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Notre monde touche à sa fin. Dans le sillage d'une apocalypse biologique, l'évolution des espèces s'est brutalement arrêtée, et les États-Unis sont désormais sous la coupe d'un gouvernement religieux et totalitaire qui impose aux femmes enceintes de se signaler. C'est dans ce contexte que Cedar Hawk Songmaker, une jeune Indienne adoptée à la naissance par un couple de Blancs de Minneapolis, apprend qu'elle attend un enfant. Déterminée à protéger son bébé coûte que coûte, elle se lance dans une fuite éperdue, espérant trouver un lieu sûr où se réfugier. Se sachant menacée, elle se lance dans une fuite éperdue, déterminée à protéger son bébé coûte que coûte. Renouvelant de manière saisissante l'univers de l'auteure de LaRose et Dans le silence du vent, le nouveau roman de Louise Erdrich nous entraîne bien au-delà de la fiction, dans un futur effrayant où les notions de liberté et de procréation sont des armes politiques. En écho à La Servante écarlate de Margaret Atwood, ce récit aux allures de fable orwellienne nous rappelle la puissance de l'imagination, clé d'interprétation d'un réel qui nous dépasse.
Ce roman est une dystopie cauchemardesque post-apocalyptique. L'histoire se situe dans un avenir indéterminé où les anomalies génétiques ont entraîné une dégénérescence de la vie sur terre. Il est question de catastrophe environnementale, d'une humanité qui régresse et qui semble revenir à l'âge de pierre.
Cedar est nouvellement enceinte dans ce monde devenu fou. Au fur et à mesure que l'histoire progresse, Cedar doit trouver un moyen de protéger son enfant à naître d' un gouvernement dictatorial et religieux déterminé à mettre la main sur toutes les femmes enceintes dans l'espoir de mettre fin à un cauchemar génétique.
Le roman est écrit comme un journal, la narratrice écrit à son enfant à naître. Elle est amérindienne, mais elle a été adoptée par des parents fortunés, un peu hippies et aimants. Elle va vouloir retrouver ses parents génétiques.
Bien qu'il s'agisse d'un roman post-apocalyptique, l'histoire se concentre sur Cedar et ses efforts pour conserver son identité.
Je ne suis pas fan des dystopie mais la poésie de l'écriture, le sujet d'actualité qui invite à se poser des questions, les moments drôles parfois malgré le d'espoir latent m'ont envoûtés. Les personnages sont attachants : pourquoi continuer à se battre pour vivre pour ce monde incertain ?
Il est question de multiculturalisme, de pouvoir, de trahison, d'abnégation mais aussi de loyauté, de solidarité, d'amour maternel.
Et puis, on ne peut rester insensible à la description de l'hiver qui est en train de disparaître et, que cet enfant, s'il survit, ne verra certainement pas.
Il faut se laisser porter, ne pas chercher à tous comprendre, se laisser remuer par les passages bouleversants.
Un roman à part.
On compare beaucoup le nouveau roman de Louise Erdrich à La Servante écarlate de Margaret Atwood et la maison d'édition elle-même met en avant cette proximité sur la quatrième de couverture. N'ayant vu que la série adaptée du roman, je serais bien en peine d'établir une comparaison solide entre les deux textes mais il est clair que les propos sont proches. Quant à Louise Erdrich, je l'ai découverte en 2009 avec La Chorale des maîtres bouchers et je me souviens avoir été happée par cette histoire et séduite par l'écriture. C'est donc avec une grande envie que j'ai ouvert L'Enfant de la prochaine aurore. On y fait la connaissance de Cedar Hawk Songmaker, personnage principal mais aussi narratrice, à travers les mots qu'elle dépose dans ce qui constitue son journal intime. Elle nous présente un monde en mutation, qu'elle découvre presque autant que nous, par bribes, et qu'elle interroge, alors qu'elle fait elle-même face à un grand bouleversement personnel puisqu'elle porte la vie. Nous comprenons très vite que cela fait d'elle un être à part. Nous la suivons lorsqu'elle part à la rencontre de sa famille biologique afin d'en apprendre plus sur ses origines amérindiennes, puis lors de son séjour dans un hôpital où sont regroupées les femmes enceintes et, enfin, lors de sa fuite, seule échappatoire possible au milieu de ce chaos qu'est en train de devenir le monde. Si j'ai beaucoup aimé faire la connaissance de ce personnage de femme forte et découvrir quelques-unes des conséquences du désastre climatique brièvement évoqué dans le roman, j'ai en revanche été gênée dans ma lecture par une certaine confusion du propos et un manque d'informations essentiellement dus, à mon avis, au fait que nous avons connaissance des événements et de la situation par le biais d'une narratrice interne. C'est généralement un choix narratologique pertinent mais peut-être aurait-il fallu ici mêler la voix de Cedar à une autre voix… Certaines digressions m'ont également laissée à l'écart et ne m'ont pas permis d'apprécier ce roman à sa juste valeur. Point positif, j'ai désormais très envie de relire un roman de Louise Erdrich pour retrouver le plaisir ressenti en 2009.
Une dystopie ! Un genre que j'affectionne énormément !
Erdrich imagine un monde de décadence, de régression.
Les femmes enceintes sont traquées, les bébés à naitre sont précieux.
Le récit est à la première personne du singulier, c'est Cédar Songmaker qui nous relate les faits sous forme d'une confession, un journal intime à l'intention de son futur bébé à naitre.
Cette façon de raconter permet de nous plonger dans son quotidien, l'angoisse de la situation, le désarroi et la terreur dans ce monde où le chaos règne... se cacher, ne pas s'exhiber, ne surtout pas montrer son ventre.
Néanmoins, suivre Cedar dans ses péripéties, nous ampute de ce qui se passe en dehors de son cercle de vie. On ne comprend pas tout à fait ce qui a pu déclencher cette terreur, ce changement. L'humain se perd mais pourquoi?
Les bébés ne survivent pas et à côté la population est toute stressée, chamboulée. On dénonce les futurs mamans, les noms de rues sont remplacés par des versets bibliques.
La religion est-elle un refuge ou au contraire trouve -t-elle une opportunité dans ce désordre ambiant pour mieux exister ?
Des questions en suspens. Énormément de thèmes abordés: origines ethniques, maternité, combat écologique, christianisme ...
Mais les grands événements du pourquoi de cette décadence nous échappent, ce volet n'est pas assez développé et c'est le seul point négatif.
L'auteure a su rythmer ses chapitres et donner du souffle au récit après un début laborieux, presque insipide. Je ne regrette pas d'avoir tenue le coup. Une bonne découverte.
L’évolution a dépassé son apogée et sa régression a commencé. Des modifications génétiques commencent à apparaître et les enfants qui naissent ne sont plus viables.
Le gouvernement est devenu religieux sous l’égide d’une mystérieuse Mère et la Société de Protection de Fœtus enlève les femmes enceintes pour observer l’évolution des grossesses et comprendre pourquoi les enfants meurent à la naissance.
Cedar Hawk Songmaker est une journaliste amérindienne qui a été adoptée par des parents blancs à Minneapolis. Lorsqu’elle tombe enceinte, elle décide de rechercher ses racines pour tenter d’y trouver un espoir de vie pour son enfant à naître, dans les gènes de ses parents biologiques Ojibwés.
Dans un journal destiné à son futur enfant, elle raconte son conflit intérieur où s’oppose ce nouveau monde en pleine apocalypse biologique et les croyances religieuses qui ont bercé son enfance.
La première partie de ce roman, est un mélange de génétique et de théologie que j’ai trouvé assez nébuleux et même souvent ennuyeux. Je n’ai d’ailleurs pas compris la totalité des réflexions complexes des personnages et j’ai failli abandonner ma lecture.
Mais j’ai toujours beaucoup aimé Louise Erdrich et une certaine perplexité mêlée à de la curiosité m’ont poussée à continuer avec la deuxième partie.
Dans ce second chapitre, Cedar a été enlevée par le gouvernement et elle enfermée dans une prison-hôpital où elle côtoie des femmes enceintes qui subissent le même sort qu’elle. Dans ce lieu sinistre, elle survit difficilement mais, mue par la volonté de sauver son enfant, elle noue une amitié forte avec une codétenue qui va l’aider à s’échapper.
J’ai retrouvé, dans cette deuxième moitié du roman, la très belle plume de l’auteure qui dresse des portraits de femmes de caractère hors du commun. Le rythme est soutenu et on suit en parallèle l’évolution de la grossesse et l’élaboration de l’évasion de Cedar au jour le jour, sans pouvoir refermer le livre.
La troisième partie, plus courte, est très sombre et on sent que Louise Erdrich n’a pas une haute opinion de la voie dans laquelle notre monde s’engage. Une conclusion très pessimiste qui gâche un peu l’espoir qu’avait fait naître la volonté de survivre des personnages.
Mon avis est donc très mitigé, je suis passée par trop de sensations différentes pour avoir une appréhension d’ensemble de ce roman. Je n’en garderai que le meilleur et continuerai à m’interroger sur cette idée troublante qu’une régression suivra inéluctablement notre évolution.
Je suis sortie un peu étourdie de cette lecture… Tant par la construction, la plume que par l’intrigue.
C’est une lecture qui se mérite, car Louise Erdrich, sous une plume introspective, aborde des thématiques aux airs dystopiques, alors que toutes les interrogations qu’elle pose sont déjà bien actuelles. Il y a un tel sentiment d’urgence à poser les mots comme pour conjurer le sort que nous réserve l’avenir, que, parfois, j’ai eu besoin de relire certains passages.
Cedar Hawk Songmaker, adoptée par un couple de Blancs progressistes, apprend qu’elle est enceinte, alors même que le monde de demain est chaotique. Il ne neige plus dans le Minnesota, les hivers sont chauds. Des animaux et des plantes étranges apparaissent. Les naissances sont en baisse, les grossesses menées à terme sont de plus en plus rares et surtout lorsqu’elles le sont les enfants semblent porteurs de gènes qui vont modifier l’humanité même.
Les États-Unis sont dirigés par un gouvernement religieux et totalitaire qui oblige les femmes enceintes à se signaler, à intégrer des centres de suivi et si elles ne le font pas, elles sont traquées et enlevées.
La trame de l’intrigue oscille entre croyances Amérindiennes, religion catholique, créationnisme et évolution de l’homme, le tout dans une atmosphère apocalyptique. C’est assez bien construit pour maintenir l’intérêt du lecteur tout le long du récit, même si parfois, on a l’impression que ça part un peu dans tous les sens.
Louise Erdrich nous entraîne bien au-delà de la fiction, dans un futur effrayant où les notions de liberté et de procréation sont des armes politiques, avec une dictature religieuse déjà bien présente aujourd’hui. L’absence de temporalité claire, donne cet aspect réaliste à l’histoire où tous les malaises de la société américaine sont déversés.
C’est parfois oppressant tellement, c’est criant de vérité et il est difficile de ne pas faire le parallèle avec « la servante écarlate ». Sauf que Margaret Atwood a vraiment écrit un thriller-dystopique et que Louise Erdriche n’a eu qu’à observer son pays et décrypter l’actualité. C’est flippant, car entre les deux, il y a peu de différences, mais tellement de similitudes…
C’est franchement bluffant, c’est sombre mais lumineux à la fois, une extinction de l’être humain tel que nous le connaissons avec une renaissance malgré tout, car l’auteure y met tout l’espoir d’un avenir meilleur et d’une prise de conscience salvatrice.
Quatrième de couverture :
Dans le sillage d’une apocalypse écologique qui menace l’équilibre de la vie sur terre, l’évolution des espèces s’est brusquement arrêtée. C’est dans ce contexte instable et inquiétant, alors qu’un gouvernement totalitaire a pris les rênes des États-Unis et impose aux femmes enceintes de se signaler auprès d’un centre dédié, que Cedar Hawk Songmaker, 26 ans, apprend qu’elle attend un bébé. Cette jeune Indienne, adoptée à la naissance par un couple de Blancs progressistes, décide alors d’aller rencontrer pour la première fois sa famille biologique, installée sur une réserve dans le nord du Minnesota, et comprend que les membres de l’« Église de la Nouvelle Constitution » désormais au pouvoir portent un intérêt tout particulier à l’enfant qu’elle porte.
Face à la désintégration de ce qui constituait le quotidien ordinaire des Américains, et déterminée à protéger coûte que coûte son bébé, elle se lance dans une fuite à travers le pays, sans savoir s’il existe encore un lieu sûr où se réfugier.
Louise Erdrich qui publie une dystopie, comment résister?
Le roman est présenté comme le journal de Cedar, qu'elle écrit pour son bébé durant cette période trouble où le monde bascule. On suit donc à travers elle le bouleversement de la société américaine, la fin des règles que nous connaissions pour voir émerger une autre forme de pouvoir dominer par la peur et la religion. On tremble avec Cedar à l'idée de se faire capturer, on se demande si sa grossesse pourra être menée à terme et comment sera son bébé. Au delà de l'histoire en elle-même, il est intéressant de voir à quelle vitesse les choses peuvent changer lorsque la civilisation est face à une inconnue, quelque chose qu'elle ne comprend ni ne maîtrise. Les comportements changent et sont poussés à l'extrême, comme en temps de guerre certains choisissent de collaborer avec ceux au pouvoir quand d'autres résistent et aident les opprimés malgré les risques encourus.
C'est un livre riche, qui abordent de nombreux sujets et donne à réfléchir.
Cedar, jeune femme d’origine indienne adoptée par un couple de blancs de Minneapolis, apprend qu’elle est enceinte alors que le monde connait des bouleversements inédits.
L’évolution des espèces s’est étrangement arrêtée et personne ne sait quel sera l’avenir de la race humaine. Les Etats-Unis sont désormais gouvernés par un régime religieux et totalitaire.
Notre héroïne décide de partir à la rencontre de ses parents biologiques pour comprendre d’où elle vient.
Mais elle va très vite devoir se cacher car les femmes enceintes sont désormais sous surveillance de l’administration et obligées de se signaler.
Louise Erdrich est une sacrée maline qui parvient à mélanger le roman des origines avec celui du futur.
Le début du roman est centrée sur la recherche d’identité de Cedar, sur les mystères de son adoption, sur ses racines.
Puis on bascule dans la dystopie. Le rythme s’accélère, les questions sans réponse s’amoncellent, le danger est partout.
Et l’autrice maintient la tension jusqu’au bout…..
Une fiction très étrange à l’atmosphère tout aussi étrange mais un roman engagé, écologique et féministe qui ne laisse pas indifférent.
Louise Erdrich dans un grand syncrétisme religieux semble interroger la santé mentale de son pays et nous rappelle que quand l’humanité souffre, ce sont souvent les femmes qui souffrent le plus
Ca avait pourtant tellement bien commencé ! J'ai aimé, dès les premières pages, me trouvée plongée dans un sentiment d'urgence très bien crée par l'écriture de Louise ERDRICH, que je découvre avec ce roman. Immédiatement, on sent le danger qui rôde au-dessus de la jeune femme et de l'enfant qu'elle porte, et ce danger est d'autant plus inquiétant qu'il reste totalement mystérieux.
Sauf que ces atmosphères ne fonctionnent que si, en définitive, on finit par avoir le fin mot de l'histoire. Or ici, j'ai refermé ce livre avec autant de questions qu'au début, l'impression d'avoir tourné en rond et perdu mon temps. Clairement, la référence avec LA SERVANTE ECARLARTE est un attrape-nigauds et je me suis fait avoir.
L'auteur en effet ne développe absolument pas le contexte dystopique dans lequel elle a placé son intrigue. On sait en plus en lisant la quatrième de couverture qu'en finissant le livre. Que s'est-il passé exactement aux ETATS-UNIS pour en arriver là? Désastre biologique, climatique? Que recherche-t-on exactement chez ces enfants à naître que quelqu'un (mais qui?) veut repértorier et surveiller? On ne le saura pas.
Du coup, j'ai l'impression qu'on a voulu attiré le lecteur en mettant en avant une dystopie qui n'est que de façade et qui n'était pas du tout indipensable à l'histoire.
J'ai trouvé l'ensemble des personnages sans aucun attrait, Cedar Hawk Songmaker ne m'a touchée à aucun moment, ni dans sa quête de ses origines - d'ailleurs purement utilitaire- ni dans sa fuite et sa protection de son enfant à naître.
Le roman, pourtant rédigé sous forme d'une lettre à destination de son bébé, prêtait justement à l'intime, à l'émotion, au lien mère-enfant même avant la naissance; autant de sujets qui auraient pu réussir mais qui font pourtant une histoire plate et monotone.
Les délires mystiques de l'héroïne - et la théorie de la conception de Jésus par l'oreille de Marie - ont fini de m'achever.
Je suis clairement passée à côté de ce roman que j'avoue ne pas avoir compris.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2021/02/14/38815276.html
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