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Le signe et le poeme

Couverture du livre « Le signe et le poeme » de Henri Meschonnic aux éditions Gallimard (patrimoine Numerise)
Résumé:

Toute critique se critique. Les moyens sont d'abord la pratique de la poésie, de la traduction, le rapport dans lequel tout ce qui est du langage est pris, et preneur. La linguistique y tient son rôle, fondateur, critique, et critiqué. Cette critique ne peut pas ne pas être un combat. Contre la... Voir plus

Toute critique se critique. Les moyens sont d'abord la pratique de la poésie, de la traduction, le rapport dans lequel tout ce qui est du langage est pris, et preneur. La linguistique y tient son rôle, fondateur, critique, et critiqué. Cette critique ne peut pas ne pas être un combat. Contre la violence phénoménologique qui a envahi tout ce qui a trait au langage, à la littérature, à la poésie. Et un combat pour dégager l'autre impensé du langage, qui se situe dans Marx. Ces deux impensés ne sont pas de même nature. On se garde de les confondre. Leurs conséquences sont différentes. Mais ils se renforcent l'un l'autre. C'est pourquoi, visant les points d'appui actuels de ce double impensé, on a été amené à reprendre, vue de la poésie et de la poétique, la tradition philosophique qui mène à Hegel. Et qui le continue. Cette tradition s'exerce avec une violence et une rigueur qui sont, dans la littérature, dans l'université, comme dans l'opinion, celle de la domination. L'importance de la théorie du langage, pour toute conception de la société, du politique au poétique, est telle que tout impensé y renforce la métaphysique, et le jeu du gouverneur. Toucher au langage est donc nécessairement passionnel, qu'il s'agisse d'un individu ou d'une société. Faux naïf qui s'en étonnerait.

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