Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Nantes, 1995. Une jeune albanaise est assassinée dans des conditions particulièrement sauvages. Dario, gérant de discothèque d'origine sicilienne, fait figure de principal suspect : on a retrouvé le cadavre dans le coffre de sa voiture ! Greg ?Brandt, policier madré, est chargé de l'enquête, et dresse une liste bien plus étoffée de coupables potentiels, au premier rang de laquelle on trouve quelques mafieux, fraîchement débarqués d'Europe de l'Est, des notables aux curieuses fréquentations, des truands locaux et quelques hommes de main russes...
Le ?Sicilien est le deuxième opus des Nuits ?nantaises, une trilogie constituée d'intrigues policières, indépendantes les unes des autres, racontant les décennies 80, 90 et 2000. On y retrouve un personnage récurrent, sacrément attachant, l'inspecteur Greg ?Brandt. Découvrez sa première enquête en lisant L'Arménien, Prix du cercle anonyme de la littérature 2017.
J’attendais impatiemment la sortie du second volet des nuits nantaises, mais j’avais une pointe d’appréhension, quand à la direction que l’auteur allait prendre. J’avais, en effet, un peu peur que le Sicilien soit un copié-collé de l’arménien.
Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, l’arménien était une immersion dans le monde de la nuit, avec cette liberté qui prédominait au début des années 80, avec sexe à gogo, sans protection… Les événements majeurs des années 80, étaient le fil directeur… L’élection de Mitterrand… La chute du mur de Berlin… La découverte du Sida et surtout l’impact que cela allait avoir sur les relations sexuelles, la prise de conscience du danger des MST… Mais surtout la transcription de la vie des jeunes de cité et la seule échappatoire qu’ils trouvaient en dealant, la place qu’ils avaient du mal à se faire dans ces années « touches pas à mon pote » et le racisme auquel ils étaient confrontés…
Le sicilien est une suite directe de l’impact des années 80 sur le monde de la nuit, le fil directeur est plus ténu, mais il demeure bien présent… Le sida est passé par là, le sexe prend une place moins importante, enfin, on se protège… Mais les trafics en tout genre ont pris de l’essor, au point que les petits malfrats des années 80, sont devenues des pointures…
1995, le monde de la nuit, les nuits nantaises et ses bars louches… Dario, gérant de l’un d’eux, a une réputation à tenir et n’hésite pas à donner de sa personne… King Kong de l’arménien a laissé sa place à Andrei videur moldave…
En une nuit, Dario a fait basculer sa vie du côté obscure, même si ce n’est pas un enfant de coeur, ce n’est pas non plus un voyou. C’est un genre qu’il se donne, un genre sulfureux qui lui permet de cacher ses fêlures… Des fêlures qui font de lui la cible parfaite… Mais pas seulement…
Un coup de queue et tout bascule… Oui, c’est cru, c’est glauque, mais je l’ai trouvé plus soft que l’arménien. A l’image des années 80, l’auteur faisait souffler un vent de liberté sur le premier opus, alors que le sicilien est à l’image des années 90. Des années, sur la réserve, des années de transition, à l’image du monde qui vit une transition avec la chute du mur de Berlin.
Le sicilien, c’est la fin d’une époque et la naissance d’une nouvelle, une atmosphère particulière, propre au phénomène de «fin de siècle».
Le monde est en pleine mutation et c’est la décennie des changements, des évolutions. C’est la naissance de l’ère standardisée où l’être humain, devient quantité négligeable…
Dario, vit une transition et sera touché de plein fouet par la horde de la mondialisation… Le monopole de la drogue change de main et les trafics en tout genre sont toujours aussi prégnants, je dirais même plus. Les trafiquants changent de camp et ne se cachent plus… L’héritage est parfois lourd à porter, mais encore plus quand il nous tombe dessus.
Carl Pineau, ne ménage pas ses personnages, et fait ressortir ce qu’ils ont de pire ou de meilleur en eux. L’intrigue est sombre et franchement certaines descriptions à la limite du supportable et le twist final m’a retourné les tripes, comme Dario, j’ai eu envie de crier ma rage. Car malgré le monde dans lequel il évolue, Dario est un homme bon, un homme qui aime et qui ne baisse pas les bras. Toujours à la recherche du bien, profondément humain dans son monde en pleine mutation.
En filigrane, l’auteur n’hésite pas à faire des petits clins d’œil à l’arménien, mais donne surtout une place prépondérante au flic bourru qui avait fait son apparition dans l’arménien. A l’image du vieux flic, l’instinct prend toute sa place et heureusement, car les preuves qui accusaient Dario étaient suffisantes pour le mettre derrière les barreaux…
J’attendais avec impatiemment ce roman, et je n’ai pas été déçue. Carl Pineau dépeint avec justesse le monde de la nuit, comme seuls peuvent le faire ceux qui l’ont connu. L’alcool, la musique, la drogue ne font que mettre en exergue la solitude de ces hommes qui se roulent dans la fange, sans jamais perdre les valeurs profondes qui font d’eux des être humains.
La plume de l’auteur est toujours aussi fluide et travaillée, donnant un naturel incroyable au récit, aux scènes d’une violence palpable, et une émotion qui prend aux tripes.
Lauréat 2017 du Prix des Auteurs Inconnus, Carl Pineau, ne fait que confirmer le talent qu’il possède et les éditions Lajouanie ne s’y sont pas trompées. Le rythme du sicilien ne fait que monter en puissance au fil des pages qui s’égrainent, et cela pour notre plus grand plaisir.
Dario, Le sicilien, est barman et gérant d'une boite de nuit. Un soir où il a trop bu, il a une relation sexuelle avec une jeune albanaise que l'on retrouve assassinée dans sa voiture. Le jeune homme fait office de coupable idéal, d'autant que les vapeurs d'alcool ont effacé tout souvenir de la fin de la nuit. Heureusement pour lui, le policier chargé de l'enquête, Greg Brandt, ne semble pas vouloir se contenter d'une explication aussi simple. Il se lance dans une enquête impliquant la bourgeoisie nantaise et les mafias russes et siciliennes où morts et disparitions s'enchaînent...
Deuxième opus, consacré aux années 1990, de la trilogie des Nuits nantaises de Carl Pineau. Pour le lecteur, c'est essentiellement le personnage d'Eddy, homosexuel touché par le SIDA, et le peu de place accordé à la police scientifique qui rattachent ce roman aux années concernées.
L'intrigue se déroule avec lenteur, dans les milieux interlopes nantais où se côtoient la bourgeoisie locale et les mafias russes et siciliennes. Elle s'appuie sur la coopération de deux êtres que tout devrait opposer : le "vieux" policier, qui fait plus confiance à son intuition qu'à la logique apparente des faits, et le "jeune" sicilien dont le passé tragique ouvre la porte à tous les soupçons.
De nombreux rebondissements entretiennent l'intérêt pour cette histoire aussi improbable que haute en couleur. Mais ce sont surtout les personnages qui sont intéressants, avec un questionnement sur leur identité profonde : identité cachée pour les uns (qui se cache derrière une façade de respectabilité... ?) ; recherche d'identité pour les autres, notamment les deux principaux (dont on découvre progressivement les drames qui les ont façonnés...).
Un bon polar à énigme, puisque les solutions se font attendre jusqu'à la fin, mais surtout un très bon roman noir !
http://michelgiraud.fr/2020/07/20/le-sicilien-carl-pineau-editions-lajouanie-un-bon-polar-un-tres-bon-roman-noir/
Il y a des auteurs qui vous font de l'oeil depuis un certain temps et dont on n'a pas eu la chance de découvrir encore l'écriture .
C'est maintenant chose faite avec ce nouveau roman .
Carl Pineau nous entraine en 1995 , dans le milieu de la nuit nantaise et ses établissements à la réputation sulfureuse . « Le Château » est un de ceux-là . Dario Galati , son gérant d'origine sicilienne , dont la spécialité est la conception de cocktails aux goûts subtils , sait aussi donner de sa personne pour maintenir l'ordre quand c'est nécessaire comme avec Lionel et Roland . Il connait bien les deux frères , accessoirement les petits-fils du propriétaire de la boite , toujours un brin provocateurs, prêts à en découdre quand ils ont quelques grammes de whisky dans le sang . Ce soir d'octobre et jour d'anniversaire de Dario , les frangins sont là justement , mais aussi une très belle jeune fille d'origine slave qui l'aguiche depuis un certain temps . La température montait , attisée par la rythmique grooovy des tubes propulsés en chaine par Eddy le DJ , l'attitude belliqueuse des deux frères excités comme des fous par la plastique de la jeune albanaise . Alors malgré la désapprobation de son videur moldave Andrei , Dario va aller jusqu'au bout de son désir , même si il garde pour lui un soupçon de culpabilité envers sa compagne Leila .
Le retour à la réalité va être plus difficile : une fois s'être débarrassée de son amante d'une nuit plutôt difficilement , il retrouve son Espace les pneus crevés , obligé de rentrer chez lui à pied , sous l'averse du petit matin , Mais la (mauvaise) surprise n'arrive vraiment que le lendemain quand il voit débarquer chez lui la maréchaussée avec à sa tête l'inspecteur Greg Brandt de la Police criminelle , venant l'arrêter pour le meurtre de Bleona Oxa , jeune albanaise retrouvée affreusement mutilée dans son Espace ..Dario comprend alors qu'il s'est fourré malgré lui dans un sacré pétrin et qu'il aura besoin d'arguments en béton pour s'en sortir malgré la bienveillance naturelle de l'inspecteur . Il sait aussi qu'il peut compter sur l'aide toujours précieuse de sa tante , Cecilia Greco , juge retraitée mais qui a encore le bras long ..Ce qu'il ne sait pas encore par contre c'est qu'il n'est pas au bout de ses peines et que le pire reste à venir …
Pendant près de 300 pages l'auteur nous tient en haleine avec cette histoire passionnante où comme Dario , le personnage principal , on passe du soulagement à la surprise puis à l'angoisse la plus totale .
L'auteur ne ménage en effet ni ses héros ni ses lecteurs dans une course contre la montre effrénée où chaque minute compte quand le mal a décidé de frapper et de ne laisser aucune trace derrière lui .
Outre ce rythme crescendo , Carl Pineau nous offre ici une belle brochette de personnages , qui ne vous laisse pas indifférent , qu'ils soient du bon ou du mauvais côté de la barrière …et côté méchants et tordus il y a de quoi faire dans ce roman …L'auteur sait enfin ménager le suspens , qui croyez-moi est de taille !
Dario, soupçonné du meurtre d'une jeune Albanaise dont le corps a été trouvé éventré dans son Espace, est arrêté par la police. Toutefois, l'autopsie révèle que le corps de la jeune femme, tuée d'un coup de couteau planté en plein coeur, a été hissé dans le véhicule de Dario et dépecé après sa mort. Mais faute de preuves concluantes, Dario est relâché, peut-être avec l'arrière-pensée qu'il conduira les enquêteurs au véritable meurtrier.
De nombreuses questions se font jour: pourquoi quelqu'un a-t-il assassiné Bleona, la jeune Albanaise? A quel moment? Quand Dario était évanoui ou après son départ de la boîte de nuit? Quel lien entre lui et cette affaire de meurtre sordide? Et pourquoi, quand il était rentré à l'aube, le manteau de Leïla, sa compagne, était-il mouillé? Où avait-elle bien pu aller en pleine nuit? Pourquoi a-t-elle menti en affirmant être allée à son travail? Et surtout, où a-t-elle disparu?
Abruti de toutes ces questions sans réponse qui ne cessent de le hanter, Dario plonge dans les nuits nantaises où, une fois les honnêtes gens couchés, sévit une faune bigarrée, à la recherche de Leïla, de l'assassin de Bleona et de réponses...Mais il ne tarde pas à se retrouver dans une mauvaise posture.
Avec ce second roman, au récit plus structuré et au style mieux maîtrisé, Carl Pineau nous offre une intrigue complexe dont les fils s'emmêlent en un canevas ténébreux à souhait. L'enquête est menée en parallèle par Dario, impliqué bien malgré lui mais qui veut des réponses, et par l'inspecteur Brandt. Je vous mets au défi de trouver l'identité de l'assassin...
Le +: l'ancrage dans la réalité grâce à des articles de presse relatant des événements contemporains, et bien réels, de l'affaire relatée dans Le Sicilien: "L'acquittement d'O. J. Simpson faisait la Une. Je me suis remémoré la course-poursuite filmée par hélicoptère, diffusée dans le monde entier. Au terme d'un procès retentissant, les avocats payés des millions de dollars étaient parvenus à créer le doute chez les jurés. Sa femme devait se retourner dans sa tombe!" (Page 106).
Le ++: les zones d'ombre du récit: Dario à la recherche d'épisodes douloureux de son passé, les circonstances du décès de son père et son responsable ainsi que les circonstances de l'accident qui a rendu sa tante paraplégique, donnent de l'épaisseur au personnage de Dario en proie à des interrogations sur lui-même: était-il le meurtrier de la pauvre fille retrouvée morte dans sa voiture: "Je m'agitais dans mon lit. Le décès de ma tante avait réveillé un monde intérieur qui sommeillait en moi: un psychopathe! Un type capable de dépecer Bleona Oxa et de rentrer dormir. Un pareil monstre existait-il en moi? Un monstre qui aurait tué son père et propulsé sa tante contre un arbre." (Page 186).
A mon humble avis, Le Sicilien, dans les semaines et mois à venir, parcourra un long chemin qui, espérons-le, le mènera jusqu'à la reconnaissance de son auteur comme romancier de polar incontournable.
Nantes, le 1er octobre 1995. Il y a des soirs où tout part en vrille. Le mauvais endroit, le mauvais moment. La mauvaise rencontre. Dario Galati fête son anniversaire sans le fêter : il est derrière son bar, au Château. Trente-trois ans, l’âge du Christ… mauvais présage ? Oui. Car quand elle est entrée dans la boîte, les problèmes ont commencé. Elle, c’est Bleona Oxa, une très jolie Albanaise au sang chaud, fermement décidée à s’envoyer en l’air avec Dario. La chair est parfois faible, et l’alcool aidant… Lorsqu’il reprend ses esprits, rongé par les remords d’avoir trompé Leila, sa compagne, Dario doit rentrer chez lui. Tout lui confesser ? Non, pas maintenant, mais… il n’en aura pas le temps car au matin, il est cueilli par la police qui vient de trouver le corps éviscéré de Bleona dans sa voiture. Bien sûr, tout l’accuse, et lui ne se souvient de rien. Leila, elle, a disparu.
Pour Dario, c’est le début de l’enfer. Le milieu de la nuit ne voit naître que peu de véritables amitiés, et il n’a plus que sa tante, qui l’a accueilli et élevé à la mort de son père, pour lui venir en aide. Malgré son âge et sa santé déclinante, la veuve De Bainville a le bras long, le sens de la famille… et un avocat qui lui est dévoué.
Pour l’inspecteur Greg Brandt, c’est une affaire à résoudre. Sans négliger aucune piste. Et quelque chose lui dit que Dario Galati n’est peut-être pas le monstre qu’on pourrait croire… à moins que ?
Avec la verve qu’on lui a découverte dans L’Arménien, premier opus de sa trilogie, Carl Pineau renvoie au turbin un Greg Brandt toujours aussi pugnace, méticuleux, et fidèle à sa propre notion de la justice. Si notre type n’aime pas causer pour ne rien dire, on se fie à ses intuitions, et on reçoit chaque confidence comme une faveur. Aux « nuits nantaises » succèdent des réveils sombres et des journées qui s’étirent sans l’ombre d’une issue heureuse. Dès le premier chapitre – troublant – on s’enfonce dans une atmosphère poisseuse, où l’euphorie des 80’s s’est vue remplacée par la méfiance d’une fin de siècle où le sida n’est plus une légende, et où les portables sont encore l’apanage des riches. On se prend d’affection pour Dario, personnage écorché par la vie comme les brosse si bien l’auteur, sans manichéisme et sans autre esbroufe que celle d’être un mec qui en a. Entre insolence et indolence, il fait face à ses détracteurs sans se départir de ses valeurs, celles d’un homme sans racines qui s’est fait, pour ainsi dire, tout seul, en traînant beaucoup de casseroles.
J’attendais ce roman, évidemment. Verdict ? La claque. La bonne grosse claque tant espérée. Une fois encore, Carl Pineau dépeint avec une grande justesse le monde de la nuit – comme seuls le peuvent ceux qui l’ont connu – où sourdent, derrière les beats des platines et les bulles de champagne, la solitude et la mélancolie. Donnant une belle place à l’amitié et à la loyauté, Le Sicilien ne s’essouffle pas un instant, les descriptions parlent autant que les personnages eux-mêmes, les dialogues ont ce naturel incroyable qui nous projette au cœur de chaque scène, et le suspense est taillé au millimètre. Le grand talent de l’auteur est de réussir à vous faire douter de tout et de tous sans rien dévoiler de son final : ce bouquin (sur)prend (aux tripes) jusqu’à ses derniers mots. Les clins d’œil à L’Arménien – à Françoise de Juignain, notamment – sont un plaisir de plus, et je peux affirmer sans me tromper que j’ai entre les mains mon polar de l’année, brillant mélange de violence, de nostalgie et d’émotions brutes. Très, très beau parcours pour Carl Pineau, je m’en réjouis pour lui, qui a commencé en auto-édition et est aujourd’hui publié par Lajouanie : vous avez fait le bon choix !
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