"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« À treize ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notre maison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne plus s'alimenter. Ma mère, qui s'allonge à l'hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces et neveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmères rouges. J'étais sans famille. J'étais sans nom. J'étais sans visage. Ainsi je suis resté vivant, car je n'étais plus rien. » Trente ans après, l'enfant, devenu cinéaste, décide de questionner un des responsables de ce génocide : Duch, qui n'est ni un homme banal ni un démon, mais un organisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille à sa légende.L'Élimination est le récit de cette confrontation hors du commun. Il a été traduit dans de nombreux pays.Prix Joseph Kessel, Prix Aujourd'hui, Prix essai France Télévisions, Grand prix des lectrices de ELLE, Grand prix SGDL de l'essai.
Rithy Panh est un cinéaste d'origine cambodgienne.
En 1975, il avait 13 ans, quand les khmers rouges ont pris le pouvoir à Phnom Penh et que s'est installée la dictature de Pol Pot.
Le maître mot du nouveau régime : l'élimination.
Elimination des comportements individuels, élimination des anciennes élites, élimination des ressources, élimination des prénoms réduits à une seule syllabe, élimination des individus ...
Pendant les quatre années de ce régime, le petit Rithy va assister à la mort des membres de sa famille, de son père à ses petits neveux.
De camps de travail, des rizières aux hôpitaux où il triera les cadavres, il surmontera les blessures, les mauvais traitements, échappera aux tortures, mais pas aux souvenirs indélébiles.
Dans cet ouvrage, il se confronte à l'un de ses démons, "Duch, le maître des forges de l"enfer", responsable du centre S21, qu'il a mis en images, pour garder la mémoire, ne pas oublier et honorer les disparus.
Récit bouleversant, tout aussi fort que lés témoignages de la Shoah, d'une histoire tellement plus récente.
Récit d'un survivant, toujours assailli par des images, des sons, des cauchemars.
Ouvrage indispensable pour connaître cette histoire récente de l'Asie du sud-est.
Ayant été jurée pour le prix Essai France Télévisions, nous avons remis le titre à cet ouvrage.
Une confrontation unique au monde entre l'enfant torturé, seul survivant et son bourreau...
François Busnel avait rendu un très bel hommage à ce livre.
Je ne ferai pas mieux…
Mon avis complet sur http://www.arthemiss.com/lelimination-de-rithy-panh/
Un livre qui devrait être dans toutes les bibliothèques.
Un livre sur l’humain. Une histoire d’extermination, mais on en a déjà lu direz-vous. Oui, seulement ce que raconte Rithy Panh sous la plume de Christophe Bataille c’est encore autre chose. Ce livre est porté non pas seulement par une douleur souhaitant s’exorciser, on ne se sépare jamais d’une telle histoire, ce livre s’adresse à l’Humanité.
Au travers de son histoire : celle du régime de Pol Pot, des khmers rouges et du génocide mené par Douch, on découvre l’horreur bien sûr et c’est insoutenable mais l’analyse que fait Rithy Panh d’une machine en marche qu’est l’idéologie révolutionnaire nous fait prendre conscience aussi, de la mécanique infernale que l’Homme met en œuvre au nom seulement de cet idéal.
Rithy Panh a cette obsession absolue de faire parler Douch, il l’affronte dans une série d’interview et nous relate ces entretiens. Face à face entre le bien et le mal.
Rithy Panh veut aller au-delà de l’énumération de faits, il veut que l’on s’interroge sur ce que nous sommes. Ce n’est pas un livre voyeur, la douleur est vive. C’est un livre qui veut faire apprendre, comprendre, faire mentir ceux qui pensent que Duch est un fou.
On sort de sa lecture non pas anéanti par l’idée de la puissance destructrice de l’homme mais au contraire avec le sentiment renouvelé que le meilleur, le bon est inaltérable, intouchable, vainqueur.
C’est un bon livre-témoignage sur l’horreur khmère rouge. Mais trop de questions et de non-dit restent cependant en suspens une fois l’ouvrage refermé. Sans doute n’est–il pas facile de donner une explication au massacre et à la rééducation de millions d’innocentes victimes ? Le sentiment d’injustice face à l’impunité dont jouissent encore les criminels de Pol Pot est tout à fait révoltant. Le récit du calvaire de Rithy Panh et de sa famille est terrible. Dans le même genre d’ouvrage, lire aussi « Soma, l’enfant de l’Angkar », bouleversant. Ce sont des témoignages indispensables au devoir de mémoire que je recommande chaudement !
Bouleversant, tragique...
histoire touchantes reelles un livre a decouvir pour faire part aux jeunes et au lecteurs se qu'ai la vie sur un autre versant de la realité sur notre monde et il n 'ai pas toujours beau a decouvrir mais c' est la vrais vie de ceux qui se passe dans le monde et on ne doit pas fermer les yeux sur sa au contraire ils faut se battre pour que cela ne se reproduise plus du tout dans le monde
Ce témoignage de Rithy Panh, plus de trente ans après le régime du Kampuchéa démocratique de 1975 à 1979, est bouleversant. Rithy avait treize ans lorsque cela a commencé. Il y a perdu presque toute sa famille, son identité, son humanité. Par ce récit, il ne veut "ni sacralisation, ni banalisation", il veut comprendre.
Son métier de cinéaste lui permet de mettre des images et surtout de les expliquer. Ce livre permet de mettre des mots sur cette horreur.
L'auteur alterne le récit de sa jeunesse et la confrontation avec le principal bourreau, Duch. Les deux témoignages sont violents. Le récit de la deshumanisation, du génocide est horrible mais le rire et la négation de Duch sont révoltants.
Duch affiche son attitude " Ne pas voir, ne pas regarder, ne pas entendre. Annoter les dossiers dans on bureau : telle est sa position officielle" . Et pourtant, dans le centre S21 que dirige Duch, on torture, on viole, on fait avouer et on extermine.
Dehors, les Khmers rouges anéantissent la classe intellectuelle, font les mariages, interdisent les lunettes, uniformisent les habits et changent les prénoms.
" Dans ce monde, je ne suis plus un individu. Je suis sans liberté, sans pensée, sans origine, sans patrimoine, sans droits : je n'ai plus de corps. Je n'ai qu'un devoir : me dissoudre dans l'organisation."
Rithy Panh fait un récit sans concession, dénonçant les avocats de la défense, le secrétaire de l'ONU, l'absence des autres pays. Son style est simple et efficace, il raconte sans rien omettre de l'horreur, et reconnaît les rares soutiens qui l'ont aidé à résister.
Ce document est un témoignage capital et bouleversant.
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