étincelles qui font avancer, rarement reculer.
Un roman que l’on pourrait orienter comme une tendance apocalyptique mais qui est loin d’être un crépuscule. Au contraire c’est une aurore boréale aux couleurs de la poésie et qui s’achève par un espoir, celui d’un printemps en dépit de la catastrophe humaine qui se produit. Un printemps qui à travers la fiction de l’auteure ne sera possible si les peuples prennent conscience de l’importance de l’environnement et de la nécessité d’ouvrir les yeux, tendre la main, comprendre les personnes qui sont différentes. Ne pas juger mais tolérer. Ne pas détruire mais construire.
http://squirelito.blogspot.fr/2017/08/unenoisette-un-livre-lesbuveurs-de.html
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