"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je rêvais de retrouver la trace et l'image d'un Saint Louis à l'humanité sensible, un Saint Louis de chair, à figure humaine. Le temps, en l'élevant au-dessus de nos natures, lui a peut-être rendu un mauvais service. Il m'a imposé d'aller puiser aux sources les plus authentiques. Là où repose le trésor des paroles vivantes, laissées par les premiers témoins. Ceux qui ont vraiment connu le roi Louis IX, qui l'ont approché, accompagné depuis l'enfance jusqu'au trépas. J'ai remonté le filet d'eau vive. Je n'ai rien inventé. Ni les événements, ni les personnages, ni même l'insolite. Il m'a fallu plonger dans l'époque, en étudier la vie quotidienne dans ses moindres détails, sentir battre les passions, pour faire revivre un Saint Louis de notre temps. » Philippe de Villiers
Fils de Blanche de Castille, le futur Louis IX perd son père alors qu’il n’est encore qu’un très jeune enfant. Sa mère, désignée comme régente du royaume, doit faire face à la rébellion des ducs et barons de Bretagne, de la Marche et du Poitou qui refusent de se soumettre à l’autorité d’une femme. Blanche fait armer chevalier son fils alors qu’il n’a que 12 ans pour qu’il soit sacré roi avant de vraiment monter sur le trône dès ses 20 ans. Le royaume est en péril. Les Mongols menacent à l’est et les Musulmans sont toujours bien implantés au sud, bien que la Reconquista ait déjà commencé depuis la victoire de Las Navas de Tolosa. Louis se veut un roi juste et bon, proche du peuple qui le vénère et conciliant avec le Pape, l’Empereur d'Allemagne et le roi d’Angleterre. Très pieux, il achète fort cher la couronne d’épines et un morceau de la croix du Christ et fait construire la Sainte Chapelle qui doit être un reliquaire de lumière pour les recueillir dignement. Mais la Terre Sainte a été peu à peu reprise par les Turcs. L’empereur d’Orient l’appelle à son secours. À 30 ans, il décide de tout quitter et de partir en croisade pour délivrer Jérusalem et le tombeau du Christ. Mais son débarquement à Damiette en Egypte se soldera par un cuisant échec…
« Le roman de Saint Louis » n’est pas un roman comme son intitulé pourrait le faire croire. C'est un ouvrage historique très sérieux, très bien documenté et très agréable à lire. L’auteur a voulu, comme il le dit lui-même en post-face, « retrouver la trace et l’image d’un Saint Louis à l’humanité sensible, un Saint Louis de chair, à figure humaine ». Et il y a parfaitement réussi. Tout l’ouvrage est écrit à la première personne, un peu comme un témoignage, ce qui rend le récit d’autant plus vivant, même si, de-ci, de-là, il est parsemé de termes et d’expressions moyenâgeuses pas forcément évidentes pour un lecteur du XXIe siècle. Le lecteur découvrira toutes sortes de facettes méconnues de cette personnalité hors-norme, ce héros de la foi, ne songeant qu’au bonheur de son peuple, à son rayonnement sur l’Europe et le monde, considérant sa charge comme un service et l’assumant jusqu’au sacrifice de sa propre personne. Un ouvrage magnifique et passionnant que devraient lire tous les dirigeants de la planète, histoire de se rappeler qu’être au pouvoir ne signifie pas profiter de sa position pour soumettre les peuples, les écraser, les humilier et pas non plus pour se servir et s’enrichir à leur détriment…
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !