Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
L'histoire de Simon, jeune libraire au bord de la faillite, marqué par un événement dramatique, va devoir faire face à ses souvenirs. Entre rêve et réalité, entre passé et présent, un récit intimiste et touchant en noir et blanc, réalisé par une jeune et talentueuse auteure néerlandaise, Aimée de Jongh. Récompensée en 2015 par le Prix Saint-Michel (Bruxelles).
Aujourd'hui, les explorateurs de la BD reviennent !
Aimée de Jongh a récemment fait parler d'elle avec l'excellent "Jour de Sable" ou bien le non moins intéressant mais totalement différent "Soixante printemps en hiver".
Intéressant donc de partir à la découverte de ses autres œuvres.
Celui-ci est totalement en noir et blanc. Graphismes vraiment top. J'aime beaucoup sa patte. C'est beau, dynamique, humain.
Le personnage principal traverse un passage difficile : il assiste à un suicide sur une voie ferrée. On se met facilement à sa place, ça doit être bien traumatisant. Il a également des flashbacks sur son passé quand il était enfant .. Je n'en dirai pas plus.
Il rencontre une jeune fille, dont on se demande même si elle existe en réalité. Elle lui fera prendre quelques instants de réflexion, qui le mettront face à ses problématiques, comportements.
Une fois de plus il y a quelques pages à la fin de l'histoire qui me laissent un peu dans le flou car sujettes à réflexion et interprétations. Ce n'est pas forcément une fin tranchée … ce que je préfère en général ..
Hormis ce point, c'est vraiment une belle histoire dont je conseille la lecture. Ça m'a vraiment plu.
L’énorme coup de cœur pour « Jours de sable » m’a donné envie de découvrir davantage Aimée De Jongh.. Ce « retour de la bondrée » est bien différent mais on y retrouve certains ingrédients… Beaucoup de cases sans texte, au ressenti évident et efficace, un récit intime et touchant mais ici en noir et blanc.
Un personnage masculin également, au centre d’un bouleversement… entre rêve et réalité, passé et présent… Il est à la croisée des chemins et espère, comme la bondrée (un oiseau), tout reprendre à zéro.
Simon est attachant, et avec lui on réfléchit aux démons du passé, à la culpabilité, à l’envie d’aller de l’avant malgré tout…
Du passé faisons table rase…encore un beau moment grâce à Aimée De Jongh, en attendant "Taxi" à paraître en septembre chez "La Boîte à Bulles".
Simon est libraire, il traverse une mauvaise passe mais se refuse à vendre l'affaire familiale léguée par son père. C'est alors qu'il est témoin d'un suicide. Cela va faire échos à d'autres évènements de sa vie et petit à petit les souvenirs vont remonter à la surface... Heureusement Regina, une jeune fille qu'il vient juste de rencontrer, va l'aider à traverser tout ça.
J'ai aimé l'alternance entre passé et présent dans la vie de Simon, la façon dont les évènements s'imbriquent et se répondent. On ressent dès les premières pages un malaise chez Simon mais l'auteur nous dévoile habilement, par petites touches, l'origine de celui-ci.
Si la fin m'a quelque peu déroutée dans un premier temps, avec le recul j'ai su l'apprécier (difficile de vous en dire plus sans révéler des éléments de l'intrigue ;-) ).
J'ai adoré les graphismes noirs et blancs, l'aspect "crayonné" des dessins, notamment les décors et les arrières plan.
J'ai trouvé vraiment original l'utilisation des cases de la bd, de toutes tailles et formes, mais sans dérouter le lecteur pour autant, c'est la case qui s'adapte à l'image de la dessinatrice et pas l'inverse.
Je remercie donc lecteurs.com de m'avoir fait découvrir cette très jolie BD, sur laquelle je ne me serais peut-être jamais penchée sans leur opération "Les explorateurs de la BD !
Note : 7/10
« Le Retour de la bondrée » c’est l’histoire de Simon propriétaire d’une librairie familiale qui ne fonctionne plus très bien. Un jour, il voit une femme se jeter sous un train devant lui. Cet accident va lui rappeler des souvenirs, qu’il avait tenté d’oublier et d’enfouir et raviver son sentiment de culpabilité. Mais une rencontre avec une jeune fille va lui redonner goût à la vie.
J’ai aimé cette BD pour les dessins en noir et blanc très expressifs et très beaux. Le trait de crayon de l’auteur est très fin et m’a fait ressentir les émotions des personnages ainsi que la fragilité du protagoniste pour qui j’ai éprouvé de l’empathie et que j’ai trouvé très attachant.
La métaphore avec la bondrée, oiseau qui doit sa survie à sa capacité à recommencer à zéro à chaque printemps, est très belle. Ce symbole permet à l’auteur de traiter d’un sujet difficile (la confrontation à la mort et la faculté de rebondir après un choc violent) d’une façon très sensible et poétique avec une très grande justesse.
L’auteure va à l’essentiel et certaines vignettes se passent de mot tant le dessin est imagé et les silences nécessaires.
L’intrigue est intéressante et bien menée car je ne me suis pas doutée que l’accident dont est témoin Simon fera ressurgir un traumatisme de sa jeunesse. Aimée De Jongh utilise des flash-back pour nous le raconter. Le passage entre le présent et le passé se fait de façon très fluide et très agréable.
La rencontre avec Laura et la relation de confiance qui va s’instaurer entre eux, va permettre à Simon de libérer la parole et de briser sa carapace. Nous sommes alors témoin du travail de reconstruction qu’entame Simon afin d’aller de l’avant et de pouvoir continuer à vivre de manière plus sereine à l’image de son oiseau préféré : la bondrée.
J’ai été émue cette histoire profonde et sincère. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir « le retour de la bondrée » et l’univers sensible d’Aimée De Jongh.
J’ai lu « Le retour de la bondrée » d’Aimée DE JONGH dans le cadre des "Explorateurs de la BD". Je remercie les « lecteurs.com » et les éditions Dargaud. J’attribue la note de 8/10 à cette bande dessinée.
Drôle de nom, et drôle de titre aussi. C'est que Le Retour de la Bondrée est un oiseau rare.
L'histoire commence mal, un peu trop mal peut-être. Un libraire au bord de tout perdre est témoin d'un suicide. S'engouffrent alors dans cette brèche les souvenirs d'un drame et une jeune fille lumineuse qui vont, chacun à leur manière, guider sa résilience.
Le noir est blanc est superbe, sobre mais dense, parfaitement maîtrisé et permet à l'auteure d'exprimer, avec une grande force et une grande pudeur, l'intimité de ces moments où tout doit être reconstruit. Ces instants où passé, présent et fantasmes se mêlent, parfois en une seule case, jusqu'à tout occuper, jusqu'au désespoir, et dont seule la parole permet de sortir.
Il y a, à mon goût, un peu trop de drames sur le chemin du personnage principal, mais la grande qualité du dessin et de la mise en image d'Aimée de Jongh, ainsi que le dénouement inattendu, font du Retour de la Bondrée une œuvre originale et un de mes coup de cœur du moment.
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