Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Les mercredis, c'est l'enfer ! Barricadé dans sa chambre, Marc tente d'échapper à la violence de son grand frère. Rien à attendre de ses parents, la colère et le déni coulent dans le sang de la famille. L'adolescent trouve du réconfort à l'école, dans l'amitié et les frissons du premier amour. Reste à grandir.
Et il a bien grandi. Adulte, Marc enseigne à la Sorbonne ; son épouse, Caroline, éblouit leur entourage ; son fils, Quentin, un enfant sensible et solaire, est devenu sa raison de vivre.
Marc tente de marcher droit. Les bleus se sont effacés mais l'histoire qu'ils dessinaient sur sa peau, ancrée dans les profondeurs du lac d'Orta, le fait sans cesse trébucher.
Il faut du courage pour échapper à la malédiction de ses origines et du sang-froid pour faire face au passé.
Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Marc, 11ans, le narrateur, vit au sein d'une famille dysfonctionnelle : il est battu comme plâtre tous les mercredis par son frère aîné, Enzo, apparemment sans raison, le père bat régulièrement Enzo et la mère, indifférente, n'intervient pas et veut juste avoir la paix. Pas d'amour dans cette famille, que de la violence et de la peur. Marc trouve un peu dé répit, de réconfort avec ses deux copains, Chris et Mohammed et avec son amoureuse, Dolly.
On le retrouve 25 ans plus tard, maître de conférence à la Sorbonne, marié depuis 15 ans à la brillante Caroline, un fils de 9 ans, Quentin. En apparence, une famille idéale mais Caroline méprise son mari; la violence qui a bousillé son enfance est tapie au fond de Marc et il suffit d'une étincelle pour qu'elle jaillisse, incontrôlée, contre les autres mais aussi contre lui-même.
Ce roman traite des violences intrafamiliales et des dégâts psychologiques, au delà des bleus, qu'elles laissent dans leur sillage. Enzo et Marc ont reçu la haine, la violence, l'agressivité en héritage. Tous deux auront un long chemin douloureux à parcourir pour que la violence ne les domine plus, pour qu'ils ne l'exercent plus, pour qu'elle ne soit plus un langage de dernier recours, pour retrouver des relations humaines qui ne soient pas fondées uniquement sur un rapport de force.
Le lecteur est pris à témoin par le narrateur dès la terrible scène d'introduction, d'une violence indescriptible contre un enfant de 11 ans; je me suis demandé, quelques minutes, si j'allais continuer ma lecture. Le style est incisif, nerveux, au plus près du ressenti du narrateur.
Certes, les bleus physiques s'effacent toujours mais les bleus à l'âme?
Je remercie Tiffany pour cet envoi qui m'a permis de faire la connaissance de la plume d'Hervé.
Un roman qui traite avec réalité, pertinence des
"VIF" ( Violences Intrafamiliales).
Ce sujet est loin d'être facile à aborder, à expliquer, à être dévoiler. Souvent la honte l'accompagne : honte de ne pas oser dire stop à son bourreau, honte de ne pas pouvoir en parler à quelqu'un...
Ici , Hervé a décidé d'utiliser le "Je" afin que l'on se mette plus facilement dans la peau de Marc que l'on suit à 2 moments de sa vie.
Dans la première partie, Marc est victime de la brutalité de son frère qui ne lui épargne rien et dont il est le souffre-douleur.
Dans la seconde partie, Marc est pris de pulsions de violences envers les autres, non maîtrisable, non gérables.
En toile de fond de cette histoire se pose la question de la transmission de la violence à travers les gènes, de sa répétition au fil des générations.
Ce roman est assez brutal de part ses phrases courtes et sèches, ses chapitres courts comme un uppercut , son histoire dont le rythme s'accélère toujours davantage jusqu'au mot fin.
Dès les premières pages, on est comme pris dans l'engrenage de ce roman, car on ne peut le lâcher.
Les personnages sont très bien travaillés et décrits à tel point que l'on peut percevoir leurs souffrances, leurs fragilités, leurs manques.
De ce roman émanent une violence et un sentiment étrange de non droit au bonheur qui sont tout de même contrebalancées par quelques pépites de bonheur et de lumière..
Quentin est un garçon solaire, qui donne envie d'être aimé et les 2 potes de Marc sont super.
Ce roman montre l'importance de parler, d'informer, d'écouter ceux qui souffrent,de lutter contre ce fléau et d'aider ces victimes souvent dans l'ombre.
Il nous pousse à réfléchir sur la violence, ses dangers et les fêlures qu'elle peut laisser sur le corps, sur l'âme des personnes de façon parfois indélébile..Mais parfois la lumière est au bout de ce chemin ...
Au début du récit, Marc avait onze ans et son enfance est terriblement marquante et traumatisante puisque tous les mercredis sont surnommés enfer. Pourquoi enfer ? Car son grand frère, Enzo, lui tapait dessus très violemment.
Entre les agressions physiques et les altercations que subissait Marc, il est seul face à cette violence puisque les parents semblaient être dans le déni et sans aucune émotion. En revanche, il trouve refuge dans la lecture, mais aussi par l'amitié que lui porte ses deux meilleurs amis Mohammed et Christian. Secrètement, il éprouve ses premiers sentiments amoureux Dolly, ce qui lui met du baume au cœur.
Les années passent et Marc lutte pour se reconstruire.
Désormais, il est marié à Caroline, une femme éblouissante et manipulatrice. Ils ont eu un petit garçon Quentin, solaire et atteint de surdité depuis la naissance. Cet enfant est tout pour lui, il est sa raison de vivre.
Enseignant à la Sorbonne, Marc voit resurgir les démons de son passé, et même si les bleus se sont effacés, il est atteint de lourdes séquelles traumatisantes et malheureusement, il ne parvient pas à trouver la paix.
Je découvre la plume d’Hervé avec ce roman qui traite sur la violence familiale, la résilience, la famille et la rédemption. Ce récit est écrit à la première personne ce qui nous permet de nous identifier pleinement à Marc. Hervé nous narre le parcours d’un homme à rompre avec la violence qui a marqué son enfance pour retrouver la paix intérieure.
Les courts chapitres s'enchaînent et cette lecture se lit d'une traite.
L'auteur décrit parfaitement bien la psychologie des protagonistes.
Quant à la plume, elle est soignée, poétique et d'une telle fluidité que je me suis laissée prendre par cette histoire. Les mots sont forts, justes et percutants.
Ce roman est empli de sensibilité, de résilience et plein d’espoir.
C’est bouleversant et émouvant.
Je vous recommande cette jolie pépite !
Un roman que j'ai lu en apnée, tant la violence qui explose dans cette famille est insoutenable ! Un roman qui fait frissonner, qui provoque une peur bleue proportionnelle à celle du jeune Marc...
Enzo, le frère aîné de Marc, tape son frère le mercredi, il est lui-même frappé par leur brute de père... Quant à la mère, elle n'intervient pas et sa passivité est insupportable. Certes elle est épuisée après ses journées de travail, mais son indifférence face à ce que subissent ses fils est incompréhensible. Je n'ai pas arrêté de me demander pourquoi elle laissait faire son mari, ce père violent, véritable bourreau. On ne peut que se demander ce qu'il a lui-même vécu dans son enfance.
Lorsque, dans la deuxième partie du roman, on retrouve Marc adulte, il a fort bien réussi professionnellement, il est devenu professeur à la Sorbonne. Il est marié et a un fils attachant, mais qui souffre de surdité. On sent que ce que Marc a subi dans l'enfance est encore à fleur de peau, comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Certes les bleus se sont effacés depuis longtemps, mais les scènes de terreur de son enfance sont gravées dans sa mémoire à tout jamais.
J'ai détesté la femme de Marc, hautaine, méprisante, toxique, comment survivre auprès de cette femme totalement dépourvue d'empathie pour les autres ? La tension dans le couple monte de page en page, on sent qu'un drame pourrait se produire, on redoute le pire.
Heureusement que Marc a deux véritables amis sur lesquels il peut compter et qu'il a un fils qui illumine sa vie, un fils pour lequel il veut ce qu'il y a de mieux et pour lequel il donnerait sa vie.
C'est impressionnant de voir à quel point la violence subie dans l'enfance est prête à se manifester dans la vie d'adulte, à quel point les enfants qui ont subi des actes de violence sont marqués au fer rouge. Comment peut-on se reconstruire après avoir connu l'enfer ? Comment peut-on ne pas reproduire ce que l'on a vécu ? On a envie d'aider Marc à s'en sortir, on voudrait tant que le présent puisse effacer le passé.
Une lecture bouleversante dont on ne ressort pas indemne. Un roman qui ne peut s'oublier, une belle écriture pour une histoire déchirante narrée avec délicatesse.
Un auteur à suivre.
Petit homme de 12 ans, Marc subit chaque semaine la rage destructrice et les coups de son grand frère Enzo lui-même maltraité par leur père brutal et violent qui frise la folie sous l'indifférence totale de leur mère qui semble ne rien remarquer.
Marc est seul face à toute cette violence et son échappatoire, il le trouve dans la lecture de romans mais aussi auprès de ses deux meilleurs amis Christian et Mohammed au collège et ses premiers émois amoureux avec Dolly.
25 ans plus tard Marc est marié avec Caroline jolie jeune femme ambitieuse qui ne voit que par son travail et ne cesse de rabaisser son mari. Heureusement il y a Quentin atteint de surdité depuis la naissance, le grand amour de Marc, il donnerait sa vie pour lui .
C'est avec ce roman que je découvre l'auteur, j'ai adoré sa plume, son texte et ses mots percutants.
En lisant ce récit j'ai été extrêmement touchée par le personnage de Marc qui se bat inexorablement pour survivre face aux non-dits, à la maltraitance et ses tentatives répétées pour ne pas avouer ce qu'il subit jusqu'aux cicatrices qui demeurent indélébiles.
Que la maltraitance soit physique ou morale, elle l'atteint au plus profond de lui et s'ajoute une à une mais pour combien de temps....
C'est bien la question que l'on se pose lorsque toutes les peurs les frustrations et les douleurs sont contenues à l'intérieur de soi que se passe-t-il ?
Quelle force faut il avoir pour ne pas être tenté de reproduire ses propres douleurs, ses fêlures ?
A la lecture de ce très beau roman, vous serez sans doute comme moi, bouleversée et bousculée mais garderez l'espoir que tout ne peut pas recommencer...
Je ne sais pas si les bleus s'effacent toujours ...mais Marc ne s'effacera pas de ma mémoire littéraire.
Merci Tiffany @editions.anne.carriere et à son auteur pour l'envoi à titre gracieux de ce très beau roman.
Aimeriez-vous découvrir ce récit ? Ou bien L'avez-vous déjà lu? Hâte de connaître votre point de vue!!
#booksta #lectricepassionnee #lesbleusseffacenttoujours #passionlecture #passionlivre
Votre attention mesdames et messieurs, voici un texte flamboyant : une histoire familiale de violence.
Résumé :
Les mercredis, c’est l’enfer ! Barricadé dans sa chambre, Marc tente d’échapper à la violence de son grand frère. Rien à attendre de ses parents, la colère et le déni coulent dans le sang de la famille. L’adolescent trouve du réconfort à l’école, dans l’amitié et les frissons du premier amour. Reste à grandir.
Et il a bien grandi. Adulte, Marc enseigne à la Sorbonne ; son épouse, Caroline, éblouit leur entourage ; son fils, Quentin, un enfant sensible et solaire, est devenu sa raison de vivre.
Marc tente de marcher droit. Les bleus se sont effacés mais l’histoire qu’ils dessinaient sur sa peau, ancrée dans les profondeurs du lac d’Orta, le fait sans cesse trébucher.
Mon avis :
Une écriture intime, impudique.
Dans la peau de la victime, je bleuis.
Dans la tête de l'enfant maltraité, je panique et je crie mais les adultes n'écoutent pas assez attentivement.
Dans les pas de l'adulte traumatisé, je suffoque.
Beaucoup de souffrance dans ces lignes.
De multiples questions dans ce texte : Comment marcher droit quand le passé fait trébucher ? La destinée d'un enfant maltraité doit-elle être celle d'une victime ?
Soulignant les faiblesses de son héros devenu adulte, l'auteur conte une enfance violentée entre une mère éthérée, un père croque-mort aux abyssales travers, un grand frère qui décompense.
Deux constats glaçant :
On est bien peu de chose quand on est petit.
Une vie entière n'est pas de trop pour se libérer de l'impact des événements de son enfance.
(Ma chronique est fortement inspirée de celle écrite par Monsieur Hervé Pouzoullic à Raphaël Enthoven pour "le temps gagné ")
C’est sur son seul titre, "Le bigorneau fait la roue", que j’avais choisi de lire le premier roman d’Hervé Pouzoullic. Je l’avais beaucoup aimé. Le deuxième m’avait moins convaincue. Là, je viens de dévorer en un temps record son troisième : "Les bleus s’effacent toujours". C’est de mon point de vue le meilleur des trois.
C’est l’histoire de Marc, enfant battu. Et même si les années passant, les bleus se sont effacés, il reste, cachées par-ci, par-là, des séquelles. Il semblait pourtant s’être reconstruit. Il est désormais enseignant à la Sorbonne, marié à une femme éblouissante, père d’une enfant différent, certes, mais solaire qui est sa véritable raison de vivre. Et pourtant sa vie est loin d'être rose.
L’utilisation du "je", les propos à hauteur d’un enfant de onze ans, l'âge de Marc au début du livre, l’écriture savamment travaillée sans prendre le pas sur le fond, les phrases sèches et qui claquent, les chapitres courts, apportent à ce récit un rythme vif et qui s’accélère au fil des pages jusqu’à la fin. Pas un instant d’ennui, la lecture est haletante tout au long, les personnages magnifiquement brossés. Leurs fragilités, leurs douleurs, leurs difficultés à vivre les rendent attachants, émouvants. Si Marc est le plus touché, les autres ne sont pas pour autant particulièrement heureux.
Ce roman a cette immense qualité de traiter d’un thème particulièrement difficile, la violence familiale, de manière sensible. L’auteur fait de son roman un plaidoyer sur la nécessité de parler, d’informer, de ne pas subir, de lutter contre l’indifférence et l’aveuglement face à toute marque de férocité. Il explique à travers la vie de Marc, et de ses parents totalement indifférents à son mal-être, combien la brutalité, la cruauté, la sauvagerie vécues dans l’enfance sont ancrées et infiltrent l’adulte. Hervé Pouzoullic n’en oublie pas pour autant l’amour, celui que Marc éprouve pour Dolly, sa petite copine de classe, l’amitié pour ses deux amis Chris et Mohammed. Et surtout, surtout, cette fin, que je vous tairai, emplie de résilience et d’espoir.
"Les bleus s’effacent toujours", un roman particulièrement réussi et bouleversant.
https://memo-emoi.fr
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