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À vingt-cinq ans, après une séparation non souhaitée et un séjour en prison, Aymeric, le narrateur, essaie de reprendre contact avec le monde extérieur. À l'occasion d'un concert, il retrouve Florence avec qui il a travaillé quelques années plus tôt. Florence est plus âgée, elle a maintenant quarante ans.
Elle est enceinte de six mois et célibataire.
Jim va naître. Aymeric assiste à la naissance de l'enfant, et durant les premières années de sa vie, il s'investit auprès de lui comme s'il était son père. D'ailleurs, Jim lui-même pense être le fils d'Aymeric.
Ils vivent tous les trois dans un climat harmonieux, en pleine nature, entre vastes combes et forêts d'épicéas.
Jusqu'au jour où Christophe, le père biologique du garçon, réapparaît.
La relation entre Aymeric et Jim, l'enfant de Florence, est le coeur de l'intrigue. C'est un roman sur la paternité. Aymeric sera séparé de Jim. Il va souffrir d'un arrachement face auquel il ne peut rien.
Mais se donne-t-il vraiment les moyens de s'en sortir ? Aymeric multiplie les contrats précaires dans la grande distribution, les usines de plasturgie ou la restauration rapide. Plus tard, il est même photographe de mariage. Une grande partie de l'histoire se déroule à Lyon. Jusqu'au bout, Aymeric reste obsédé par cet enfant qu'il a vu naître et grandir, et qui lui a été enlevé, avec lequel il ne sait pas toujours observer la bonne distance, ni occuper la bonne place.
Paternité au ventre
Aymeric n’était pas un jeune homme capable d’être où il était, toujours ailleurs, toujours entre-deux ; jusqu’à Jim.
Passé les premiers temps où cet enfant dont il n’était pas le géniteur le fit père à plein temps, à plein cœur.
Aymeric a rencontré Florence, plus âgée que lui et enceinte d’un autre. Ils vivent leur histoire jusqu’au jour où le géniteur de Jim refait surface.
« Il passait ses journées à nous attendre à la maison, pour qu’on l’emmène s’aérer. Il avait pris la place du chien. »
Nous sommes de plain-pied dans le monde de la France des petits boulots d’intérim, des fins de mois difficile, une vie sans projection. C’est le monde de ce couple.
Lorsque l’enfant parait la famille s’agrandit et l’attachement à l’enfant hors des liens du sang est là, en phrases simples Pierre Bailly nous frappe en plein cœur.
La linéarité n’existe pas dans la vie de couple.
Lorsque le géniteur revient que deviendra ce lien fort entre Aymeric et Jim.
« Sans Jim notre histoire n’aurait pas duré aussi longtemps. Jim en était le centre, la structure tout autant que le ciment, et si on avait été encore amoureux avec Florence, on n’aurait pas accepté aussi facilement le retour de Christophe. »
C’est une histoire que nous vivons de l’intérieur car Pierre Bailly trace la sociologie d’une certaine France et dresse des portraits d’hommes et de femme avec une grande justesse.
Si vous voulez savoir ce que devient Jim dans cette histoire lisez, allez voir le film.
Sur un sujet très important une prose comme une empreinte de la simplicité, du grand art.
Poignant.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/09/26/le-roman-de-jim/
Le narrateur, Aymeric, a joué au petit couple rangé à 15 ans, au voyou à 25 et maintenant au futur père de famille d’un enfant qui n’est pas le sien mais qu’il va aimer comme si.
Il rencontre Flo à un concert, elle est enceinte de 6 mois d’un homme en couple.
Aymeric va élever Jim, il va l’aimer, le chérir, prendre soin de lui, l’accompagner dans ces premières années. Comme il n’est pas le père on lui donne le statut de parrain.
Et puis plus rien, le mensonge des adultes, le silence…l’abandon du cœur quand il n’y a pas de lien du sang !
C’est un roman sur l’abandon, le mensonge, l’idiotie des adultes, la paternité.
Qui est véritablement le père d’un enfant ?
Celui qui l’a conçut ou celui qui se lève la nuit, qui l’accompagne au sport, surveille sa fièvre, et l’accompagne dans les apprentissages de la vie ?
Plein d’humanité, de grands espaces, tellement délicat, d’aimer sans conditions en essayant de trouver sa place.
« La vie c’est pas un talk-show » page 85
Très touchée par le Roman de Jim de Pierric Bailly, de plus en plus émue au fil de l'histoire.
Le narrateur c'est Aymeric, son nom apparait très tardivement, il raconte sa vie, ses rencontres amoureuses, ses doutes, ses combines pour gagner de l'argent, ses boulots d'intérimaire, ses photos et surtout sa rencontre avec Florence. Ils se sont rencontrés 2 fois et, 7 ans après, quand il la retrouve, elle est enceinte, célibataire, elle est aussi plus âgée. Il entame une relation, devient son petit copain, attend le bébé même s'il doute :
"Je ne pouvais pas m'empêcher de flipper, de me dire que je n'avais rien à foutre là et que j'étais complétement con de m'être embarqué dans une telle histoire, et que j'aurais mieux fait de rester à ma place et de m'intéresser à des filles de mon âge."
Et puis le bébé nait et son regard change, il devient naturellement le père de Jim, il prend cette place "Maintenant il m'appelait papa".
Ils s'installent ensemble et vivent comme un couple avec enfant. Ils ne lui ont pas dit qui était le vrai père, rien ne presse. Et pourtant, le père biologique, Christophe, réapparaît dans leur vie et petit à petit prend la place qu'on lui laisse. Le couple était-il si solide ? De père adoptif, Aymeric devient beau-père/parrain et tout bascule dans une autre relation avec Jim, à distance. Nouveau coup dur, puisque les parents de Jim décident de partir tenter leur chance à Montréal.
Quelles relations tissées quand on vous tient à distance ? Les liens vont-ils pouvoir perdurer ? L'instinct paternel existe-t-il ?
Je vous laisse découvrir l'histoire en lisant la suite de ce beau très roman très bien écrit sur les relations humaines, les émotions, la vie sous toutes ses formes ; cette relation qui se noue, ce qu'un homme découvre en devenant père. L'auteur a su trouver les mots justes pour faire ressentir ces instants si simples et si émouvants. J'en ai un peu voulu à Aymeric de ne pas se battre un peu plus, de ne pas montrer ce qui l'animait avec ce gosse. Mais parfois les choix sont difficiles à assumer.
"Et bien voilà, Jim rejoignait la catégorie des événements malheureux, des accidents, des périodes noires, celles qu'on essaie d'enfouir au plus profond de sa mémoire en espérant qu'elles finiront par se désintégrer, tout en sachant pertinemment que ça n'arrivera pas, mais bon, on ne va pas s'arrêter de vivre pour autant."
"Quand je parlais avec ma soeur ou avec mes potes, je prétendais l'aimer comme si c'était mon fils. Je voulais bien croire que la formule était un peu creuse, mais ce que je ressentais pour lui était tellement fort que je ne voyais pas comment ça pourrait l'être encore plus. Il me bouleversait ce gamin."
Merveilleux roman, qui interroge, mine de rien, des notions essentielles : la relation père/fils, bien sûr, mais aussi les rapports entre vérité et mensonge. Ce récit est aussi une belle réflexion sur la question de la transmission. L'attachant Aymeric, personnage principal du roman, lègue un modeste et magnifique héritage à Jim, son "fils" de coeur : des balades dans le Jura, des matches de foot, des cueillettes de framboises sauvages. Et des photos.
L'authenticité du récit doit sans doute beaucoup à sa part biographique, Aymeric n'étant pas si éloigné du prénom de l'écrivain (Pierric)...
Je conseille vivement ce roman sensible qui ne sombre jamais dans le pathos mais explore avec finesse les rouages de "vies minuscules".
En refermant ce livre, je me suis dit que je n'avais pas lu " Le roman de Jim " mais que c'était le roman d'Aymeric, le roman d'un " Gentil ", le roman d'un héros du quotidien :
" Mon genre à moi c'était d'accepter, c'était d'y aller, c'était de dire oui. C'était peut-être une preuve de faiblesse, mais je ne pouvais pas faire autrement. "
Aymeric a 25 ans lorsqu’il retrouve Florence âgée de 40 ans. Dans leur Jura natal, chacun avec un passé décrit au début du récit, Ils renouent leur amitié d’antan en décidant de vivre ensemble. Florence est enceinte de Christophe, lui même marié et père de deux enfants qu’il n’a pas l’intention de quitter. Aymeric accepte l’idée d’une compagne enceinte d’un autre et accueille Jim, pas tout à fait comme un père, mais sans arrière pensée négative et remplace le père biologique absent. Puis, ce bel équilibre va être rompu…..Un roman qui pose la question du comportement des adultes vis à vis des enfants, doit-on leur dire la vérité ? Quand et Comment ? La résilience d’Aymeric sera t’elle à la hauteur de la situation ?
Aimer éperdument un enfant...
Aymeric, à sa sortie de prison, rencontre FLo, une femme d'une quarantaine d'années enceinte. Une relation se noue, et à la naissance de Jim, c'est un couple parental qui se forme. Les choses s'installent de manière tacite, rien n'est dit, rien n'est planifié, rien n'est pensé. Aymeric aime plus que tout cet enfant qui grandit sous ses yeux, il se découvre père sans l'être. Un lien indéfectible se noue mais le jour où le père biologique de Jim refait surface, cet équilibre précaire s'effondre...
Ce livre est un très beau roman sur la paternité, ce qui fait d'un homme un père, ce lien qui se crée ou pas....
Aymeric a 25 ans lorsqu'il retrouve Florence.
Elle, elle a quarante ans et est enceinte.
Ils se mettent ensemble et Aymeric voue un véritable amour à ce petit Jim qui n'est pas de lui.
Mais dix ans plus tard, Florence part au Canada avec son fils.
Un beau roman sensible.
J'ai eu un peu de mal au début avec l'écriture pratiquement parlée, avec le style que je trouvais approximatif.
Et puis je me suis prise à l'histoire.
J'ai commencé à vraiment apprécier Aymeric et ses faiblesses, et ses doutes.
Une belle relation que celle d'Aymeric et Jim.
Deux personnages délicats qui surmonteront tant bien que mal les épreuves.
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