Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
Une épidémie de suicides s'empare de la colonie italienne d'Érythrée : le sort des indigènes n'intéresse guère, mais quand on découvre le corps du marquis Sperandio, propriétaire des terres et pionnier enthousiaste, pendu au plus haut sycomore d'Afelba, les autorités s'émeuvent. Aussitôt le capitaine des carabiniers royaux Colaprico et Ogbà, son Sherlock Holmes abyssin, accourent.
Nos deux enquêteurs s'égarent dans des fausses pistes à dos de mulet, du port de Massaoua aux hauts plateaux d'Asmara : il faudra bien scruter la terre rouge. Une vieille sorcière, un étrange chien féroce, une princesse noire, d'anciennes amitiés, deux sales types qui cachent bien leur jeu et des métaphores à base de piment viennent épaissir le mystère. Les agioteurs mafieux ne sont pas loin, le temps des hyènes a commencé.
Cupidité des colons, hostilité des soldats, racisme crasse font de ce court polar un petit bijou du genre, drôle, efficace et diablement sensuel. Il n'y manque ni le recours aux langues locales de la corne de l'Afrique et de la botte italienne, ni la morale finale comme on l'aime. Une réussite.
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Avec "le temps de hyènes" je découvre tout à la fois Carlo Lucarelli et l'Erythrée.
C'est un des pays d'Afrique que nous connaissons le moins et sur lequel peu de livres sont écrits.
L'intrigue démarre à Afelba, où un matin un cadavre est découvert, puis 2 autres. Pas grave, ce sont des indigènes... La colonie italienne ne s'en émeut pas mais quand le lendemain le marquis Sperandio est découvert pendu au même arbre que les 3 autres, la machine se met en marche...
L'enquête est menée par le capitaine des carabiniers royaux Colaprico et son adjoint abyssin qu il surnomme Sherlock Holmes.
Les 2 enquêteurs traversent le pays et nous le font découvrir dans sa globalité. Ses paysages, mais surtout ses habitants et leurs coutumes, nous plongent dans un complet dépaysement. Les luttes de pouvoirs entre colons, les soldats italiens très peu intégrés, les coureurs de jupon, les villageois, les sorcières, le tableau d'une société bien différente de celle du Paris du début du XXeme siècle...
Le recours aux langues locales, indigènes ou italiennes, comme aux noms locaux complètent habilement ce tableau exotique.
L' écriture est fluide, rapide, rythmée. On se laisse porter d une phrase à l'autre, d une journée à la suivante, d'un lieu à un autre. On ne s'ennuie pas, le rythme colle à l'urgence de résoudre l'enquête.
Le lecteur vit l'enquête, un peu comme s'il se trouvait dans le scénario détaillé d'un film.
Un livre dépaysant que j 'ai pris plaisir à lire avec toutefois un regret : le manque d'un lexique des termes érythréens ou italiens utilisés ainsi qu'une liste des personnages, aux noms peu usuels pour nous, qui serait très utile pour la compréhension du lecteur qui parfois se sent perdu..
Merci à lecteurs.com pour cette découverte.
Ce livre sort des sentiers battus. Il nous plonge en pleine colonisation italienne, en Érythrée. Pendant que le Négus tente de mobiliser et envoie ses troupes au combat pour gagner l’indépendance de l’Éthiopie et de l’Érythrée, considérée comme une province, de riches Italiens exploitent les meilleures terres…
Grâce au Club des Explorateurs du polar de Lecteurs.com et aux éditions Métaillé que je remercie, j’ai pu découvrir un roman intriguant, dépaysant et très intéressant.
Le temps des hyènes débute dans le village d’Afelba où Jàfet qui mène ses chèvres paître sous le sycomore, découvre un homme pendu. Le lendemain, il y en deux autres ! Ce sont des ouvriers agricoles du marquis Sperandio… trois noirs, quelle importance ! Mais, un jour plus tard, c’est le marquis lui-même qui pend à l’arbre !
Carlo Lucarelli débute fort et son roman m’a plongé dans la vie quotidienne de ces Érythréens qui sont de différentes ethnies et tentent de survivre sous la domination de la monarchie d’Umberto 1er, roi d’Italie. L’auteur ne plaint pas les expressions, les formules de différents dialectes aussi bien érythréens qu’italiens.
Pour tenter d’éclaircir le mystère de ces quatre pendaisons, le capitaine des carabiniers royaux, Piero Colaprico, ancien ami du marquis, mène l’enquête, parfaitement secondé par son brigadier, le bachi-bouzouk des zaptiè, les carabiniers indigènes, Obgabriel Ogbà.
Le capitaine est un lecteur assidu des romans de Conan Doyle. Il se réfère évidemment à Sherlock Holmes pour orienter son enquête : « Il n’y a rien de plus trompeur que l’évidence. »
Au fil des pages, j’ai rencontré de nombreux personnages, certains vraiment pas recommandables mais l’auteur a bien su mettre en avant les jalousies, les rivalités, les intrigues entre les Italiens présents en Érythrée : « Ne jamais prendre les Italiens au sérieux, Ils font toujours des choses inutiles. » D’ailleurs, chacun s’exprime avec un accent qui trahit sa ville ou sa région d’origine.
Chercher un assassin dans ce pays de la corne de l’Afrique, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin mais Colaprico ne se décourage jamais. Il veut finir d’assembler sa mosaïque avec ces tesselles qui motivent beaucoup Ogbà.
L’auteur mène son affaire avec un prologue, douze mouvements, deux intermèdes et un épilogue. Entre Asmara, la capitale, située à 2 300 m d’altitude, et Massaoua, le port sur la Mer Rouge, Carlo Lucarelli fait explorer le pays mais je voudrais, pour finir, mettre en exergue l’impressionnante scène, chez Ogbà, lorsque sa femme, Manna, réussit à préparer un repas non prévu pour le capitaine, en un temps record.
Ses cinq enfants : Adèba, Kabbedèsh, Mesfún, Lettebrahán et Tzeghè Ueiné l’aident à préparer l’ingera, l’agibò, le senàfec et la kichà, tout cela paraissant délicieux, comme l’ensemble de ce livre très exotique, même si : « Le temps des rêves est fini. » et que c’est « maintenant le temps des hyènes. »
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Auteur italien que je ne connaissais pas encore, Carlo Lucatelli a choisi de nous emmener en Erythrée, dans les premières années du XXème siècle.
Des indigènes puis un marquis italien se suicident quasi simultanément ...
Le capitaine Colaprico et son fidèle Ogbà, qu'il surnomme son Sherlock Holmes abyssin mèneront une enquête qui montrera rapidement que les suicidés ont en fait été assassinés ...
Mais découvrir par qui ne sera pas chose facile tant les intérêts divergents des colons, des locaux et autres personnages douteux s'imbriquent et quand les fièvres réduisent le capitaine à l'état de larve grelottante pendant des dizaines de jours ...
Un roman au rythme lent, qui se rajoute à la chaleur, l'humidité et la touffeur africaines pour engluer les différents fils de l'affaire qui une fois unis et tissés dévoileront une conclusion inattendue
Un roman que j'ai pris plaisir à lire
Merci à Lecteurs.com de me l'avoir adressé dans le cadre de l'opération "Explorateurs du polar"
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