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" Je n'ai fait que leur donner un instant de gloire. " Willy B. Richardson, alias William R. Bradford (1948-2008), le " Killer Photographer ".
Fasciné par leurs tatouages, il les appâte avec son appareil photo, fige leurs désirs de starlettes sur du papier glacé, puis les tue et s'empare de ce qu'il convoite. Le lendemain, on retrouve le corps de ces jeunes femmes sur les berges du Saint-Laurent, le pubis orné d'éclats de miroir et un morceau de peau découpé.
Pour piéger celui qu'à Montréal on appelle déjà " le tueur au miroir ", il faut des flics borderline : Louise Beaulieu, qui se fiche des limites et des règles, et Carrie Callan, qui, sous son air bien sage, est un vrai pitbull.
Des photographies à clé, un secret de famille, des messages cryptés... Le passé rattrape Louise. Désorientée, elle ment et triche. Et Carrie soupçonne l'impensable : des liens entre l'enquêtrice québécoise et Singleton, le redoutable tueur en série qu'elles ont traqué ensemble un an auparavant.
" Un thriller intelligent et addictif ! " Pascal Jaubert, librairie Jaubert, Riez-la-Romaine.
" Mitchelli fait tourner une machine diabolique. " Patrick Cargnelutti, quatresansquatre.com Ce thriller est librement inspiré des meurtres commis par William R. Bradford, condamné aux États-Unis en 1988.
Je l’ai vu passer de nombreuses fois sur les réseaux sociaux. Il m’intriguait, me tentait… j’ai cédé au plaisir de le découvrir. Et ma foi, je suis bien contente d’avoir sauté le pas. C’est rythmé, oppressant, dégoûtant, intriguant, prenant et surtout j’en aurai bien repris une p’tite dose en plus. Je vous parle aujourd’hui de Le tueur au miroir paru en poche aux éditions Points.
Avant toute chose, je dirais qu’il est bien de lire le premier tome de la saga Beaulieu et Callan avant d’attaquer celui-ci. Sans être trop dérangeant, l’auteur fait pas mal de référence à ce qu’il s’est passé lors de leur dernière enquête. Ca m’a juste donné envie de découvrir Une forêt obscure au plus vite pour mieux connaître nos deux flics : Louise Beaulieu et Carrie Callan. J’ai réussi à passer outre même si j’avais la sensation qu’il me manquait quelques pièces de puzzles.
Passons aux choses sérieuses maintenant.
Voilà un livre qui se dévore, qui m’a régalé de bout en bout. Je crois bien que c’est une des rares fois où je lis, je lis et je suis surprise de voir que j’en suis déjà à ce point de l’histoire, que j’ai autant avancée sans m’en rendre compte.
Ceci est lié à plusieurs choses.
Tout d’abord les personnages principaux que sont Louise Beaulieu et Carrie Callan. Deux femmes au fort tempérament, qui n’ont pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds et qui vont sacrément morfler dans cette intrigue. Elles possèdent un humour légèrement grinçant et mention spéciale pour Louise que j’ai adoré lire juste pour les expressions québécoises qu’elle nous sort à toutes les sauces. Autant dire que ça détend l’atmosphère autour d’une intrigue glaçante.
C’est là que vient mon deuxième point positif. En s’inspirant d’un célèbre tueur en série, l’auteur nous livre un tueur au miroir exceptionnel et complètement dérangé autour d’une intrigue rondement ficelée. Je me suis prise au jeu, à cette course contre la montre avant le prochain meurtre. De la colère, de l’incompréhension et de la pitié ont accompagnés ma lecture par rapport à ce meurtrier sadique et complètement dérangé. Je suis sûre d’une chose : lui il n’est pas tout seul dans sa tête haha.
L’intrigue tourne principalement autour de la traque du tueur au miroir, rien d’étonnant vous me direz. Pourtant c’est à travers cette résolution que l’on apprend à mieux connaître nos deux flics et à nous de percevoir qu’elles ne sont pas épargnés une seule seconde.
Entre un désir de vengeance flamboyant et la quête à la vérité, nos deux protagonistes vont vivre des émotions telles des montagnes russes. Notamment à cause de mystérieux Singleton, ennemi juré de ces deux filles mais d’autant plus de Carrie Callan. Et c’est là que je pense qu’il faut avoir lu le tome précédent pour mieux comprendre les aboutissants de leurs relations et leur complexité. Je ne dévoilerais rien ici, mais on peut voir que l’auteur s’est attardé sur les relations entre les différents personnages et les exploite jusqu’au bout du bout pour plus de véracité à mon sens.
Et quand éclate la vérité, le dénouement ça secoue émotionnellement parlant.
Et pas que les personnages, le lecteur aussi en prend pour son grade. Un dénouement avec ici et là des p’tits rebondissements pour maintenir l’intérêt du lecteur qui est déjà au summum. C’est un livre qui ne se lâche pas comme ça, tant le besoin est présent de connaître la fin de toutes les intrigues que l’auteur nous déroulent au fur et à mesure.
Je vous rassure, il n’y en a pas 10 non plus et quand bien même, il le mêle si bien à son histoire, à son enquête qu’à aucun moment tu te dis « mais qu’Est-ce que ça fout là ça ? ».
En bref,
Voilà un auteur que je suis contente d’avoir découvert. Je me suis prise au jeu de l’enquête, au jeu de piste à vouloir savoir la fin avant même d’être à la moitié du livre. L’ambiance, un rythme soutenu qui laisse que peu de repos au lecteur font que l’on s’immerge facilement à l’histoire. On passe un peu par toutes les émotions mais bon sang que c’est bon. On en redemanderait presque encore un peu tant le style de l’auteur est agréable, fluide et ne souffre d’aucune perte de rythme. Lisez Une forêt obscure avant mais après plongez-vous vite dans Le tueur au miroir.
L’originalité de ce thriller repose sur le fait que l’auteur s’est librement inspiré des meurtres commis par William Richard Bradford dans les années 80. Conjuguer des faits réels à un roman peut être un exercice périlleux et pourtant, Fabio M. Mitchelli s’y est très bien aventuré malgré les libertés des points de vue géographique et historique.
Enquête rondement menée à travers le Canada et les États-Unis, le duo d’enquêteurs est ici féminin et fait suite à une première aventure, « La forêt obscure ». Malheureusement, je n’ai pas lu le premier opus et j’avoue que les rappels sont très courants au fil de l’histoire. Vous pouvez bien entendu lire « Le tueur au miroir » indépendamment du premier mais je pense que ça serait dommage au risque de louper une suite logique. Autant certains livres permettent ce genre de chose (je pense à « Tuer l’ange » de Sandrone Dazieri), autant ici l’auteur fait de très (trop ?) nombreux rappels et j’ai regretté de ne pas avoir trouver « La forêt obscure » pour suivre une suite logique. Je crains avoir loupé des subtilités entourant l’histoire des enquêtrices.
Le suspense est présent tout au long du récit et ça, c’est vraiment appréciable. L’auteur s’attèle à travailler efficacement sur la psychologie des protagonistes et en fait des personnages torturés tant physiquement que mentalement. Chacun des rôles trouve sa place dans la trame. Tout s’enchaîne très vite et les temps morts sont absents.
Chronique complète : http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/01/le-tueur-au-miroir-de-fabio-m-mitchelli.html
Une intrigue diablement bien construite, un rythme de folie, pour une enquête dense et rythmée.
Avec « une forêt obscure », j’étais ressortie mitigée, un goût d’inachevé avec quelques incohérences. Pourtant ici, j’ai trouvé que l’écriture de l’auteur avait pris en assurance et en maturité, pour livrer au lecteur un polar rondement mené qui accroche sans temps morts et sans incohérences.
On se retrouve un peu dans un jeu de construction, comme des poupées russes que l’on découvre peu à peu… Un effeuillage en douceur d’une intrigue qui tient en haleine.
Il y a bien une enquête principale qui lie le lecteur à ce tueur au miroir… Mais l’auteur nous livre une autre intrigue qui vient construire et agrémentée, en arrière plan, une histoire beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Et c’est là où l’auteur a réussi à m’embarquer complètement, au point d’avoir du mal à lâcher mon bouquin !
Cette seconde trame en toile de fond, donne de l’épaisseur au récit et permet de découvrir un polar doublé d’un excellent thriller. Un simple polar ne m’aurait peut être pas complètement emballé, alors qu’avec cette construction les personnages sont palpables, vivants…
On a de l’empathie pour Louise qui est limite borderline, dont j’ai adoré découvrir l’intimité et les blessures.. Carrie est plus effacée mais permet de maintenir la barque à flot en restant droites dans ses pompes…
Ce tueur complètement barge dont on devine la folie… Que l’auteur construit sans concession, sans lui trouver d’excuses… Pour ne pas donner la possibilité au lecteur d’avoir de l’empathie pour lui… Souvent les tueurs en série sont flanqués d’une histoire bien glauque et inconsciemment on leur trouve toujours des excuses… Ici point d’excuse…. Permettant ainsi au lecteur d’avoir un esprit plus critique…
Plus les pages se tournent plus nous allons de révélation en révélation… Et même si j’ ai deviné dans quoi m’embarquait l’auteur, je n’ai pas boudé mon plaisir lorsque les révélations se font…
Justement parce que l’auteur a pris le temps de décortiquer, analyser en prenant le recul nécessaire pour nous annoncer l’impensable.
Une intrigue beaucoup plus recherchée, fine et travaillée, avec ce recul palpable dans les descriptions… Comme un narrateur qui décide de s’effacer pour laisser ses personnages vivres pleinement cette intrigue à la chute inimaginable… Un final magistral pour une construction et une intrigue magistrale !
Bravo à l’auteur qui a su se renouveler tout en restant dans le genre qu’il affectionne, et a conquis une lectrice qui partait réticente…
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