"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans l'Angleterre du début du xixe siècle, le petit John Huffam, élevé dans un village perdu, comprend que sa mère, pauvre parmi les pauvres, est mystérieusement apparentée aux châtelains du lieu.
Dès lors, il va consacrer sa vie à percer le secret de ses véritables origines et ne tarde pas à découvrir la cruauté qui fonde les castes sociales et qui déchire les êtres.
Premier tome d’une série qui en comporte 5, ce livre n’a pas été la lecture fantastique que j’attendais. En fait elle a même été plutôt laborieuse… Début difficile, long, manquant d’action et d’intérêt, répétitif sur certains points... je ne trouve vraiment pas grand-chose à sortir de ce roman.
Le trame générale est certes intrigante, on se demande pourquoi il y a tant de mystère autour de cette mère et de son fils, pourquoi la mère craint pour sa vie et celle de sa progéniture, et pourquoi elle cache un mystérieux document ; mais à côté de ça dans ce scénario du tome 1, ça traîne tellement en longueur -pour finalement pas grand-chose de consistant à la fin de ce livre - que je n’ai pas accroché ; j’avoue que j’ai même sauté des pages tellement j'ai trouvé ça mou, malgré une ambiance, une époque, que j’ai trouvé des plus charmantes.
Alors on pourrait arguer que comme c’est un tome 1 c’est un peu normal s’il ne se déroule pas grand-chose, si c’est un peu lent et j’en passe..., mais quand même, niveau consistance là on est assez bas je trouve. Et même si la fin du roman et la suite - qu’on imagine d’après le résumé - laissent présager quelque chose de très bon, j’admets très sincèrement qu’à cause de la lenteur de ce tome 1 je ne me vois pas lire les 4 autres romans qui feront vivre d'une part ce tome et concluront d'autre part cette saga. Et c’est bien dommage car j’aimerai bien savoir ce qui se passe ensuite.
En résumé ce fut une lecture décevante car trop lente, mais si par contre on en reste à l'histoire, je dois dire que c'est extrêmement intéressant.
A l'occasion d'un opération Masse Critique spéciale suite à sa réédition par les éditions Libretto, j'ai reçu "Le Quinconce, I - L'héritage de John Huffam" de Charles Palliser.
Il m'est difficile de chroniquer cette lecture tant elle me laisse perplexe. Je ne dirai pas que je n'ai pas apprécié, mais je ne dirai pas non plus que j'ai été emporté par ce que j'ai lu... C'est un roman en plusieurs tomes. Cette première partie nous présente le narrateur Johnnie et met en place l'intrigue.
Le livre d'un peu moins de 300 pages est divisé en 5 parties.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la première partie - Un enfant malin. L'écriture et les expressions "à l'ancienne" constituaient pour moi un mur... Je n'ai d'ailleurs pas trop compris pourquoi Charles Palliser utilisait ce style dans un roman contemporain (j'ai bien vérifié à plusieurs reprises la date de publication...c'est bien 1989). On y retrouve tous les styles de langage "parlé" allant de l'argot populaire au langage le plus châtié en fonction du personnage. Assez déroutant... et j'ai du reprendre pas mal de fois certains passages pour être sûr de bien comprendre. On découvre le narrateur Johnnie qui effectivement est un enfant malin.
Il n'empêche j'ai trouvé cette première partie très longue...
Bien m'en a pris de persévérer puisqu'ensuite j'ai trouvé que le livre allait crescendo. Peut être est ce parce que je me suis habitué à l'écriture, peut être est ce parce qu'il y a davantage de dialogue, peut être est ce parce qu'il y a davantage d'actions... En tout cas, la suite de ma lecture a été plus aisée.
Il n'empêche que je ne pensais pas consacrer autant de temps à ce roman.
L'auteur distille ses indices petit à petit et met en place l'intrigue dans les 4 parties restantes.
Du remaniement de la gouvernance familiale dans la 2e partie - Des amies disparaissent - aux manipulations dans la 3e - une compagnie prometteuse- et la 4e - Spéculations- jusqu'au rebondissement final dans la 5e - Relations.
Même si c'est complexe et assez peu empathique, on s'attache à l'histoire du maitre Johnnie et on partage assez régulièrement ses pensées. De ce coté la, l'auteur a bien réussi à nous captiver.
Les dernières pages incitent à se ruer sur les prochains tomes puisqu'elles clôturent la première vie du narrateur si je puis dire sans toutefois dévoiler grand chose de la suite...
En ce qui me concerne, je ne sais pas si je poursuivrai la saga... Pas dans l'immédiat en tout cas j'ai besoin de digérer...
A la fois intéressant (l'histoire) et dérangeant (l'écriture), voila quelle conclusion je ferai en refermant ce roman.
3/5
C’est une découverte assez surprenante que celle de ce roman sans âge à l’écriture résolument victorienne. Charles Dickens n’aurait sans doute pas renié ce confrère, alors que Charles Palliser est contemporain et a écrit cette série à la structure singulière en 1989. C’est donc avec étonnement que je suis entrée dans l’écriture de ce récit d’un autre temps, vérifiant par deux fois la biographie de son auteur, tant son écriture nous entraine dans un récit du XIXème. Quel que soit le niveau de langage, châtié ou argot populaire, toutes les nuances sont présentes . Mais une fois le parti pris entendu, on plonge aisément dans l’aventure.
Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de John et de sa mère. Ils habitent un petit village perdu dans la campagne anglaise, loin de tous. John, élevé par sa mère, est entouré de femmes, servante, nourrice, cuisinière, et vit de façon plutôt humble, pas vraiment misérable. Dans un quasi isolement puisqu’il ne doit pas parler aux inconnus et n’a pas le droit de rencontrer les enfants de son âge. Il ne sait rien de ses origines, ni de son père ni de sa famille. Les circonstances et sa curiosité vont l’aider à dénouer les premiers fils d’une intrigue qui s’avère fort complexe au fil des pages.
Un codicille conservé avec moultes de précautions par sa mère semble prouver d’où il vient, et pouvoir lui apporter d’hypothétiques richesses, mais il est également sujet de grandes convoitises par les divers personnages dont nous allons faire la connaissance tout au long du récit. La mère est un personnage attachant, mais faible, très inquiète, naïve, manipulable, elle semble à la merci de plus malin qu’elle. Peu encline à faire confiance à son jeune fils, bavard et facilement influençable, elle fera quelques erreurs de jugement qui seront la cause de bien des malheurs à venir.
John quant à lui nous apparait comme un jeune garçon charmant et curieux, même si son langage et ses façons sont souvent celles d’un jeune homme plus adulte que son âge. Pourtant il lui est difficile d’aller contre la volonté de sa mère, lui qui ne sait rien mais comprend vite qu’elle lui cache beaucoup de choses sur ses origines.
Nous allons découvrir peu à peu les différentes familles qui gravitent autour de lui, les liens qui les unissent, les imbrications avec sa propre histoire. Des plus misérables aux aristocrates parfois sans cœur, les différentes strates de la société sont présentes avec leurs défauts et leurs qualités, leurs relations parfois ambiguës, leurs mystères et leurs secrets. Cinq tomes, cinq chapitres, cinq familles, étroitement liées sans doute, mais que le lecteur devra découvrir au fils des différents tomes. C’est un peu frustrant et j’aurai souhaité en savoir déjà un peu plus. C’est un récit attachant, embrouillé parfois, mais qui se laisse lire avec plaisir si l’on dépasse la surprise de cette écriture victorienne à la Dickens.
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