"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après le traumatisme causé au légendaire esprit français par la terreur, le XIXe siècle est soucieux de redonner sa place au rire. Aussi croit-il bon d'invoquer la figure d'un des grands maîtres : Rabelais. Cet intérêt ne se dément pas au fil des années : écrivains, critiques, journalistes, mais aussi illustrateurs et caricaturistes, tous s'intéressent à lui, qu'il s'agisse de l'éditer, de le commenter ou encore de l'imiter. Toutefois, Rabelais décourage les lecteurs par sa langue comme par le foisonnement de son oeuvre. Prévaut donc le plus souvent l'idée que l'on se fait de lui. Surtout, Rabelais est convoqué par le XIXe siècle pour conforter la tradition supposée du rire français et ainsi restaurer l'identité nationale. Cela suppose que l'on tronque, que l'on émascule son oeuvre pour en faire ce que l'on veut qu'elle soit. Étudier, sous l'angle du rire, la réception de Rabelais à cette période revient donc à mettre au jour un malentendu qui en dit long sur les aspirations, les regrets et les fantasmes qui furent ceux du XIXe siècle lui-même.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !