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Le walk-in : personne qui fait un pas en direction d’une agence de renseignement et propose ses services de son plein gré.
Nous sommes au poste de la DGSE de Beyrouth à l’été 2015. Jean le chef de poste réorganise son service afin de couvrir la nouvelle priorité, la Syrie. Il décide donc de se débarrasser de son cheptel de sources pour repartir sur des bases neuves centrées sur la Syrie. Mais ce qui devait être nouvel élan se transforme en pétard mouillé. Alexandre, ancien des forces spéciales, arrivé deux mois plus tôt ne parviens pas à recruter de nouvelles sources tandis que Solange pense avoir une approche prometteuse avec une source possible mais a besoin de temps pour instaurer une relation de confiance. Jean, carriériste, qui rêve d’être bien vu en haut lieu se fait donc taper sur les doigts par le directeur du Renseignement de Paris, ce qu’il n’apprécie pas. Aussi, quand Madjed, officier adjoint au bureau opération des services Terre en Syrie vient proposer ses services à la DGSE, c’est l’effervescence. Alexandre , désigné pour être l’officier traitant de ce walk-in, voit une occasion de prouver sa valeur et Jean se voit déjà recevoir les félicitations de Paris.
Cette plongée dans un poste de la DGSE, qui plus est basé à Beyrouth, nous permet d’être au cœur du dispositif d’espionnage et du contre-espionnage. Nous y découvrons les mécanismes déployés pour sécuriser les prises de contact avec les sources mais aussi les faux-semblants, la manipulation, les mensonges, qui sont de rigueur. Mais avant tout, dans ce domaine , tout est question d’égo, de carrière. Chacun veut que soit reconnue la qualité de son travail afin de booster sa carrière, et cela parfois au détriment de la plus élémentaire sécurité par manque de discernement dû à l’aveuglement que procure le succès.
Après un démarrage assez lent à mon goût où les protagonistes et les décors sont longuement plantés, tout s’emballe et nous plonge à un rythme effréné au cœur des missions de la DGSE sur des terrains hostiles en guerre. Ce roman qu’on est impatient de terminer nous offre également une belle leçon de géopolitique.
Olivier Mas a passé quinze ans à la DGSE en tant qu’expert de la clandestinité, assigné aux missions les plus sensibles à travers le monde, de la zone sahélienne jusqu’au Moyen-Orient en passant par l’Asie centrale.
Je remercie Babelio ainsi que les Editions Flammarion pour cet envoi.
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