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Les bronzes de Riace sont deux splendides statues qui furent découvertes par un plongeur au large de la côte de Calabre durant l'été 1972.
Originaux grecs de l'époque classique, ils firent l'objet d'une longue restauration au laboratoire d'archéologie de Florence (1975-1980), qui leur a redonné une miraculeuse vitalité. C'est, depuis la découverte du Doryphore de Polyclète, au XVe siècle, le témoignage le plus extraordinaire de la sculpture grecque qui nous soit parvenu. Conservés aujourd'hui au Museo Nazionale de Reggio de Calabre, ces deux inconnus, désignés par les noms énigmatiques de Bronze A et de Bronze B, posaient bien des questions.
Si les archéologues tombaient d'accord sur leur âge (entre 470 et 450 av. J.-C. pour le Bronze A et avant pour le Bronze B), il n'y avait d'avis unanime ni sur le sujet ni sur les auteurs ni sur le contexte artistique dans lequel ils avaient été conçus. Paolo Moreno retrace ici l'itinéraire passionnant des découvertes qui ont permis de redonner aux Bronzes A et B un nom et une histoire. S'appuyant à la fois sur les recherches scientifiques des archéologues, les connaissances des historiens de l'art grec et sur la littérature antique, il parvient à des conclusions convaincantes : les deux statues, qui n'auraient pas été réalisées par les mêmes fondeurs, sont l'oeuvre de deux immenses artistes de l'âge classique, Alcamène, célèbre pour avoir réalisé les sculptures du fronton du temple de Zeus à Olympie, et Hagéladas, auteur du Bronze A, célèbre sculpteur d'Argos.
La découverte scientifique redonne vie au mythe dans cet exposé très riche où le lecteur découvre, à la lumière de grands textes grecs,que les splendides bronzes de Riace représentent les héros du siège de Thèbes.
Ils ont fait couler beaucoup d’encre, ces deux beaux hommes musclés. D’abord, dans la presse italienne, après leur découverte au large de Riace, en Calabre, en 1972, puis dans la presse spécialisée internationale. Il s’agit donc de deux spectaculaires bronzes grecs, exceptionnels car ils font partie des rares bronzes grecs entiers à nous être parvenus - avec l‘« Aurige de Delphes » et le dieu dit le « Zeus de l’Artémision. » Pour ce fait, ils ont eu droit à une tournée triomphale d’expositions sans oublier la problématique au sujet de leur lieu de conservation (actuellement, ils se trouvent au musée national de Reggio).
L’analyse technique permet une datation (encore contestée aujourd’hui par certains chercheurs). La description des corps et de leurs attributs peuvent conduire à une identification probable. Sans oublier de trouver l’atelier dont-ils sont issus. Et tout le monde de poser sa pierre pour l’édifice : archéologues, historiens et historiens de l’art ont multiplié les hypothèses en se basant sur leurs recherches, leurs comparaisons, leurs déductions respectives.
Pour Paolo Moreno, ce seraient Amphiaraos et Tydée, deux personnages mythologiques héros de « la Thébaïde », un poème épique de la Grèce antique. Et dans la foulée, il cite comme auteurs deux des sculpteurs les plus célèbres du V° siècle BC : Alcamène et Agéladas. En fin de compte, il nous dit que les deux bronzes seraient les restes d’un groupe beaucoup plus important. Celui-ci se trouvait sur l’agora d’Argos et nous est connu grâce à Pausanias le Périégète.
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