Des découvertes littéraires pleines d'émotions et de promesses
Il existe une légende urbaine qui circule dans les palais de justice et les commissariats : si un jour votre chemin croise celui d'un énorme dossier intitulé Le Rapport chinois, ne l'ouvrez pas. On parle de malédiction, on prétend que sa lecture rend fou.
Certains disent qu'il a quelque chose à voir avec les cartels de la drogue ; pour d'autres, c'est le manifeste d'un complot mondial.
Quelques-uns parlent d'un texte visionnaire. Tous décrivent sa lecture comme une plongée sans retour de l'autre côté du miroir...
On s'accorde sur le nom de son auteur, un certain Tugdual Laugier.
Ceci est son histoire.
Des découvertes littéraires pleines d'émotions et de promesses
Découvrez trois premiers romans et tentez de les gagner !
Un roman original, décalé : quand le jubilatoire flirte avec l’existentiel….
Une fable philosophique et surréaliste.
L’histoire :
Tugdual Laugier, un crétin « pur sucre » est embauché dans un cabinet d’affaires international ( quelles affaires ? ) : Michard et Associés, pour un salaire faramineux de 7000 € mensuel.
L’essentiel, il l’a compris et le répète d’ailleurs, à longueur de journée : « la stricte confidentialité ». Ne rien dire des dossiers en cours. Et cela tombe bien, car Laugier brassera du vide durant trois longues années.
Si Laugier est stupide, inconsistant en général, c’est aussi un insupportable donneur de leçons envers sa femme Mathilde qui l’aime sincèrement et l’admire.
Oui, oui, on sait, l’amour est aveugle….
Tout se corse quand son patron, un illuminé puissance 10, lui demande un rapport pour un gros client chinois qui souhaite investir en France. Sans plus d’explications…
Complètement à l’aveugle, Laugier se lance et « pond » un rapport de 1084 pages, en majorité, « pompé » sur internet… Persuadé d’avoir réalisé le document du siècle.
Le seul problème, c’est que ce rapport vide de sens questionne ceux qui le parcourent, le feuillettent. Personne n’arrive à le lire en totalité et à comprendre l’objectif de ce rapport volumineux …. Quel en est le sens caché ? La justice et la police s’en mêlent… En tous cas, c’est du lourd…
Et Laugier va se retrouver dans le tumulte. Aussi nul dans la tempête que dans une mer d’huile.
Bien sûr, les traits sont caricaturaux, bien sûr l’auteur s’est amusé à forcer les traits. Comme dans une bande dessinée.
Mais sous la farce, apparaissent des thèmes philosophiques essentiels.
- La nature a horreur du vide, il faut trouver un sens. Quitte à se torturer le cerveau, quitte à imaginer le pire, le sensationnel. C’est arrivé dans quelques affaires judiciaires, un dossier vide, que le juge remplit à charge. Cela arrive aussi et fréquemment dans les médias : quelques infos vides de sens, et le journaliste brode dessus pendant 3 heures…. Dans des spectacles, dans des séries… Et… le spectateur reste scotché.
- C’est aussi un des aspects les plus marquants de notre société qui est démonté ici, avec beaucoup d’humour : le souci de l’apparence, la forme au détriment du fond. Les belles phrases ronflantes dépourvues de sens et bien évidemment de sincérité. Les rapports en tous sens, les réunions de pseudo concertation pour définir des pseudos objectifs…
- Et bien sûr, un roman sur la stupidité, où il est vital de se croire intelligent, débordé de travail, en un mot, supérieur aux autres. Servile envers les supérieurs, méprisants et autoritaires envers ceux que l’on considère comme des subordonnés. On en connait tous, dans la vie courante, dans les médias, la politique…
Quelques longueurs, mais on s’amuse en comprenant très vite que l’humour est grinçant et qu’il nous renvoie à notre miroir…
https://commelaplume.blogspot.com/2023/06/un-roman-original-decale-quand-le.html
Ah le fameux rapport chinois de mille quatre vingt quatre pages ! Je suis partagée entre rires et stupéfaction, la fiction rejoint la réalité avec le parallèle avec Madoff et Kerviel, et si j'ai eu du mal à entrer dans ce roman, je me suis par ailleurs délectée à la lecture des absurdités cocasses qui entourent le personnage principal Tugdual Laugier (rien que son nom prête à sourire). Il faut avouer qu'un job fictif à 7000 euros mensuels ne serait dédaigné par personne. Découverte sympathique de cet auteur et de son premier roman, qu'en sera-t-il de la suite ?
Tugdual Laugier, frais émoulu d'une grande école de commerce, imbu de lui même et rempli de vide, est embauché pour le mirifique salaire de 7000 € mensuels par un cabinet conseil.
On le lui a bien répété pendant le séminaire de formation initiale : la confidentialité est impérieuse, la fraternité entre collègues est proscrite et le 8ème étage, celui de la direction, est strictement interdit aux consultants.
Obéissant, il ne s'y risque pas et, pendant trois ans, se réjouit de soin salaire et de ses bonus de fin d'années sans qu'il n'ait rien produit ! Loin de succomber au bore-out, il s'occupe en comptant des crayons, prenant de très longues pauses déjeuner et soumettant sa gentiile fiancées n lui assénant en permanence des réflexions sur la chance qu'elle a de vivre avec lui et de profiter de ses largesses.
Mais un beau jour, on lui demande un rapport, destiné aux commanditaires chinois, plus gros clients du cabinet !
Le sujet, c'est à lui de le trouver, il faut favoriser les investissements chinois en France
Et Tugdual écrit,ou plutôt copie-colle, tout ce qu'il trouve ayant un rapport plus ou moins éloigné de la Chine. Fini son grand oeuvre fait 1084 pages !
1084 pages de vide ...
1084 pages qui épuiseront policiers et magistrats chargés de déterminer s'il y a blanchiment d'argent, arnaque financière à la Madoff ou ... simplement du vent !
Un roman féroce contre le monde des consultants en management et autres cabinets conseil ...
Un "héros" détestable à souhaits
Un roman qui me laisse un goût étrange, une sorte d'ovni littéraire qui ne m'a globalement pas emballée, ni par les personnages, ni par l'écriture, par moments un peu décousue ...
Tout d'abord, je remercie lecteurs.com de m'avoir offert ce livre et permis de découvrir ce nouvel auteur.
Je ne vais pas résumer à nouveau ce livre qui l'a déjà été parfaitement fait dans les précédents commentaires. Je vais plutôt expliquer pourquoi j'ai retiré deux étoiles.
Concernant le sujet, il m'a beaucoup plu. Les montages financiers vulgarisés permettant de comprendre le vide monétaire dans lequel nous vivons et comment avec du "rien", nous faisons du "tout", original.
J'ai cependant eu du mal à accrocher avec l'humour de ce roman. Un comique de répétitions un peu pesant, des références aux matières fécales et gaz intestinaux qui n'apportent pas grand chose, un marquage des genres (féminin/masculin) très voire trop prononcé et des personnages loufoques comme l'avocat ou le collègue du bout du couloir dont j'ai eu du mal à saisir l'intérêt.
La mise en place est longue et stagnante. Ayant du mal avec l'humour de ce roman, je me suis ennuyée dans toute la première partie et j'ai dû insister pour ne pas abandonner la lecture. Ensuite, avec l'arrivée du fameux rapport puis l'entrée de la commissaire, l'intrigue se met en place, on entrevoit le thème et le personnage de Relot apporte un nouveau souffle. C'est donc beaucoup plu facilement que j'ai dévoré les dizaines de pages qui suivirent jusqu'au procès.
La fin du livre m'a laissé un goût d'inachevé. Le procès est burlesque (une volonté certainement). Je n'ai pas compris ce que venait faire dans cette chute la désintégration d'un protagoniste durant l'audience.
Et il m'a manqué un quelque chose pour refermer ce livre avec un sentiment de satisfaction.
Je reste donc sur un avis mitigé.
Je félicite toutefois l'auteur pour ce premier roman car il y a du contenu et une imagination débordante, de l'humour (pas le mien mais présent quand même) et un sujet intéressant.
Malgré mon 3/5, je recommande tout de même cette lecture.
J ai gagné ce livre grâce à lecteur .com.
Comment dire pour définir ce livre, qui commence par un recrutement plus que particulier. Notre jeune Tugdual, ne comprend pas vraiment les attentes de son poste ,sauf une qualité qu il devra absolument mettre en application " respecter une grande confidentialité et ne rien évoquer de ses dossiers en cours. Il ne devra pas non plus sympathiser avec ses collègues...
Pour tout dossier il n'en aura qu un. Ses journées vont être longues car il ne sait quoi faire. Le livre a beaucoup d humour, nous nous perdons dans les méandres de Tugdual..
A lire
Une histoire qui mêle agréablement le fantasque jubilatoire le plus débridé à des réalités sociétales contemporaines pour en dénoncer la vacuité.
Tugdual Laugier, le héros de cette aventure, auteur du fameux rapport chinois de mille quatre vingt quatre pages est embarqué à son corps défendant dans une arnaque financière assimilable à l’affaire des subprimes, à une pyramide de Ponzi, à un blanchiment d’argent…Mâle dominant profitant de sa situation pécuniaire privilégiée, il exerce, avec une goujaterie incommensurable son emprise sur sa compagne Mathilde.
Le comique de répétition pouvant paraître exagéré, renforce astucieusement et avec une dérision délectable les travers de nos institutions et les situations grotesques et excessives constituent les ressorts de la drôlerie du texte.
Un sommet d’humour est atteint lors de l’examen du rapport de 1084 pages par plusieurs intervenants successifs de l’institution judiciaire qui se passent la patate chaude pour savoir qui prendra la responsabilité d’en apprécier l’inanité ou le bien fondé !
L’auteur, avec une grande maîtrise de la narration et une imagination remarquable signe là un superbe premier roman.
Cela commence par une scène de recrutement particulièrement absurde que je ne vous raconterai pas. Le jeune Tugdual Laugier n'a pas vraiment compris ce qu'il sera censé faire dans le cadre du poste obtenu après cet entretien, si ce n'est qu'il doit respecter la plus grande confidentialité, et ne pas rien évoquer des dossiers qu'il traitera, ni sympathiser avec ses collègues.
Mais de dossiers à traiter, on ne lui en propose aucun ! Quant aux collègues, ils sont presque invisibles, et les journées sont longues à ne rien faire !
Ce roman s'avère la plupart du temps amusant, oui, mais pas au point de rire aux éclats tout du long comme l'annoncent certaines critiques dans la presse. On peut le rapprocher de L'hôtel de verre, d'Emily St John Mandel, il se déroule aussi en 2008 et le système dénoncé ressemble fort à celui de l'affaire Madoff ou d'autres citées en passant au cours du roman. On peut estimer que la quatrième de couverture ne parle pas vraiment du roman, elle n'en montre qu'une facette, mais pourquoi pas ? Sinon, les deux idiots engagés par le cabinet Michard se comportent comme des Bouvard et Pécuchet contemporains, il est difficile de ne pas sourire à leur balourdise, et de passer finalement un bon moment en leur compagnie.
Tout commence comme dans un rêve pour Tugdual Laugier, un recrutement rapide, au sein d’une entreprise qui semble prospère, un salaire conséquent et une consigne fondamentale, la discrétion. Quant au job, il faudra des heures de massacre de crayons à papier, d’auto-challenge de buchettes de sucre englouties, et d’ingestion de cravates enroulées pour que se pointe une vraie tâche : la rédaction d’un rapport !
Ce n’est pas un tir-au flanc, Tugdual, alors il y met tout son savoir faire, c’est à dire le copié-collé !
La description de cet univers absurde et il faut l’avouer hilarant se traduira dans la deuxième partie du roman par une toute autre réalité…
C’est un roman malin, qui sait révéler peu à peu son but, et qui tient autant de la farce désopilante, que du polar sur fond de trafic international. Mais toujours avec dérision et humour.
Les personnages sont drôles, par leurs excès et leur talent pour rebondir sur les incohérences du système, avec des réactions aussi stupides qu’irrationnelles.
Un premier roman dont j’ai vraiment aimé le ton décalé.
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