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Lenz ; le messager hessois ; Caton d'Utique ; correspondance

Couverture du livre « Lenz ; le messager hessois ; Caton d'Utique ; correspondance » de Georg Buchner aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

« Le 20 janvier, Lenz partit dans la montagne... » : c'est ainsi que commence le récit de quelques dizaines de pages que Georg Büchner, alors étudiant à Strasbourg, écrivit à partir de notes laissées par le pasteur Oberlin et relatives au séjour que fit chez lui, dans la montagne vosgienne, le... Voir plus

« Le 20 janvier, Lenz partit dans la montagne... » : c'est ainsi que commence le récit de quelques dizaines de pages que Georg Büchner, alors étudiant à Strasbourg, écrivit à partir de notes laissées par le pasteur Oberlin et relatives au séjour que fit chez lui, dans la montagne vosgienne, le poète Lenz au moment où celui-ci était en train de basculer dans la folie. Récit qui n'a rien d'un document mais qui est comme la reconstitution hallucinée d'une dérive, et au long duquel la façon même dont Lenz se heurte aux parois du monde est rendue avec une intensité sans pareille. Un peu plus de cinquante années séparent la fuite éperdue de Lenz dans la forêt - en 1778 - et le récit de Büchner, extraordinaire inauguration d'une nouvelle façon d'écrire que l'on retrouve aussi dans le plus brisé de ses drames, Woyzeck.
Mais pour bien comprendre d'où venait cette acuité de la perception et de l'écriture de Büchner, il avait semblé à Jean-Christophe Bailly et Henri-Alexis Baatsch lorsqu'en 1974 ils réalisèrent la première édition du présent recueil, qu'il fallait associer la luminosité propre au Lenz à la force émanant de plusieurs autres textes : une dissertation de jeunesse (Caton d'Utique), Le Messager hessois, texte d'un appel à la révolte distribué dans le pays de Hesse que Büchner rédigea avec le pasteur Weidig et qui fut à l'origine d'une terrible répression et enfin la Correspondance de Büchner avec ses proches, laquelle permet de ressaisir dans toute sa violence dramatique le parcours de ce jeune homme qui disparut emporté par le typhus en 1837 à l'âge de vingttrois ans !
Ainsi dans ce livre la forme politique du combat de Büchner et l'intimité d'une pensée en train de naître se retrouvent-elles confondues, emportées avec la silhouette de Lenz dans une fuite en avant qui reste pourtant lucide à chacun de ses instants.

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