"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Théodore Méry était un brillant inspecteur à la Préfecture de Police de Paris avant la grande guerre. Amputé en 1917, il est affecté aux archives à son retour.
En 1919, l'affaire Landru secoue la France. Nombre de disparitions de femmes, encore inexpliquées, refont surface.
Sont-elles toutes le fait de celui que la presse surnomme déjà le Barbe Bleue de Gambais ?
Le commissaire Vandamme n'a d'autre choix que de rappeler l'inspecteur au service.
Simple, court et efficace. J'ai lu en un après-midi, on ne reste pas sur sa faim, j'aime beaucoup.
Histoire : Sur un fond d'affaire de Landru, Théodore Méry enquête sur la disparition de trois jeunes femmes. Pourquoi ? Comment ? Je ne vous le dis pas, je vous laisse le découvrir. En effet, comme il s'agit d'une nouvelle, la lecture est rapide et la moindre information peut dévoiler la résolution de l'enquête.
Même si j'ai adoré l'histoire, j'ai quand même un petit bémol. Je trouve que l'épilogue a totalement sa place mais le prologue non. Bien sûr, ce n'est que mon ressenti et il m'a un peu gêné. En effet, je l'avais toujours dans un coin de ma tête en me disant "mais comment on va relier le tout". Évidemment, on a la réponse dans l'épilogue, mais voilà, c'est mon petit bémol. Par contre, j'ai bien apprécié l'univers de l'après-guerre. Le vocabulaire utilisé, le décor, tout est mis en place pour nous donner l'impression d'être à cette époque.
Personnage : Un duo d'enquêteur efficace avec, selon moi, deux petites incohérences. Le premier enquêteur est relégué aux archives à cause de la perte de son bras pendant la première guerre mondiale. Le second, un jeune, sort de l'école de police, mais a également perdu un bras pendant la guerre. Pour moi, c'est une première incohérence : comment l'un peut être mis aux archives à cause de la perte de son bras et l'autre peut aller à l'école de police malgré son handicap ? On a l'impression d'avoir un traitement différent entre les deux. Ou alors c'est moi qui ai loupé un maillon de la chaîne.
Seconde incohérence, toujours en lien avec leur handicap : Comment peuvent-ils déplacer une armoire normande, qui est un meuble assez massif, avec seulement un bras chacun ? Théodore Méry le dit lui-même que la dame de ménage ne peut pas la déplacer toute seule, mais eux, ils y arrivent ? Bon après ce n'est qu'un détail et je chipote, mais cela m'a intrigué.
Hormis ça, tout fonctionne, tout est équilibré.
Plume : J'avais déjà lu deux romans de cet auteur, et j'aime beaucoup cette plume. C'est une nouvelle, donc un format court et de manière générale, je n'aime pas trop, car ça va trop vite, on reste sur sa faim à la fin. Eh bien ici, c'est complet, on va de A à Z en prenant le temps de mener l'enquête correctement, la fin est conclusive, donc tout est bon pour moi, même si effectivement, j'aurais aimé un format plus long. En tout cas, j'espère que l'on retrouvera le duo d'enquêteur, car je pense qu'il y a beaucoup à dire encore.
Pour résumer, une bonne nouvelle qui permet de se reposer entre deux gros livres. À lire sans hésiter !
Quand une histoire de cadavre en cache une autre…
Quel plaisir de découvrir qu’en 70 pages, Éric Lambert peut nous emporter sur la piste d’un crime qui ne sera élucidé qu’avec une persévérance certaine de la part d’un ancien inspecteur de police qui ne veut pas renoncer.
Théodore Méry est revenu de la guerre après avoir été amputé d’un bras, ce qui lui a valu de se retrouver aux archives alors que c’était l’un des meilleurs inspecteurs de police d’avant-guerre. L’affaire Landru secoue la France quand de nouvelles disparitions de femmes font trembler les rues parisiennes. Le Commissaire n’a d’autre choix que de sortir l’Inspecteur des archives pour le remettre sur le terrain.
J’ai vraiment été très intéressée par cette nouvelle qui a été comme une respiration littéraire au milieu des engagements pris sur des romans plus longs. En peu de pages, l’auteur a réussi a posé un contexte de suspense qui ne nous quitte pas avant la dernière ligne et la fin stupéfiante. Comment ne pas attribuer à Landru les nombreux crimes commis, même si la manière et le résultat différent des méthodes de ce dernier ?
L’écriture est fluide malgré les détails d’enquêtes qui nous plongent au cœur de l’après-guerre. Des émotions toutes différentes sont au rendez-vous avec l’horreur des crimes et l’entente sympathique entre les inspecteurs chargés d’élucider le mystère des cadavres. L’empaillage comme nous l’indique le titre est au cœur de l’intrigue.
Voici un court avis pour une histoire qui ne l’est pas moins et qui nous donnera peut-être un roman plus conséquent, ne pouvant que donner plus encore matière à découvertes de l’époque, des hommes et de leurs techniques de chasse à l’homme.
Un mot sur la couverture que je trouve particulièrement réussie et donnant le ton de l’ouvrage.
Je vous engage à vous procurer ce petit moment de grâce morbide et je remercie Éric Lambert pour sa confiance renouvelée.
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